Stéphane GALY, PSPP auprès de l’ENSOSP

Auparavant salarié de l’industrie pharmaceutique, Stéphane GALY se rend vite compte que ses ambitions sont plus proches de celles des sapeurs pompiers. De PSPV il devient vite PSPP. Peu friand d’un portrait de lui-même, Stéphane GALY préfère mettre l’accent sur un métier au service des autres.

Son parcours

Après avoir choisi la filière industrielle à la faculté de pharmacie de Limoges, il rejoint l’industrie pharmaceutique. Très vite, il souhaite donner un nouveau tournant à sa carrière, il devient Pharmacien de Sapeurs Pompiers Volontaire en 2000 puis passe le concours de Pharmacien de Sapeurs Pompiers Professionnel en 2002. Retenu en Corrèze, il devient gérant de la PUI (Pharmacie à Usage Intérieur). Son emploi du temps s’enrichit très vite de nombreuses missions comme notamment la création d’une cellule mobile d’intervention chimique, il est également en charge du service nautique afin de surveiller les plans d’eau de Corrèze en juillet/août. Depuis octobre 2018, Stéphane GALY est Pharmacien-chef à l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs Pompiers (ENSOSP) d’Aix-en-Provence.

Naissance d’une motivation

C’est au cours de son service militaire que Stéphane GALY, alors basé sur l’île de la Réunion pour approvisionner l’océan indien en termes de pharmacie, a pris goût à servir. Quand il réintègre la vie civile, il a un peu de mal avec l’industrie et la pharmacie classique « j’ai aimé servir », affirme t-il. S’impliquer auprès des soldats du feu était plus proche de ses ambitions. C’est donc ainsi qu’il décide de s’investir pleinement dans la profession.

Ses fonctions

Mis à disposition du SDIS de Corrèze à l’état , Stéphane GALY est responsable pédagogique des formations des Pharmaciens à l’Ecole Nationale des Officiers de Sapeurs Pompiers (ENSOSP) ainsi que du module de la chefferie du service de santé. En même temps il est adjoint sur la formation initiale du Sssm, il s’occupe également de l’approvisionnement du plateau technique et de l’école (il s’agit essentiellement des commandes de matériels pour secouristes). En parallèle, Stéphane GALY s’attèle à rétablir le développement professionnel continu au sein de l’école. D’autres activités lui sont conférées comme, faire le lien avec les formations de la filière incendie sur le risque chimique et biologique ; Stéphane GALY étant, auparavant, conseiller technique de risques chimiques dans son département.

Une participation marquante

Stéphane GALY souhaite nous fait part de son ressenti lors de sa participation au 14 juillet parisien ; ce témoignage permettra pour certains de revivre un bon moment ou de donner, à d’autres, l’envie de défiler. « En poste ENSOSP en tant que Pharmacien Chef, j’ai eu l’honneur d’être retenu pour faire partie de l’encadrement du défilé du 14 juillet 2019 ». Il existe 3 détachements de Sapeurs Pompiers qui défilent sur les Champs-Elysées, le premier détachement est celui de l’ENSOSP, le deuxième est le Bataillon des Pompiers de France, le troisième est la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris. Cette année exceptionnellement le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille a défilé avec la Marine Nationale pour fêter leurs 80 ans d’existence. Pour participer au défilé il faut, soit être sélectionné dans le bataillon des pompiers qui s’adresse aux SPP et SPV issus des services d’incendie et de secours relevant des zones de défense et de sécurité ; soit au sein du détachement de l’Ecole Nationale des Officiers de Sapeurs Pompiers d’Aix en Provence (tout pharmacien effectuant sa formation initiale de professionnel participe à la troupe du défilé (il faut savoir que la moitié de la promotion défile sur le Prado à Marseille et l’autre à Paris) ; soit en tant que cadre de l’école (en tant que chef de section ou de compagnie). Pour arriver le 14 juillet à composer un détachement synchronisé, l’entrainement à l’école commence dès le 1 juillet, puis s’enchainent ensuite les répétitions en région parisienne avec notamment des tours avec une partie des autres troupes du « D Day » en tenues dites de travail, suivi d’un débriefing vidéo mené par les militaires grâce à de nombreuses caméras et drones qui soulignent les erreurs à corriger. « Dimanche 14 juillet après un lever à 5 h et avoir rendu les honneurs au drapeau en tenue de défilant sur le campus d’HEC, nous nous dirigeons vers les Champs-Elysées pour une mise en place pour 8 h. Ce n’est qu’à 11 h que nous débutons notre descente Nous sommes positionnés derrière les forces de police sous une foule pas très complaisante avec eux, mais qui à notre arrivée devient délirante comme si nous avions marchés sur la lune. Nous avons tous à ce moment un sentiment de flottement et de sérénité. Nous n’avons rien fait d’exceptionnel, uniquement notre métier et pourtant la foule nous porte aux nues…Même si défiler est un honneur, individuellement nous ne sommes pas grand-chose, ce n’est pas nous qui sommes acclamés par la foule mais ce que l’on représente. C’est alors que l’on se souvient de tous ceux qui ont donné leur vie en accomplissant leur devoir, c’est pour eux que nous sommes là, pour honorer la mémoire de tous ces grands hommes. Nous effectuons le salut simultané des cadres à l’épée devant les 10 chefs d’états présents. Je crois que notre mission de représentation, non seulement pour l’école, mais surtout pour tout nos vrais héros a été honorée. Ce jour de fête nationale sera gravé à jamais dans nos vies et donne encore plus de sens à notre métier qui est au service des autres et à notre exemplarité », souligne Stéphane GALY.

Sa vision de la fonction

Stéphane GALY estime apporter avant tout un soutien technique et logistique : « je considère mon rôle comme étant un facilitateur..Nous avons un devoir d’exemplarité, nous devons être là au quotidien au niveau de tout le monde ». ajoute t-il.

Ses projets

Stéphane GALY travail sur l’élaboration d’un master de toxicologie qui sera ouvert aux pharmaciens notamment, en lien avec l’université de Bordeaux, tout en poursuivant le développement des formations continues à l’école, afin qu’elles soient agrées DPC.

Rédaction : Anne LEBLON, journaliste.