Auteur : AEPC CONCORDE

La lettre n°72Vie des maisons

Eté 2019 en Gironde pour Gagny

L’équipage du navire G1 était composé des moussaillons Ramy, Nick, Brian, Christo-Freddy, William, Excellent et Ibrahima, avec pour capitaines Hardy et Rodney.

Ils ont connu les joies du camping municipal de Vendays, charmante petite commune de la Gironde. En ce lieu, chacun a pu délaisser provisoirement l’environnement urbain dans lequel il évolue au quotidien. Nos jeunes ont établi des liens chaleureux avec le public familial du camping. Belle ambiance du groupe qui a su évoluer en harmonie, chacun respectant les règles fixées au préalable.

Ils ont apprécié de participer aux nombreux matches de Beach volley, football… organisés par l’équipe d’animation Cap 33 du département de la Gironde. Dans ces beaux tournois, ils ont fait preuve de fair-play et d’un esprit d’équipe remarquable et ont reçu des récompenses pour leur victoire en finale de football.

Au menu également, bronzette, jeux aquatiques, randonnée pédestre et découverte de la ville de Bordeaux, sans oublier l’escalade de la dune du Pilat.

Hardy Paul – Rodney D’Almeida, éducateurs 

 

La lettre n°72Vie des maisons

Un bel été 2019 pour les enfants de La Caravane.

Nouvelle région pour Juillet, à la découverte de la Bretagne, ses plages, ses balades, sa gastronomie, sans oublier son soleil car cette année, il était là et bien là. L’équipe a, elle aussi, apprécié la région, le gîte et le partage avec les enfants dont quatre petits nouveaux avec lesquels il fallait faire connaissance.

En août, retour dans le Jura. Les enfants sont toujours très contents de s’y retrouver et, là aussi, les balades ne manquent pas. Ils en découvrent de nouvelles chaque année. Malgré quelques jours très moyen, l’équipe a réorganisé le programme d’activités les amenant à rencontrer un guide qui a su captiver les petits et les grands lors d’une découverte commentée de la nature environnante.

Les enfants sont rentrés en pleine forme et ont fait le tour de leurs différents groupes de vie… qui ont bien changé.

L’équipe éducative de La Caravane

La lettre n°72Vie des maisons

Plein ouest pour les jeunes du METADAP

Cette année les séjours du METADAP (service spécialisé en mini-collectifs) se sont orientés vers les côtes de l’ouest de la France. Les jeunes ont participé activement à la conception et à la préparation des projets de découverte de régions telles que la Vendée, la Normandie ou les Charentes Maritimes.

Certains ont pu découvrir pour la première fois des activités telles que le catamaran, la pêche à la ligne et au seau, profiter de longues balades le long des plages ou encore visiter des d’îles et des monuments célèbres vus jusqu’alors uniquement à la télévision, comme Fort Boyard. Les plus courageux se sont laissés tenter par la découverte de mets régionaux atypiques tels que les huîtres et autres fruits de mer ainsi que la salicorne.

Ces moments conviviaux ont permis aux jeunes de resserrer leur lien et découvrir une autre facette de l’équipe éducative. Ce qui facilite les rapports et les relations de confiance dans notre travail d’accompagnement au quotidien auprès d’eux.

Jacques Jouana, coordinateur

La lettre n°72Vie des maisons

Pour les Coubronnais, mer et glisse en Vendée en juillet…

En juillet, les jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux ont largement profité du soleil et des plages vendéennes.

Une subvention fort appréciée du Lion’s Club de Coubron a permis de prendre en charge cinq séances d’initiation au catamaran, ce qui nous a valu quelques frayeurs et beaucoup de rires. Avec courage et patience, les jeunes ont pu découvrir et apprécier cette pratique sportive.

Nous avons aussi fréquenté quotidiennement le parc aquatique du camping.

Les soirées étaient rythmées par les activités proposées par le camping, comme les soirées mousses, karaoké, spectacles…

Nous avons pu découvrir les ruelles décorées par des réalisations en coquillages de l’île Penotte, ce petit quartier des Sables d’Olonne.

Quinze jours ponctués de rires, de plongeons, de glissades et de soleil.

Pleins d’émotions et de jolis souvenirs, pour le dernier séjour de Daphné Lorenzoni, éducatrice sur Coubron depuis 8 ans qui part vers de nouvelles fonctions. Espérons qu’il soit inoubliable pour toutes et tous, et plus particulièrement pour Daphné.

Les séjours sont le ciment de toute nouvelle relation éducative. Celui-là encore a pu faire naître de belles rencontres et tisser du lien, encore du lien et toujours du lien, ce qui manque cruellement dans notre société.

Béatrice Bouras, éducatrice

La lettre n°72Vie des maisons

Séjours du SEPAD (Service Educatif de Protection et d’Accompagnement à Domicile) aux Clarines dans le JURA

Un premier séjour s’est déroulé du 4 au 7 juillet avec 2 familles : une maman avec ses 5 enfants et une autre avec ses 3 enfants.

L’idée de passer des vacances loin de la banlieue, séduisait les familles comme les éducateurs.

Nous avons découvert l’immense maison et le paysage qui l’entourait avec le jardin, la balançoire, les animaux. Un dépaysement pour tous. L’ambiance était euphorique.

Nous avons pu découvrir le lac de Chalain et nous étions émerveillés par les montagnes qui l’entouraient. Le soleil se reflétait dans l’eau et lui donnait une superbe couleur vert émeraude. Dans la chaleur estivale nous avons apprécié la fraicheur de l’eau lors de plusieurs baignades.

Nous avons profité d’un beau moment de détente avec éclats de rire, poses photos et discussions, au parc aquatique « Les Lagons ». 

Samantha, Antoinette et Kamélia, éducatrices 

 

 

Deux mamans et 6 enfants ont bénéficié d’un second séjour du 22 au 25 juillet. Après avoir pris le temps de se connaître, sont venus les bons moments et les fous rires. Les activités ont été très enrichissantes pour ces familles qui découvraient le jura pour la première fois.

Nous avons passé une après-midi entière au lac de Chalain. Les enfants ont pu s’amuser dans l’eau et sur la plage de sable, ou encore essayé de pêcher ! Heureusement que nous avions déjà prévu le repas du soir, nous n’avons pas osé nous aventurer à goûter la soupe aux cailloux…

Nous avons également visité les grottes de Moidons. Dans la fraicheur, entre les stalactites et les stalagmites, les esprits se sont perdus à la découverte de grandes tours, d’églises, d’un dinosaure et de crocodiles. Mais nous avons vu une vraie chauve-souris !

La nuit tombée, la soirée conte organisée par les éducatrices a permis de laisser place à la magie des lieux : les personnages de « Ginette et Georgette », interprétés par Clémence et Kamélia, ont fait leur apparition à la pleine lune !

Ainsi, les enfants et leur maman ont passé de très beaux moments aux Clarines.

Clémence et Kamélia, éducatrices

La lettre n°72Vie des maisons

Accrobranche pour les jeunes de l’atelier scolaire

En ce premier juillet très ensoleillé, les jeunes du dispositif « Filles et garçons du monde » et ceux des foyers de l’association ont découvert l’activité accrobranche.

Après une marche dans le bois de Bondy, ils ont rejoint le site de Plaine Forme. Très bien encadrés, équipés de baudriers en toute sécurité, ils ont fait une initiation et en route vers les hauteurs !

