UNE BELLE HISTOIRE, UNE HISTOIRE DE TRENTE ANS

UNE BELLE HISTOIRE, UNE HISTOIRE DE TRENTE ANS
Nous voulons que vous connaissiez cette histoire qui nous a été contée au hasard de nos hasards.
C’est ainsi que nous avons rencontré Jackie SCHON. Puis Anita NADAL, sa complice.
Nous vous invitons avec insistance à ne pas proposer ce nom de SCHON à un moteur de recherche (il faudrait dire : ne la googlisez pas !). Vous finiriez forcément par dénicher son blog et il y a fort à penser que vous lâcheriez notre histoire.
« Linguiste, Jackie SCHON est Maître de Conférence honoraire au sein du département des sciences du langage à l’Université de Toulouse-Mirail. Ses travaux de recherche s’orientent plus spécifiquement sur les liens entre la linguistique et la psychanalyse, la familiarité langagière ».
Jusque là, disons que ça va à peu près. Ce sont les titres des ouvrages qu’elle a commis, que son blog recense, qui pourraient avoir sur vous, ou sur la majorité d’entre « nous », des effets secondaires regrettables et injustes.
Voyons plutôt :
– « Le parler familier », un modèle français
– Le concept freudien « d’inquiétante étrangeté »
– A linguistic illustration of a lacanian concept
– De la prise en compte des mécanismes inconscients
– Etc…
Nous sommes donc bien d’accord : vous ne solliciterez pas la toile. Du moins pas avant d’avoir lu ce qui suit.
Sachez en effet qu’à côté de cette austère rigueur universitaire, Jackie SCHON (il faut ajouter un tréma sur le « O ») a bien des jardins secrets, parmi lesquels un intérêt forcené pour les arts sous toutes leurs formes.
Poète, parolière, elle a écrit dans les années 1980 un dialogue théâtral qui a été monté puis représenté à la Cave Poésie à TOULOUSE (alors dirigée par René GOUZENNE), mais aussi joué en Avignon (à la Case d’Irène), dans un Centre culturel à COLOGNE et aussi au Brésil.
Aussi au Brésil. Son lien avec ce pays se trouve peut être dans la relation privilégiée qu’elle a entretenue avec une de ses étudiantes, Enilce ALBERGARIA qui, forte des enseignements reçus, est devenue à son tour professeur à l’Université de JUIZ de FORA.
Jackie SCHON à ensuite écrit un autre texte, mis en musique par une « sienne » amie, Anita NADAL. Les chansons nées ainsi n’ont pu être enregistrées. De bêtes questions d’argent. Tout est tombé à l’eau mais les chansons ont survécu, toutes seules…
Enilce ALBERGARIA leur a fait traverser l’Atlantique pour les amener dans son pays. Elle a pris des cours de chant et s’est mise en tête d’entretenir leur souffle, leur donner une autre vie colorée aux accents du Brésil. Les années ont passé jusqu’au jour où elle les a rapportées à leurs auteurs.
Un disque a été gravé en 2013, Enilce ALBERGARIA s’y faisant l’interprète de Jackie SCHON et d’Anita NADAL, sur des arrangements d’Estevao TEIXEIRA et le soutien de remarquables musiciens brésiliens.
Ce disque : « Traversée en Margens » réunit ainsi la chanson française à textes et la musique instrumentale brésilienne. « Un rêve partagé entre deux ailleurs ».
Jackie SCHON, qui s’était persuadée que nous étions d’éminents critiques, nous a confié ce disque il y a quelques temps. Neuf titres et deux bonus. Un joli disque en apparence, une grande et heureuse découverte à l’écoute.
Ce métissage, cette rencontre sont étonnants et remarquables. Il ne fait aucun doute que la chanson est française, que les textes sont beaux et les mélodies imparables tant elles tournent si vite dans nos têtes. Il ne fait pas davantage de doute que cette chanson est habitée « d’ailleurs ». D’une voix et d’arrangements qui donnent à notre langue un inverse invraisemblable. Ce sont habituellement nos chansons traduites, en anglais souvent, qui prennent une autre dimension, plus ample, plus universelle. Ici, c’est l’âme brésilienne qui vient servir avec une grande générosité notre culture. La saudade pour nourrir le réalisme romantique exprimé par Jackie SCHON et Anita NADAL.
Elles n’auraient jamais imaginé, à l’époque de leur écriture, qu’il en irait ainsi. Que des mélodies sans autres intentions que gauloises pourraient parler portugais et qu’une chanteuse dont il est loin d’être certain qu’elle maîtrise notre langue s’éprendrait à ce point des textes de Jackie SCHON qu’elle leur insufflerait son sang latino-américain en forme de trait d’union. De fusion.
Bref, la « Traversée Entre Margens » nous plait et nous avons plaisir à vous en parler. Nous avons décidé de soutenir ce disque qui a besoin de vivre, et cette œuvre nourrie au temps qui a passé.
Comment procéder ? Il nous est venu l’idée de joindre à ce récit un fichier numérique (réalisé encore par un nôtre prosélyte, Vincent MATHIS) de 4 minutes, pour quatre extraits. Vous donner l’eau à la bouche, peut être, pour nous dire que, mécènes, vous aiderez nos auteurs, ferez l’acquisition de ce disque et en parlerez autour de vous (laissez-nous un message sur ce site, avec vos coordonnées).
Voilà donc une autre forme de soutien. Nous sommes certains que nous en explorerons d’autres, mais démontrons d’abord que celle là est efficace !
SIDNE CRINCHABOU

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