Les résultats de l’enquête « Missions opérationnelles du pharmacien sapeur-pompier » ont été dévoilés au cours des Universités d’ALPHASIS le 15 novembre 2018 par la déléguée de la Commission, Noyale LIMON-DUPARCMEUR.
Avec un total de 87 départements ayant répondu et 41 questions abordées, cette enquête a généré une source d’informations très complète et l’exposé fait lors des universités, s’il a présenté les principales rubriques abordées, est loin d’avoir révélé tous les détails qu’elle permet d’explorer.
En premier lieu la présentation a fait un état des lieux des équipes pharmaceutiques présentes au sein des SDIS de France. On a ainsi pu découvrir que les compétences des pharmaciens sont variées et nombreuses : risque chimique, hygiène et toxicologie bien sûr mais également médecine de catastrophe, assurance qualité et même hydrologie et antibiothérapie. Cela confirme bien que les pharmacies à usage intérieur des SDIS couvrent de nombreuses activités au-delà du simple monopole pharmaceutique.
Ensuite la participation aux actions de formation et à aux missions concernant les risques technologiques ont été étudiées, ainsi que l’état des lieux de l’astreinte pharmaceutique sur le territoire. Nous avons dénombré 33 SDIS où les pharmaciens participent aux activités de l’UMIC (unité mobile d’intervention chimique). Parmi ces pharmaciens « chimistes », 17 ont même un rôle de conseiller technique et pas moins de 29 SDIS assurent une astreinte pharmaceutique, soit plus du tiers des SDIS interrogés.
Enfin, une description des moyens médicaux et médico-secouristes destinés aux situations exceptionnelles a été réalisée, au regard des moyens humains et matériels de chaque type d’équipe pharmaceutique. Cet état des lieux s’est intéressé à tout ce qui peut être géré par les PUI : le stock NOVI d’oxygène, qui varie ainsi de 16 à 218 m3 selon les territoires, les médicaments dont les lots d’antidotes bien sûr mais également les appareils biomédicaux,lots de dénombrement des victimes SINUS et les structures du PMA. Nous découvrons ainsi que ces moyens sont dimensionnés pour prendre en charge de 10à 500 victimes selon les SDIS.
En conclusion, cette enquête est la première étude d’une telle ampleur au sujet du pharmacien sapeur-pompier. La Commission « Missions opérationnelles » continuera à exploiter ces données et à communiquer sur les résultats.