Malgré quelques appréhensions, ils ont tous grimpé dans la joie et la bonne humeur. En commençant doucement à mi-hauteur, ils ont découvert la tyrolienne, l’équilibre précaire sur des rondins de bois, dans les filets et sur les ponts suspendus. Plusieurs parcours proposés, plusieurs hauteurs, chacun a pu évoluer à son rythme.

De l’entraide, des rires, de l’adrénaline en tutoyant les sommets, ils se sont tous lancés.

Un moment privilégié entre jeunes et intervenants pour clore une nouvelle année intense de l’atelier scolaire.

 

Carol Spence, intervenante scolaire

La lettre n°72Les 50 ans de ConcordeVie de l'association

28 juin 2019, Concorde a fêté ses 50 ans

Vendredi 28 juin 2019, midi, les nombreux invités de la cérémonie officielle sont accueillis dans le vaste jardin de la maison Aristide Briand de Gagny. Chacun reçoit un sac à l’emblème de l’AEPC, un stylo bille « AEPC Concorde 50 ans » et une brochure « Une belle aventure qui se poursuit ». C’est clair : nous sommes à une étape symbolique dans notre action résolue au service de la protection de l’enfance, pas une commémoration. Concorde entend rester fidèle à ses origines.

Les interventions de M. Alain Junqua, président de l’association, de Mme Florence Mazerat, directrice générale, et de M. Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, commune siège de Concorde depuis sa création, sont à l’image du temps. Le soleil n’est pas seulement sur nos têtes mais aussi dans les cœurs. Ce que nous confirme aussitôt après, la chorale qui a créé une chanson pour la circonstance. Mme Laurence Nominet, directrice de la Maison Aristide Briand remercie les personnels, cuisiniers, techniciens, éducateurs, qui se sont totalement investis. Un atelier graf réalise devant nous huit tableaux en perpétuelles transformations, un pour chacune des lettres de CONCORDE. Dans le salon de la maison un court métrage passe en boucle …….

A partir de 19 heures la fête se poursuit à la salle des fêtes de Montfermeil. Tous les personnels sont conviés et ceux dont la présence n’est pas requise dans les maisons sont là. De très nombreux jeunes les ont accompagnés, mais aussi d’anciens jeunes qui gardent un lien affectif avec les maisons et les personnels qui les ont accueillis lorsque les aléas de leur vie les ont conduits à Concorde. Une pièce de théâtre, l’anniversaire, spécialement créée et jouée pour la circonstance par un groupe de jeunes, d’éducateurs et des comédiens de la compagnie El Duende, inaugure la soirée. Un texte drôle, touchant, plein d’humour et de fantaisie, une mise en scène dynamique conquièrent le public qui applaudit longuement et chaleureusement. La chorale au grand complet reprend la chanson des 50 ans, accompagnée par la salle.

Les tables se forment, l’apéritif et le buffet rassemblent des groupes qui évoluent au fil des rencontres. Le magicien Rémy circule de table en table, subjugue petits et grands. L’ambiance est très familiale et les générations se mélangent volontiers. Les danseurs répondent à l’appel des deux musiciens et de la chanteuse de My orchestra event… Préparée de longue date par un large comité de pilotage sous la houlette de Sandrine Baillergeant, directrice technique qui a coordonné les initiatives, de Philippe Allard et Éric Bertherat pour l’animation, la fête est un beau succès. Mais une surprise nous attend encore : le dessinateur Pavo, qui a suivi les différentes étapes de la préparation des 50 ans et la fête, prépare son compte rendu, façon BD…

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Les 50 ans de Concorde

Les invités

Parmi les invités présents, on notait la présence de :

  • Des élus de Montfermeil, M. Lemoine maire de Montfermeil, Mme Catherine Carrara, maire adjointe, Mme Angélique Planet-Ledieu conseillère municipale,
  • M. Molossi, vice-président du conseil départemental,
  • M. le maire adjoint  de Gagny, représentant M. Michel Teulet, maire, empêché,
  • M. Pierre Stecker, directeur de l’enfance et de la famille,
  • M. Jean-Christophe Brihat, directeur territorial de la PJJ 93,
  • Mme Nathalie Mathieu, chef de service adjoint,
  • Mme Sylvie Charrière députée de la huitième circonscription (Gagny, Rosny-sous-Bois, Villemomble),
  • M. Régis Orsoni, commisssaire de police de Gagny,
  • M. Stéphane Testé, député de la douzième circonscription (Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy, Vaujours),
  • De nombreuses inspectrices de l’ASE….
  • M. Xavier du Chazaud avocat,

 

En raison des multiples manifestations qui se déroulaient ce 28 juin, se sont excusés :

  • Mme Dominique Dellac, conseillère départemental de Montfermeil, Coubron, Vaujours, Tremblay
  • Mme Florence Monteille avocate,
  • M. Dominique Simon, directeur interrégional de la PJJ
  • M. Jean-Marc Heller Président de cour d’appel de Paris, président de cour d’assises
  • M. Alain Durand directeur de l’association Jean Cotxet
  • M. Stéphane Eudier, directeur Général ADSEA….

 

 

Tous les présents, invités, jeunes et personnels ont reçu une pochette au sigle de l’association, une brochure sur la belle aventure de Concorde et ses ambitions pour l’avenir, ainsi que le stylo bille des 50 ans.

Les 50 ans de Concorde

Les discours

Alain Junqua, président

Monsieur le Maire de Montfermeil, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Le 20 mars 1969 est la date fondatrice officielle de l’Association d’Education Populaire Concorde, plus communément appelée A.E.P.C. ou tout simplement et mieux encore CONCORDE.

Nous aurions pu nous contenter de commémorer cet évènement mais c’était prendre le risque de n’évoquer que le passé et précisément ce n’est pas ce que nous souhaitions.

Nous avons préféré célébrer un anniversaire, le cinquantième de notre association, une belle aventure d’hommes et de femmes soudés autour d’un projet commun et faire revivre cette histoire qui a rassemblé au fil de cinq décennies plus de 3183 jeunes venus de tous les horizons et quelques centaines d’adultes, personnels salariés, administrateurs bénévoles et adhérents et bien plus de sympathisants et amis dont beaucoup sont là aujourd’hui.

Un anniversaire s’inscrit, en effet, dans la durée et on en fête plusieurs tout au long de l’existence. Pensez au premier d’un enfant, il en appelle nécessairement d’autres, c’est chaque fois le même enfant et pourtant il a changé, grandi, il s’est transformé, son caractère s’est affirmé, c’est son histoire qui se déroule avec plus ou moins de bonheur et de réussite. Et bien, c’est la même chose pour l’association Concorde.

Elle est partie de rien si ce n’est de la volonté d’un petit groupe de particuliers et de personnalités locales sensibles à la situation des jeunes en difficulté d’insertion sociale. Ils ne manquaient pas d’esprit créatif ni de persévérance et leur volonté était précisément à la mesure des énormes besoins de l’époque, besoins qui au fil des ans n’ont pas vraiment diminué même si les publics concernés sont différents et si les problèmes qu’ils rencontrent sont bien souvent plus difficiles à résoudre et parfois même à appréhender.

