Mare Nostrum prend la mer d’Iroise : séquence émotions !

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Un temps de curé mais avec de gros coefficients de marée (105) ! C’était ce qu’il fallait à la fine équipe de 7 bénévoles pour s’embarquer dans le convoyage de la nouvelle vedette du Club, rassurant à la fois mais avec un peu de suspens en vue coté Raz de sein. Les marins apprécieront.

Dans tous les cas, il fallait y aller : impératif grûtage à 8H30 du port de Port-La- Forêt. Quelques petits tours avec l’ancien proprio belge, sur le plan d’eau de la baie de Fouesnant. Et c’est parti pour l’aventure : 80 milles à avaler pour rejoindre le port du Tinduff. A 10 nœuds de moyenne, arrivée prévue pour l’apéro au café du port. Parfait timing.

Il est 10H30 quand l’équipage fait cap vers les Moutons aux Glénan. Au loin, le phare d’Eckmühl, ( le plus haut d’Europe, ou peut-être le deuxième, enfin très haut quand on monte les marches), que l’on distingue très vite compte tenu de la très bonne visibilité. On est à moins deux heures de la basse mer, le secteur offre ce qu’il a de plus beau et de plus terrifiants : ses cailloux. Puis, vient la longue et assez ennuyante baie d’Audierne, heureusement, c’est l’heure du déjeuner. Du coup, on se marre, on est heureux.

Le challenge, se présenter à partir de 12/13 heures en approche du Raz de sein, au moment de l’étal ou de la renverse. Trop facile avec Mare Nostrum et Mathieu, le fils de Christophe Hériveau, un naviguant de la Royale. La classe ! Mare nostrum, en vrai seigneur des mers, répond parfaitement aux sollicitations affichant, une moyenne de 13/15 nœuds. Evidement, impossible d’empêcher les garçons de pousser un peu notre Mare Nostrum au-delà, le temps de quelques vagues. Il en a dans le ventre…Un atout pour notre future sécurité à tous.

Les phares de la Vieille et de la Plate se dessinent sur un ciel d’azur. Le Raz. La magie opère toujours : falaises déchiquetées par les tempêtes, bouillonnements et marmites de courants, intensité de la lumière, solennité du moment, salut de loin aux gars du sémaphore qui veillent au grain des marins…mais toujours un œil sur cette saloperie de Tévenec, vous savez, cette île où aucun gardien de phare ne voulait rester par peur des fantômes de naufragés qui hantent les lieux. Mais en Mare Nostrum, c’est autre chose qu’en Muscadet sans moteur, alors on frime !

Et voilà que les super prédateurs du bord (sinon ce ne serait pas des garçons…) se réveillent à la vue des ligneurs. Pas le temps, pas le matos, pas complètement sûr encore de notre fier navire : Safety first comme dirait Mathieu.

Puis, passage à l’ouest des Tas de pois ; le Toulinguet dans la foulée et enfin le goulet par la passe sud. Et hop, la Cormorandière, et c’est la maison…Et il n’est que 16 Heures ! Il reste la prise de coffre d’attente, au Tinduff, (le corps mort,  pas si mort de la Belle-Germaine, vieux gréement) avant de pouvoir débarquer à quai matériel et personnel. Retour mouillage, direction bistrot.

Désormais, rien ne nous retient pour aller plonger. ACDC

 

Mathieu Heriveau

Mathieu Heriveau

Mare Nostrum en vitesse de croisière

Mare Nostrum en vitesse de croisière