L’oeuvre du mois

Paul Sérusier, Les blés verts au Pouldu

Paul Sérusier, les blés verts au Pouldu, 1890, huile sur toile. Collection du musée des beaux-arts de Brest

 Paul Sérusier, les blés verts au Pouldu, 1890, huile sur toile. Collection du musée des beaux-arts de Brest

46,5 x 55 cm Achat, 1983, avec l’aide du FRAM Collection du musée des beaux-arts de Brest

Ce paysage aux formes simplifiées et aux couleurs arbitraires est construit non pas à l’aide de la perspective classique, mais en faisant appel à la superposition des plans. La ligne d’horizon est repoussée haut, réduisant le ciel à un étroit bandeau bleu pâle. Réalisée en 1890, cette toile est caractéristique de la période durant laquelle le peintre séjourne au Pouldu, où Paul Gauguin s’est installé après avoir quitté Pont-Aven. C’est sous sa dictée qu’il avait peint deux ans auparavant Au bois d’Amour, qui deviendra pour les Nabis, Le Talisman. Dès son retour à Paris, il fonde, avec ses amis de l’Académie Julian, le groupe des Nabis ( les “prophètes” en hébreu). Surnommé “le Nabi à la barbe rutilante”, il partage dès lors son temps entre Paris et la Bretagne.

Niki de Saint Phalle (1930-2002), Nana rouge, lithographie non datée, collection artothèque du musée des beaux-arts de Brest

Niki de Saint Phalle, Nana rouge, lithographie non datée, collection artothèque du musée des beaux-arts de Brest. © ADAGP, Paris, 2014.
© ADAGP, Paris, 2014

Née à Neuilly-sur-Seine le 29 octobre 1930, Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, connue sous le nom de Niki de Saint-Phalle, est issue d’une famille franco-américaine installée dans les quartiers chics de Manhattan. La création artistique sera pour cette jeune femme, qui commence à peindre en 1952, le moyen de se libérer d’une éducation conformiste. En effet, son art sera d’abord un exutoire à la violence subie durant son enfance. Dès 1960, elle fréquente le groupe des Nouveaux Réalistes puis devient une figure incontournable de la scène artistique internationale.

Ses œuvres sont peuplées de figures féminines, héroïques et indépendantes. Les Nanas constituent la série la plus célèbre de l’artiste : sculptures rondes, exubérantes, colorées, qui n’en sont pas moins des témoins du regard critique que porte l’artiste sur la place de la femme dans la société. Ses Nanas sont souvent assimilées à des femmes déesses, fortes, immenses, mais aussi à des femmes libérées puisqu’à l’encontre des stéréotypes de son époque. Si le terme « nana » désigne en argot une jeune fille libre et joyeuse, les Nanas de Niki de Saint-Phalle symbolisent aussi la figure de mère, le ventre de la femme et la terre nourricière. C’est d’ailleurs suite à la grossesse d’une de ses amies qu’elle aurait eu l’idée de ces modèles, dans le courant des années 1960.

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