Sous la direction de Gérard PRINGAULT, qui nous a malheureusement quittés il y a peu, s’est ouvert, en plein cœur de la cité des Bosquets à MONTFERMEIL, un club de prévention puis quatre appartements pouvant accueillir jusqu’à vingt-cinq enfants.

C’était l’époque bénie où la seule initiative individuelle pouvait à elle seule soulever des montagnes. Aujourd’hui, tout est plus compliqué et aléatoire et la créativité sociale et associative en est entravée par une réglementation tatillonne et un financement orienté trop souvent vers la recherche d’économies.

Mais, néanmoins, l’association n’a cessé de se développer pour accueillir actuellement plus de deux cent cinquante garçons et filles, mineurs pour la plupart, français et étrangers dans quatorze établissements et services répartis à MONTFERMEIL, GAGNY, COUBRON, VILLEMOMBLE et PAVILLONS-SOUS-BOIS.

L’association professe, toujours, les mêmes valeurs de respect des personnes, de tolérance, d’accueil et de refus de l’exclusion et des discriminations sous toutes leurs formes. Nous croyons que nos maisons doivent être des lieux d’émergence et d’épanouissement des potentialités physiques, morales, affectives, intellectuelles de nos jeunes par la confrontation permanente aux autres, à l’adulte référent, à l’autorité, mais aussi, à la transmission des savoirs ; « Chaque enfant qu’on enseigne – écrivait Victor HUGO dans les quatre vents de l’esprit – est un homme qu’on gagne ».

L’apprentissage de la vie sociale organisée et de la liberté assumée, la préparation à l’autonomie par l’intégration des règles et l’éducation à la citoyenneté sont autant de pistes sur lesquelles ils sont accompagnés par des professionnels bienveillants, compétents et attentifs.

Sous l’autorité de son actuelle directrice générale, Florence MAZERAT, l’association reste porteuse de projets innovants adaptés aux nécessités et particularismes du moment.

En cette journée anniversaire, je tiens à lui rendre hommage ainsi qu’à toute son équipe et aux différents corps de métier qui exercent leurs talents à CONCORDE pour la force de leur engagement et leur disponibilité. Ils le démontrent quotidiennement tant la tâche est rude, complexe, urgente.

Leur action n’est pas toujours comprise eu égard aux problématiques incertaines de notre époque et aux situations gravement détériorées dont ils ont la charge. La culture du résultat et le risque zéro, qui servent trop souvent de guides aux autorités publiques, s’accommodent mal des contraintes éducatives, du nécessaire temps des apprentissages, du temps même qu’il faut à l’enfant pour, tout simplement, grandir. N’oublions pas cette maxime de Saint Augustin : « Si tu veux être grand commence par être tout petit ». Cela nous parait tellement évident !

Je tiens à dire à tous, membres et amis de l’association, personnels et usagers, autorités publiques, administratives et judiciaires notre fierté commune de continuer d’apporter notre contribution à une œuvre déjà bien entamée, d’ajouter quotidiennement notre pierre à une route parfois bien mal pavée pour nos jeunes mais sur laquelle nous cherchons à les aider à cheminer vers la liberté, l’indépendance, la responsabilité et, peut-être le bonheur et, en tout cas, vers leur avenir d’homme et de femme. Ce sont, certainement, pour ceux-ci que la tâche est la plus rude, même si le travail de chaque professionnel est loin d’être facile et s’il demeure essentiel.

La confiance que l’ensemble des autorités place dans l’association est, d’abord, la manifestation de la reconnaissance de ce travail, d’un savoir-faire, d’une longue expérience, d’une totale disponibilité et d’une réelle capacité d’adaptation.

Qu’elles en soient remerciées et demeurent assurées que cet anniversaire que nous célébrons n’est pas une fin ni un aboutissement mais le renouvellement de cette volonté, dont je parlais au commencement de mon propos, de rester fidèle à notre engagement des origines, à nos principes et à une certaine conscience de ce qu’est ou devrait être la solidarité dans une république démocratique telle que la France où chacun de ses enfants, quel que soit son parcours et son histoire, doit pouvoir trouver sa place et se construire.

« Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l’enfance ». Je ne fais que citer les premiers mots de l’exposé des motifs de l’ordonnance du 2 février 1945.

Je suis convaincu que vous tous ici présents en êtes persuadés. J’en suis, pour ma part, plus convaincu que jamais.

Il me reste à vous remercier d’avoir bien voulu répondre à notre invitation et vous associer à cette manifestation.

Je vais laisser la parole à Florence MAZERAT, Directrice Générale avant de prier Monsieur le Maire de MONTFERMEIL, Ville dans laquelle l’association CONCORDE à son siège social historique, de s’exprimer.

Je vous remercie.


Florence MAZERAT, directrice générale

Merci Monsieur le Président,

C’est un honneur pour moi d’être en quelque sorte le chef d’orchestre de ce 50ème anniversaire.

Je suis rentrée à Concorde en 1986 dans le cadre de ma formation d’éducatrice spécialisée pour faire un stage découverte de 3 mois… qui s’est éternisé puisque je ne suis jamais repartie !

Après avoir œuvré sur la majeure partie des établissements, au départ à la retraite de Gérard PRINGAULT, le Conseil d’Administration m’a confié l’immense responsabilité de prendre sa succession.

Depuis, avec l’aide de tous, je m’efforce de poursuivre et de développer son œuvre pour que Concorde reste une association forte, innovante, pleinement partenaire de la Seine-Saint-Denis et réponde ainsi aux besoins des jeunes.

Avant de céder la parole à Monsieur le maire de Montfermeil, je veux saluer l’ensemble du personnel pour que ce jubilé soit une belle fête.

J’ai des remerciements tout particuliers à délivrer aujourd’hui, car sans eux, cette journée n’aurait pas la même allure.

Depuis des mois, plusieurs comités de pilotage ont été mis en place où chacun a pris des responsabilités.

Mon premier remerciement s’adresse à Sandrine BAILLERGEANT, qui est la maîtresse d’œuvre de cette manifestation. Son engagement, son talent à fédérer, son savoir-faire inégalé rendent cette journée exceptionnelle.

Autour d’elle, un grand nombre de personnes a œuvré.

Le Conseil d’Administration et son Président qui dès le début ont été acteurs et je veux saluer et remercier du fond du cœur, Monsieur Alain JUNQUA, Monsieur Claude CHIROUSE, Madame Maïté MELCHIOR, Monsieur Pierre GIRAULT, Madame Sylvie DOUDET, Monsieur Jacques CARTON, qui ont donné beaucoup de leur temps pour réaliser la belle brochure qui vous a été remise dans le sac ; mais aussi Annie DUJARDIN et Bernard MOULIN pour d’autres chantiers.

Par votre travail et votre engagement, vous rendez un bel hommage à Concorde.

Sans pouvoir citer tout le monde, mes remerciements s’adressent aussi aux « responsables » de chaque groupe de travail :

– Pour l’animation, Philippe ALLARD et Eric BERTHERAT et la troupe du théâtre EL DUENDE ainsi que la chorale avec Daphné, Morgane, Yentel, Servane ….

– Pour la communication, Béatrice BOURAS qui a très largement participé à plusieurs ateliers.

– Carol SPENCE pour la réalisation de l’affiche, mais aussi Maryse GERMAIN et Sophie RODIER, les assistantes de direction et le secrétariat. Sans oublier Yann CHATELIN et son équipe comptable pour le budget et le suivi des dépenses.

