Marielle Risch

 

J’ai pris goût à la photo lors d’un cours de développement en noir et blanc il y a une bonne vingtaine d’années quand je vivais à New York. Durant cet atelier j’ai également appris les règles de base de la technique photographique. En regardant mes clichés, je me rendais compte que je devais encore apprendre beaucoup côté technique. Je lisais des manuels sur les bases de la photographie. Mais ce qui m’importait c’était le côté artistique et émotionnel.
Je commençais à feuilleter des livres de grands photographes, j’allais voir des expositions et je flânais dans les rues avec mon appareil photo, un Nikon N75.

Mes photos n’étaient pas splendides, mais le temps passé dans les rues de New York et les moments dans la chambre noire où je voyais ‘renaître’ ces moments capturés sous l’objectif me comblaient d’une énorme joie privative et secrète.

A mon retour au Luxembourg en 2007 je ne consacrais plus beaucoup de temps à la photographie. C’est avec le photo club de Sandweiler que je me suis relancée.
J’ai une prédilection envers la photo de rue, j’aime la photo urbaine et d’architecture, la photo minimaliste mais aussi le photojournalisme de Robert Capa et Henri Cartier-Bresson ainsi que la photographie humaniste de Sebastiao Salgado. J’adore les œuvres de Saul Leiter, Elliott Erwitt, Bruce Gilden, Pierre Gély-Fort… entre autres.

J’ai toujours aimé l’art en général, surtout la littérature et la peinture. En peinture je suis attirée par les couleurs et les formes, la composition et les sentiments transmis. Ce qui me fascine en photographie c’est le fait d’observer la vie autour de soi et d’immortaliser un moment tout à fait éphémère, un moment avec un avant et un après. Le moment capturé raconte une histoire, laisse suggérer un scénario ou une émotion et c’est au spectateur de l’interpréter.

Je partage ces pensées d’Elliot Erwitt : ‘Pour moi, la photographie est un art de l’observation. Il s’agit de trouver quelque chose d’intéressant dans un lieu ordinaire…J’ai découvert qu’elle a peu de rapport avec les choses que l’on voit et tout à voir avec la manière dont on les voit.’