Brazil à l’école publique Geneviève et Joannes MEUNIER de Saint-Denis de Cabanne

Le vendredi 31 mai 2024, tous les élèves de cette école, près d’une centaine d’enfants, ont présenté au public venu très nombreux et notamment les familles, le résultat d’une année de travail. Sous la forme d’un spectacle musical, dansé, mis en scène, les enfants nous ont transportés pour près d’une heure au Brésil. Un spectacle illustrant une partie de tout ce qu’ils ont appris et compris de ce grand pays.

Ce spectacle était le fruit d’un travail d’une année avec tous les élèves de la petite section maternelle au CM2, et reposait sur une collaboration intense entre l’équipe pédagogique et les artistes associés : Lara Tonello (théâtre), Henri-Charles Caget (musique), Florence Roy (danse), Alexandre Dufaux (théâtre et costumes) et Georges Goyet (plasticien).

Lara que peux-tu nous dire de l’élaboration de ce spectacle ?

Je vais t’expliquer, avec mon « langage italien »…

« J’ai rencontré la classe de CM1 et CM2 de Philippe, à l’école, et nous avons discuté sur ce que pour eux représentait le « Brazil », leurs connaissances du pays, de la géographie, les traditions, etc.

Il fut évident que le thème des animaux et la nature étaient prédominants pour eux.

Nous avons commencé de suite une recherche sur les animaux les plus symboliques de la forêt amazonienne et une discussion sur les dangers. En même temps, avec l’aide de la Médiathèque de Charlieu, j’ai lu tout ce qui concernait la nature et la forêt, sous toutes les formes : album jeunesse, livres illustrés, légendes…

Un album illustré a retenu mon attention. Celui-ci n’est plus commercialisé. Il raconte l’histoire de la « l’arrogance » des guépards sur les autres animaux. Cette histoire a été pour moi le point de départ. Puis j’ai étudié les animaux de la forêt amazonienne et après avoir lu différentes légendes, j’ai choisi celle du CURUPIRA. Avec tout cela je me suis lancé sur l’écriture du texte, que j’ai adapté quand j’ai rencontré les enfants qui faisaient partie du groupe théâtre. En même temps j’ai visualisé où il pouvait y avoir des interventions musicales, les ambiances sonores et j’ai échangé mes suggestions à Henri-Charles, qui à la vitesse de l’éclair a compris le principe et a créé avec les enfants du groupe musique « les musiques et les ambiances sonores ». Même chose pour la danse avec Florence, qui était très liée aux rituels que nous avons évoqués dans l’histoire. Chaque groupe avait un intervenant artistique et un maître/maîtresse référent qui suivait l’évolution du projet. La dernière semaine nous avons finalisé le projet, travaillé individuellement avec chaque groupe (qui était formé d’enfants de tout âge) et deux après-midis nous avons réuni les 3 groupes pour faire « la mise en scène et en espace » du spectacle. Le vendredi il y a eu le changement de lieu, vu l’impossibilité de jouer en extérieur. Je ne te cache pas que nous avons dépassé l’impossible. Avec des enfants de 6 à 10 ans, sans compter le défilé de la maternelle,  réussir à monter un tel spectacle en si peu de temps, c’est audacieux. Je pense que tous les intervenants et les instituteurs ont donné de leur mieux pour la bonne réussite du projet. Et quand on en arrive là, on ne regarde plus la montre, « on danse » et on y va!

Malheur à tous ceux qui voudraient détruire la forêt ou prendre le pouvoir sur elle… CURUPIRA veille !

Photos Aurélie Blanchon

Le spectacle a été un véritable succès bien sûr en termes d’audience mais aussi et surtout dans l’expression de ce que la culture apporte, comme support pédagogique à la compréhension des grandes questions de notre temps

Au nom de l’école de musique du Pays de Charlieu Belmont qui a initié ce grand projet, je remercie tous les participants de leur engagement. Je crois que chacun gagnerait par les temps qui courent à s’ouvrir au monde et toutes les cultures qui nous enrichissent.

Merci

Gilles Vadon