– Pour la partie logistique, Nourradin BOUTALEB, chef technicien, appuyé de Didier DAST qui ont assuré l’aménagement des lieux.

– Les ateliers d’Arts Graffiti, court métrage, diaporama, Daphné, Pauline, Romain …

Je souhaite enfin remercier sincèrement et chaleureusement tous les jeunes et les personnels qui se sont engagés pour faire de ce 50ème anniversaire un moment unique.

Après l’intervention de Monsieur le Maire de Montfermeil, jeunes et adultes vous interprèteront la chanson de Concorde et un lâcher de ballons ouvrira les festivités.

A vous tous, qui nous faites l’honneur de votre présence, un immense MERCI, car dans un contexte souvent bouleversé, des moments comme celui-ci illuminent notre quotidien.


Xavier LEMOINE, maire de Montfermeil

 

Bien que le protocole prévoie que le maire de Gagny s’exprime puisque la manifestation officielle des 50 ans se déroule sur sa commune, c’est M. Lemoine, maire de Montfermeil, siège historique de Concorde qui intervient après avoir remercié son collègue de Gagny d’avoir accepté cette entorse à l’usage.

Après avoir salué l’assemblée, M. Lemoine témoigne des liens qui se sont tissés au fil des ans entre l’association Concorde et la Ville. Des jeunes sont volontiers acceptés dans les services municipaux à l’occasion de stages inscrits dans les cursus scolaires. Participant activement au son et lumière de Montfermeil, on les a vus sur les barricades dans Les Misérables et soldats dans La Dame aux Camélias. L’association s’implique fortement dans la fête des Voisins, est présente au forum des Associations comme au marché de Noël.

Les témoignages d’anciens jeunes qui se sont exprimés il y a dix ans, à l’occasion des 40 ans de l’association, l’ont beaucoup touché, comme l’atmosphère qui règne dans les maisons lors de ses visites et à l’occasion des vœux. Les visiteurs sont accueillis avec courtoisie, sérénité et le sourire.

Lemoine fait part de sa disponibilité pour aider Concorde. Pour lui ces 50 ans sont une fête de famille et il souhaite à l’association de continuer à œuvrer au service, de tous les jeunes.

 

 

 

 

 


Laurence NOMINET, directrice des maisons de Gagny adresse ses remerciements aux cuisiniers qui ont préparé le buffet.

Les 50 ans de Concorde

L’atelier graf

Pendant toute la cérémonie officielle, face à chacun des huit tableaux blancs posés sur un chevalet, les jeunes de l’atelier graf ont interprété à leur manière les huit lettres du nom de leur association

 

Les 50 ans de Concorde

« Une visite » …court métrage

Dans le cadre des Ateliers Médicis de Clichy-sous-Bois/Montfermeil, profitant des congés de février 2019, cinq jours durant, des jeunes du SEPAD (service éducatif de protection et d’accompagnement à domicile) des maisons Marie-Foilaine Desolneux de Coubron et Chevreul de Montfermeil, accompagnés de plusieurs éducateurs, ont participé à un stage atelier et travaillé à la réalisation d’un court métrage, sous la direction de Stéphane Schoukroun, homme de théâtre.

Échanges sur la culture, passions adolescentes, parcours de vie singuliers, le film Une visite traduit l’énergie de la rencontre de ces jeunes avec les Ateliers Médicis.

Il a été présenté le 28 juin, à l’occasion des 50 ans de Concorde, et le 29 juin aux Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois.

Les 50 ans de Concorde

La chanson des 50 ans

L’anniversaire a été interprété à l’issue des discours de la cérémonie officielle et reprise le soir par la chorale au grand complet. Philippe Allard a mobilisé jeunes et adultes pour écrire cette chanson, chaque maison créant un couplet, reprenant la belle mélodie de « rockcollection » de Laurent Voulzy.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a tous dans l’cœur

 

L’Anniv’ de l’AEPC
50 ans aujourd’hui
Ce soir on va les fêter
On a tous dans l’cœur
Un jeune qui nous fait kiffer
Au fils des années
Y’en a même qu’ont bien tourné

Et les adultes chantaient (x2)
Le personnel chantait (x2)

Un truc qui m’colle encore au cœur et au corps

 

 

 

 

 

 

 

 

On a tous dans l’cœur
L’Anniv’ de l’AEPC

 

50 ans aujourd’hui
Ce soir on va les fêter
On a tous dans l’cœur
Un référent plutôt chiant
Un éduc un peu stressant
Un directeur pas marrant

Et les enfants chantaient (x2)
Et les ados chantaient (x2)

Un truc qui m’colle encore au cœur et au corps

A quoi ça va m’servir
De rencontrer mon ASE
Est-ce que ma vie sera mieux

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand j’aurai mon PPE*

 

Fatim a rigolé devant son DIPC**
Elle a dit ça me plait pas
Sans jamais se démonter

Et les enfants chantaient (x2)
Et les ados chantaient (x2)

Un truc qui m’colle encore au cœur et au corps

On a tous dans le cœur
L’anniv de l’AEPC

 

 

 

 

 

 

 

50 ans aujourd’hui

On est en train de les fêter
On est tous réunis
Anciens, nouveaux, salariés
Bien sûr sans oublier
Les jeunes de l’AEPC
Et les adultes chantaient (X2)
Le personnel chantait (X2)
Et les ados chantaient (X2)
Et les enfants chantaient (X2)

Et puis CONCORDE chantait (X4)

 

*PPE     Projet Personnalisé pour l’Enfant

**DIPC    Document Individuel de Prise en Charge

Les 50 ans de Concorde

Le magicien

Le magicien Rémy enchaîne les tours avec une aisance déconcertante.  Vous n’avez vu que les regards ébahis, incrédules ou admiratifs des enfants. Y-a un truc, c’est sûr, mais vous ne l’avez pas découvert !

 

Les 50 ans de Concorde

La soirée des 50 ans

La soirée des 50 ans, c’est la salle des Fêtes de Franceville à aménager, des ballons à gonfler, des plats à préparer… Salariés et jeunes se sont activés pour que tout soit prêt à l’heure prévue…

Des jeunes, et des anciens sont là, les retrouvailles sont de vrais moments de plaisir… Beaucoup de monde, dans la salle mais aussi devant, pour profiter de cette soirée exceptionnelle.

Les 50 ans de Concorde

« L’anniversaire »…théatre

Regroupez des jeunes de différentes maisons, faites mijoter avec Servane, Morgane, Yentel, éducateurs motivés, et Philippe, directeur multi tâches, accompagnez-les d’artistes du théâtre El Duende, plongez le tout dans un stage intensif et agitez pour faire éclore et s’épanouir les idées de chacun ; vous en sortez après des phases d’épuisement, de remue-méninges, de découragement, d’excitation, une pièce entièrement construite par les acteurs eux-mêmes.

On y parle de sécurité, d’apprentissage, d’école, de protection, d’avenir, de soutien, de reconstruction, de rencontres ; on y parle d’un directeur généreux et exigeant, flanqué de son éternelle pipe… et de tous ces jeunes qui depuis 50 ans ont fait un bout de chemin à Concorde.

Les spectateurs sont bientôt captifs de l’histoire. On écoute, on rit, on applaudit aux jeux de scène, à la chorégraphie, aux propos… Et quand la pièce s’achève, quand arrive l’énorme gâteau rose des 50 ans, une véritable ovation emporte la salle.

Merci aux jeunes, aux éducateurs, aux cadres, aux artistes pour ce beau moment, merci à ce public sensible et solidaire.

Les 50 ans de Concorde

Coup de cœur du dessinateur Pavo

Coup de cœur du dessinateur Pavo

Sur sa page Facebook, le 29 juin, 03 h 45

L’association AEPC-Concorde fêtait hier ses 50 ans à Gagny et à Montfermeil (93). Il s’agit d’une association de la protection de l’enfance (MECS, services de placement à domicile, accueil de MNA…) fondée par une bande de soixante-huitards idéalistes. L’association a un peu grandi, elle s’est structurée, mais tout en gardant l’essentiel de l’esprit des fondateurs.

J’ai suivi une bonne partie de la préparation de la fête depuis plusieurs mois avec les salariés et les enfants. Gros coup de cœur pour cette association, vraiment. Enfin un endroit où les valeurs humaines ne sont pas seulement mises en avant sur les projets d’établissement et autres paperasseries, mais où elles sont incarnées « pour de vrai » par des équipes engagées, solidaires et qui n’ont pas peur de donner de l’affection aux gamins, le tout dans un département où les difficultés ne manquent pas… Ces moments passés auprès d’eux ont été vivifiants I Un coup à me faire regretter de ne plus exercer comme éduc !

A la rentrée nous éditerons ensemble un album d’une quarantaine de pages de dessins originaux. Il sera uniquement distribué aux salariés, aux enfants et aux amis de l’association (attention futur collector !). Un grand merci à Concorde pour ce joli projet et pour m’avoir donné l’occasion de faire partie de l’équipe quelques mois. Mais je me dis que le compagnonnage pourrait durer…

La lettre n°72Vie de l'association

Gérard Pringault nous a quittés

Gérard Pringault, co-fondateur et directeur général de l’association Concorde de 1969 à 2013, est décédé le 16 mai 2019. Ses obsèques ont rassemblé le 22 mai, autour de ses enfants et petits-enfants, une foule d’amis, de proches, d’élus, et de très nombreux personnels, administrateurs et anciens jeunes de Concorde. Nous publions les témoignages des intervenants qui se sont exprimés au cours des cérémonies d’hommage qui ont été rendus à Gérard.

Florence Mazerat, directrice générale de Concorde
Mon cher Gérard,
A travers ces quelques mots, au nom de l’association Concorde, nous venons te saluer et saluer ton œuvre.
Concorde a eu 50 ans en mars dernier et nous les fêterons le 28 juin prochain, mais tu as décidé de tirer ta révérence avant.
Parti d’un club de prévention aux Bosquets, très rapidement, avec Claude CHIROUSE, co-fondateur, vous avez décidé d’aller encore plus loin dans l’accompagnement des jeunes.
C’est ainsi que le 1er foyer « Perdrigé » a vu le jour en 1984 puis d’autres maisons ont suivi : Chevreul, Gagny 1 et 2, le Centre de Placement Immédiat « Les Sorbiers », le Service d’accueil des Mineurs – SAM, Marie-Foilaine Desolneux, le Dispositif d’Accueil Personnalisé – DAP, Aristide Briand.
Tu n’as eu de cesse de développer, construire des projets pour les grands et les petits, en t’entourant d’une équipe fidèle (personnels et Conseil d’Administration) ayant pour seul objectif de répondre aux besoins des jeunes et de surcroît les plus en difficultés.
Lors de ton départ à la retraite en janvier 2013, tu pouvais te féliciter d’avoir accueilli, épaulé, aidé d’une manière ou d’une autre 2 308 jeunes.
Quelle formidable aventure, quel beau travail qui mérite-là d’être souligné.
J’ai passé 27 ans à tes côtés, tu m’as transmis ton expérience du métier ; cela n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais sache que je respecterai mon engagement à poursuivre ton œuvre, ton travail.
J’ai pris ta succession en 2013 à la tête de cette belle association dont tu étais, à juste titre, si fier.
Je peux t’assurer, au nom de tous, que nous resterons fidèles à tes valeurs et que nous les ferons vivre.
Repose en paix.
Au revoir Gérard.

Alain Junqua, président de l’Association
J’ai fait la connaissance de Gérard Pringault au mois de septembre 1988 lorsque je suis arrivé au tribunal de Bobigny. Très vite, il m’a été présenté et avec lui l’institution qu’il dirigeait, comme l’élément moteur de la protection de l’enfance dans le département. J’ai très vite compris qu’il était incontournable et qu’on pouvait compter sur lui.
Puis, quelques années plus tard, ayant quitté Bobigny, au hasard d’une rencontre de Vertault, Gérard et le président de l’époque, André Coulomb, m’ont demandé d’entrer au Conseil d’Administration, puis, ultérieurement, de me présenter à la présidence de l’association. C’est ainsi que j’ai mieux connu Gérard dont j’ai senti à quel point il était motivé, je dirais même passionné par son métier, consacrant entièrement sa vie au service de la jeunesse. Nos longues conversations, chez lui, au coin du feu, toujours empreintes de chaleur humaine, nous confortaient l’un et l’autre, dans un long cheminement vers le développement de Concorde et l’accueil des jeunes parmi les plus délaissés et démunis. Je pense à l’ouverture du CPI de Villemomble en alternative à l’incarcération, à celle du SAM à Montfermeil pour l’accueil des mineurs isolés, à la création des ateliers scolaires, tout cela n’avait pour seul objectif qu’une meilleure adaptation de nos structures aux problématiques des jeunes que nous recevions.
Je me souviens des propos qu’il tenait à ceux présents à sa remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur en leur disant notamment que le sens qu’il donnait à son action c’était « d’aller avec eux vers cette terre de solidarité et de fraternité que nous souhaitons tous ».
Après quarante-quatre années d’une présence constante et inlassable à la tête de Concorde, en 2013, Gérard décidait d’y mettre un terme. Ce fut pour lui une longue et belle aventure couronnée de succès.
Parti de rien en 1969, si ce n’est de l’idée essentielle de se mettre au service de l’enfance et de la jeunesse de son département et d’y consacrer sa vie, il est arrivé plus de quarante année plus tard à une institution reconnue et respectée, utile pour ne pas dire indispensable. Il y a accueilli avec ses équipes, plus de 2 300 jeunes.
Gérard nous a quittés, mais son œuvre subsiste toujours et subsistera, je n’en doute pas, longtemps.

Pierre Girault, vice-président
C’est en 1989, en prenant mes fonctions de chef d’établissement au collège Picasso que j’ai vraiment rencontré Gérard Pringault. Je connaissais Concorde de nom, pour sa bonne réputation, pour ce qu’avaient pu m’en dire certains professeurs. Mais, pour la première fois, je rencontrais vraiment des jeunes qui fréquentaient le foyer Chevreul. Ils n’étaient pas des plus faciles, pourtant avec Chevreul, nous avions toujours des interlocuteurs. Le directeur, les éducateurs, étaient là pour les jeunes, avec les jeunes, ils étaient des partenaires fiables, sur lesquels l’école pouvait toujours compter. Les contacts s’établissaient naturellement, comme avec n’importe quelle famille soucieuse de la scolarité de ses enfants. Cette présence, cette disponibilité étaient communicatives et donnaient envie de partager les engagements du foyer. Alors, je suis devenu adhérent de l’association, présent aux vœux et aux assemblées générales aussi souvent que possible, et pas seulement pour la qualité de ses buffets ! J’ai découvert Gérard, attentif, chaleureux, toujours soucieux de faire partager ses exigences éducatives, quels que soient ses interlocuteurs. Et il savait convaincre.
Partager est un mot qui lui convient. Nous nous sommes rapprochés et lorsqu’à la veille du second millénaire, Gérard et sa femme Marie-Françoise discrète, chaleureuse et remarquablement efficace, ont décidé de soutenir le projet de leur fils Cyril de faire le tour de Corse à la nage, c’est presque naturellement que des gens qui ne se connaissaient pas, mais qui connaissaient Gérard, ont décidé eux aussi de partager cette aventure. En ces mois de juin et juillet 2000, Gérard était en Corse, en pointillé, sans que l’on sache vraiment si Concorde ne pouvait pas se passer de lui ou s’il ne pouvait pas se passer de Concorde. Nous l’avons vu, menant de front vie professionnelle et vie familiale, impliqué à Montfermeil comme à Bastia dans une belle aventure collective au service de la réussite de jeunes qui comptaient tant pour lui.
C’est pour faire partager ses engagements éducatifs qu’il crée en octobre 1993 La Lettre, le journal de Concorde dont il signe le premier éditorial, écrivant notamment : « Ensemble, nous sommes au service des jeunes les plus en difficulté. Nous ne pouvons que souhaiter d’être capables, par notre amitié, notre partage, de monter aux jeunes dont nous avons la charge, que chaque matin commence un jour nouveau qui prépare le lendemain. Cela suppose de tous beaucoup d’investissement, de solidarité et beaucoup d’attention constructive et repérante. »
Il y a dix ans, pour les 40 ans de l’association, Luciano Bruni, ancien vice-président de Concorde, ancien jeune de Chevreul devenu professeur agrégé d’espagnol dressait en peu de mots un portrait authentique de Gérard. Voici ce qu’il disait : « Enfin, je voudrais évoquer celui qui a créé, qui a porté à bout de bras, pendant 40 ans, l’association Concorde et qui l’incarne mieux que personne, Gérard Pringault. Son dévouement à la cause des jeunes, sa présence indéfectible à leurs côtés, la confiance qu’il sait leur témoigner, la bienveillante exigence dont il fait preuve à leur égard, tout cela est un acte d’une rare générosité. Et à mon sens, c’est cette générosité qui fonde la relation éducative. »
Aujourd’hui Gérard, je te dis revoir, et surtout merci.

Claude CHIROUSE, administrateur, délégué aux relations publiques
Gérard, 1969, 2013, 2019 : trois dates qui ont ponctué notre parcours.
1969, notre première rencontre par l’intermédiaire de monsieur Victor SAMMARCELLI qui était alors Président du tribunal pour enfants de Bobigny. C’était le point de départ de notre collaboration qui allait durer jusqu’à ton départ à la retraite en 2013.
2013, après quarante-quatre ans s’achevait pour toi cette fabuleuse aventure de Concorde dont j’avais plaisir à dire que tu avais constitué un empire éducatif, centré sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Bien sûr, transmettre l’association n’a pas été facile : on ne confie pas son bébé sans crainte, sans appréhension. Florence MAZERAT qui te succède, secondée par Yann CHATELIN marchent tous les deux dans tes pas sur la voie tracée.
2019, le 28 juin, nous fêterons les 50 ans de l’association, tu seras au cœur de cette fête.
Catherine, Philippe et Cyril, tes enfants, Olivier, Vincent, Julie, Thomas, Chloé, Emilien, Lili, Agathe, Madeleine, Héloïse, tes petits enfants, vous avez eu une chance extraordinaire d’avoir comme parents et grands-parents Marie-Françoise et Gérard, des êtres exceptionnels. Souvenez-vous d’eux. De là où ils sont, ils continueront à veiller sur vous.
Marie-Françoise, Gérard, vous êtes partis tôt, beaucoup trop peut-être pour un jour, la bas, mieux nous accueillir.

Discours de M. le Maire de Montfermeil

Obsèques de monsieur Gérard PRINGAULT ,  adjoint au Maire de Montfermeil

Cher Monsieur Pringault,

Comment tout d’abord remercier votre famille qui si gentiment m’a demandé de prendre la parole, mais nous avions bien l’habitude, le dimanche après la messe de 11h15, d’échanger quelques rapides mots, pour que celui-ci soit un peu plus long.

A votre famille, il revient de dire ce que vous fûtes, ce que vous êtes toujours et à jamais pour eux. Aux Foyers Concorde il revient de dire le fondateur, le directeur que vous fûtes et continuez d’être tant l’empreinte donnée est forte et durable. Il revient au maire de Montfermeil de dire l’homme public que vous fûtes et restez toujours par votre exemplarité.

Votre famille, la grande famille des Foyers Concorde, le Conseil municipal, la ville de Montfermeil et bien des personnes au-delà de ces quelques cercles sont en deuil. Nous pouvons être tristes, c’est légitime, Jésus Christ Lui-même a pleuré sur son ami Lazare et nous sommes tristes. Mais pas seulement car je pense que toute personne vous ayant côtoyé ressent aujourd’hui admiration et reconnaissance.

Vous aviez votre caractère et votre manière à vous de voir et de faire les choses. Vous saviez aussi qu’au soir de votre vie vous entendriez ces deux questions, auxquelles nous aurons tous aussi à répondre. «Qu’as-tu fais de ton talent? » «Qu’as tu fais de ton frère?». Votre talent a été de vous mettre au service de toutes celles et tous ceux dont les circonstances de la vie avaient menacés, compromis, abîmés les talents qui étaient en eux. Vous n’avez cessé de les chercher, de les accueillir, de les rassurer, de les rassurer, de les réhabiliter, d’abord à leurs propres yeux et aux yeux de la société. En un mot, ces sœurs et ses frères vous les avez aimés car vous saviez que c’est l’amour seul qui donne Vie, qui fait grandir. Cette absolue conviction, avec toutes les conséquences, toutes les exigences que cela impliquait pour vous, vous n’avez cessé avec persuasion, avec obstination, sana relâche, sans jamais rien lâcher, de la faire comprendre, de la faire accepter, de la faire adopter et comme dans l’Évangile, parfois, l’on vous donnait moins par générosité et conviction que pour ne plus vous voir revenir à la charge. Vous aviez gagné au bénéfice de celles et ceux qui vous avaient été confiés.

Monsieur Pringault. Vous avez imprimé une marque, une marque de fabrique qui persiste et si les Foyers Concorde se voient aujourd’hui confier par les pouvoirs publics des responsabilités d’une grande complexité c’est parce que votre œuvre est solidement bâtie, digne de confiance, avec des résultats incontestables. Celles et ceux qui ont eut la joie de participer aux quarante ans de l’association gardent à l’esprit et dans le cœur les témoignages de ces jeunes qui vous furent confiés et qui, fiers et heureux, venaient vous dire et nous dire la femme, ou l’homme qu’ils étaient devenus. Dans quelques semaines vous fêterez les 50 ans de l’association. Quelle belle fécondité !

En 1987, vous étiez décoré de la Médaille de l’Éducation surveillée devenue depuis la Médaille d’honneur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Par décret du Président fr la République en date du 31 décembre 1996 vous êtes élevés Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur, sur proposition d’Eric Raoult alors Ministre. Vous receviez le 19 janvier 2007 la Médaille d’Honneur de la ville de Montfermeil. Enfin lors de votre départ en retraite en 2012 c’est le préfet de la Seine Saint-Denis qui vous remettait la médaille du Ministère de l’Intérieur. Le 29 mars 2014, vous étiez élu 3e Adjoint au Maire et aviez la charge Loisirs Enfance Jeunesse complété des Affaires scolaires et périscolaires et de la restauration. Vous étiez également au Comité Technique et CHSCT des personnels communaux. Vous représentiez enfin le Conseil municipal auprès du Conseil d’administration du collège Pablo Picasso et de la Mission locale de la Dhuys que vous avez présidé un moment.

Monsieur Pringault. Nous ne provenions pas des mêmes univers intellectuels et politiques et s’il y a de nombreuses demeures dans la maison du Père, c’est bien dans sa Maison, à l’église, que nous nous retrouvions au-delà de nos différences. Je sais ce que je vous dois, ce que nous vous devons, en vous ayant observé, en vous ayant côtoyé, en ayant travaillé avec vous, et, après ce long apprivoisement, en ayant sollicité votre présence à nos côtés tout comme votre avis sur des sujets parfois épineux, en vous ayant accompagné comme nous avons pu dans la maladie et la disparition de Madame Pringault puis dans votre propre maladie et ici même ce matin.

Oui, cher monsieur Pringault, un très grand merci de, tous, nous avoir aidé à faire fructifier notre talent et celui de nos frères et sœurs. Et puissiez vous intercéder du Ciel pour que Montfermeil, la France, notre monde restent dans la Concorde, ce fruit de l’amour.

Adieu et merci monsieur Pringault

Montfermeil, le 22 mai 2019

La lettre n°72Vie des maisons

Maraude avec Entraides citoyennes

En cette mi-mars, deux éducateurs et trois jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux ont rejoint, à la Porte de la Chapelle, la responsable de l’association Entraides citoyennes qui organise chaque semaine des maraudes dans les rues de Paris.

Nous sommes une vingtaine répartis en plusieurs équipes. Commence le triage des vêtements, de la nourriture, la préparation des kits d’hygiène. Quatre groupes de véhicules empruntent différents trajets, entre ceinture périphérique où se regroupent les migrants et rues parisiennes abritant des centaines de sans logis.

Un habitué des maraudes nous accompagne pour la soirée, avec deux véhicules et tout le nécessaire afin de répondre de manière éphémère mais nécessaire aux besoins de la rue.

Les quartiers explorés se révèlent tous « riches » de misère. Les trois jeunes qui se portèrent volontaires sont parfaits, tant dans les gestes que les paroles, avec les vagabonds, sédentaires de la rue, jeunes, vieux, hommes, femmes, couples.

Le début s’avère difficile pour l’un d’entre eux. Puis, rapidement, une aisance naturelle à aller vers l’autre s’instaure. Le volontariat a bien toute sa place pour cette soirée d’action solidaire, où se mêlent plaisir et sérieux, dans une démarche délicate d’entraide. Compassion, investissement, responsabilité sont les maitres mots pour qualifier l’attitude de ces jeunes, parfaits dans leur rôle d’humains tournés vers l’autre.

 

Denis BARON, Educateur spécialisé

La lettre n°72Vie des maisons

Séjour à la ferme

Une semaine d’immersion au sein de la ferme d’Aurélie et de Rodolphe pour nos petits citadins. Chaque jour nous prêtons main forte pour la traite des vaches, ramasser les œufs… en chocolat, Pâques et sa tradition.

Les premiers jours ensoleillés, nous ont permis d’arpenter la plage, pratiquer la pêche à pied, et bien entendu profiter d’une bonne baignade en pleine mer.

Baignades souvent renouvelées car cette année, la ferme s’est équipé d’une piscine que nous avons pu investir sur la grisaille des derniers jours.

Nos petits citadins repartent avec pleins de souvenirs en-tête.

 

Béatrice BOURAS

Educatrice MFD

La lettre n°72Vie de l'association

Assemblée générale 2019, des rapports combatifs et préoccupés des choix des autorités publiques.

Le 16 mai 2019 notre assemblée générale a réuni à Gagny dans une ambiance conviviale les adhérents de l’association, les administrateurs, les cadres et personnels des différents services ainsi que de nombreux jeunes.

Le rapport moral du président A. Junqua et celui de la directrice générale F. Mazerat ont déploré le manque de cohérence des autorités publiques dont nous relevons que les contraintes budgétaires et administratives nous imposent bien souvent des changements dans nos orientations et nos conditions d’accueil. Des changements parfois difficiles à comprendre et à admettre, notamment par les personnels. Alain Junqua a souligné également le manque d’envergure de la nouvelle loi concernant le suivi des jeunes majeurs issus de l’aide sociale à l’enfance.

Cette critique est appuyée par les responsables de la maison Marie-Foilaine Desolneux de Coubron, très inquiets de la forte dégradation des dispositifs de protection de l’enfance et particulièrement de ceux qui compromettent l’avenir des jeunes majeurs et les rendent ainsi vulnérables dès qu’ils atteignent 18 ans en les projetant brutalement seuls et démunis dans la société et la vie active.

Les responsables des différentes structures, invités comme chaque année à s’exprimer, dressent un bilan rapide de leurs activités annuelles et les adhérents présents découvrent à cette occasion le travail engagé par le nouveau service du SEPAD (service éducatif de protection et d’accompagnement à domicile).

Soulignons que tous se plaignent des difficultés engendrées par les restrictions budgétaires qui impactent le fonctionnement de leurs services et rendent leur travail de plus en plus difficile !

Mais la surprise nous vient des maisons de Gagny et La Caravane de Villemomble car les éducateurs de ces maisons ont choisi de laisser des jeunes de tous âges s’exprimer à leur place. Et c’est avec plaisir que nous les écoutons évoquer leur quotidien, leurs activités mais aussi leurs souhaits ! Leur participation à notre assemblée générale fut une belle éclaircie qui rend plus préoccupants encore, les tristes constats évoqués plus haut par les professionnels.

Une fois encore, les adhérents et les administrateurs se doivent de remercier avec conviction et estime les professionnels de notre association qui, chaque jour, malgré des conditions de travail qui s’aggravent, contribuent au bien-être des jeunes que nous recevons et permettent ainsi à l’AEPC de poursuivre sa mission d’accueil, de protection et d’éducation sans exclusive.

Maïté Griffé-Melchior,

administratrice

La lettre n°72Vie des maisons

Un permis de conduire pour tous !

Le 1er mars dernier, l’AEPC a signé une convention de partenariat avec les autos-écoles de Franceville à Montfermeil et de la Gare à Gagny, dans le quartier du Chenay.

Cette collaboration avec M. Ngandu Ndongala Cédric va permettre un accès plus aisé à la préparation du permis de conduire B.

En effet, aux termes de cette convention, les jeunes de Concorde bénéficient d’un tarif négocié à 834 euros pour le permis B. Cette formation est un outil important de socialisation et surtout d’insertion professionnelle. De plus, certains collaborateurs de l’AEPC pourront bénéficier du tarif exclusif afin d’élargir leur champ de compétence professionnelle. D’autant que le Compte Professionnel de Formation peut-être une source de financement. Enfin, afin de pouvoir soutenir les familles, le tarif exclusif sera aussi proposé aux enfants des salariés de l’AEPC.

Sylvain Lesueur

Directeur de la maison Chevreul

La lettre n°72Vie de l'association

Bienvenue à L’ANMECS 2019 sur le thème « Défi de la coéducation »

Mercredi 20 mars 2019, départ pour BIARRITZ, point de rendez-vous au siège de Concorde à 14h30.

Les 16 participant(e)s de différentes structures et de fonctions variées (éducateurs-trices, coordinateurs-trices, chefs-fes de service) ainsi que la Directrice Générale de l’AEPC, Madame Florence MAZERAT sont là ; les trafics sont prêts, les sacs sont à portée de mains, l’accueil est chaleureux. Dernières vérifications : pièce d’identité OK, billets d’avion OK, tout est OK ! En route pour l’aéroport, dans la joie et la bonne humeur ! Quelques heures plus tard, un hôtel nous attend avec des chambres vue sur mer. Le TOP !

Jeudi 21 mars 8h30, rendez-vous au Casino de Biarritz, lui aussi avec vue sur mer, pour débuter notre participation à l’ANMECS. Un cadre magnifique de travail.

Les conférences, les débats, les ateliers se sont succédé et voici ce que nous pouvons en retenir :

De nos jours, nous multiplions les actions de « CO » : construction, évaluation, voiturage… Nous sommes dans une aire de partage, de faire et de produire ensemble et la co-éducation est véritable défi au bénéfice des publics accompagnés et des professionnels impliqués pour la co-construction de projets. Qui dit co-éducation dit confrontation des points de vue jusqu’à, parfois, émergence de conflits qu’il faut accepter et dépasser pour poursuivre. Ce mode d’intervention se développe en réponse au changement de paradigme entre la loi du 5 mars 2007 qui parle de « difficultés éducatives des parents » avec une certaine euphémisation et la loi du 14 mars 2016 qui stipule que « la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant » et que « l’enfant est associé aux décisions qui le concernent selon son degré de maturité ». Ainsi, il s’agit, ensemble (enfants, parents/familles et professionnels de différentes institutions), de trouver et mettre en œuvre des réponses les plus justes possible et précisément issues de la mise en commun des potentiels/compétences/savoir-faire de chacun.

Alors oui, cette démarche d’intervention est un vrai défi car elle implique de partager son savoir et ses incompréhensions ; de considérer les autres avec leurs priorités et leurs rythmes ; d’accepter les erreurs et d’apprendre des erreurs ; de contribuer aux réussites en reconnaissant qu’elles sont collectives.

De manière synthétique, retenons que la co-éducation ne rend pas le professionnel plus intelligent. En revanche, la démarche d’accompagnement devient elle plus clairvoyante et les réponses aux besoins plus efficientes, à la condition d’accepter de devoir s’adapter en permanence.

En conclusion, ces journées ont permis de clarifier l’évolution qui s’opère ces dernières années, soutenue par les textes de loi relatifs à la protection de l’enfance, et surtout de lui donner du sens. Pour les sceptiques, citons deux proverbes africains à méditer : « Il faut tout un village pour éduquer un enfant » ; « Seul on va vite, à plusieurs on va loin ».

Enfin, cette manifestation nationale (674 participants) aura été l’occasion de partager un moment agréable et convivial, riche d’échanges et de rencontres avec diverses institutions et entre salariés de l’AEPC. Nous tenons à remercier tout particulièrement l’équipe/nos collègues qui ont fait en sorte que ce séjour se déroule dans de bonnes conditions, du transfert à l’aéroport, à la réservation des billets d’avion, sans oublier l’hôtel. Rien n’a été négligé et tout le monde l’a mesuré et apprécié. Merci à Madame Florence MAZERAT de nous avoir accompagnés et pris le temps de discuter avec chacun.

A l’année prochaine, destination Saint-Malo.

Les participants à l’ANMECS 2019

La lettre n°72Vie des maisons

Vacances de neige aux Clarines pour la maison Chevreul

Un groupe de sept jeunes de 9 à 17 ans et deux éducateurs, Samuil et Stéphanie, sont partis aux Clarines du 23 février au 2 mars dans notre maison du Jura, à Entre-deux-Monts.

Au programme : du ski, de la luge, du bowling…

Dès notre arrivée, chacun s’est attribué un espace de vie pour s’y installer confortablement.

Le lendemain, après un réveil matinal, nous avons rejoint les pistes de la station Les Rousses. Une belle découverte pour certains, mais un site connu de nos skieurs plus aguerris ! Des chutes, des pleurs, des rires ont rythmé les trois premiers jours sous un superbe soleil !

Nous avons poursuivi au bowling ; une découverte de plus pour certains, avec des « pros » et des « moins pros », de beaux scores pour les premiers, plus modestes pour les autres…

La fin de la semaine s’est articulée autour d’une activité luge et d’un restaurant afin de clôturer le séjour sur une note agréable…

Samedi, jour de départ, nous avons rassemblé nos affaires, tout remis en ordre avant le retour à la maison…

Cette semaine a été source de découvertes, de rapprochements, et de nombreuses émotions…

A bientôt Les Clarines…

Stéphanie Dos Santos, éducatrice

 

La lettre n°71Vie de l'association

23 janvier 2019 : des vœux offensifs !

En répondant aux appels à projet de l’Aide Sociale à l’Enfance et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Concorde élargit son champ d’intervention dans la prise en charge des mineurs. Les invités, que la neige tombée en abondance n’avait pas découragés, l’ont bien compris en écoutant les interventions que nous avons résumées.

Pour satisfaire à l’usage, je tiens à vous exprimer, au nom de Concorde, mes vœux les meilleurs et bien chaleureux d’heureuse année nouvelle pour vous et tous les vôtres. Permettez-moi de les adresser plus particulièrement à l’ensemble des salariés de l’association qui œuvre au quotidien au bien être des garçons et des filles dont ils ont la charge et qui, j’en suis témoin, leur manifeste attention et intérêt.

Mes vœux iront également et principalement à l’ensemble de nos jeunes. Je voudrais dire à chacun d’eux, en citant Victor Hugo : « La liberté commence où l’ignorance finit ».

L’année 2018 a été riche en évènements de toutes sortes dont certains ont témoigné de la place qu’occupe Concorde dans le dispositif de la protection de l’enfance comme, par exemple, sa participation à un colloque à Moscou.

L’association a poursuivi son développement avec l’ouverture d’un nouveau service, le S.E.P.A.D., Service Educatif de Protection et d’Accompagnement à Domicile, placé sous la direction d’Éric Bertherat. Il devrait assurer, dans un premier temps, le suivi de soixante jeunes, souvent des fratries et à terme, sans doute davantage (aujourd’hui 33).

Nous avons répondu, à la fin de l’année dernière, à un appel à projet du Département de la Seine-Saint-Denis pour l’accueil de mineurs non accompagnés encore appelés mineurs isolés. Notre projet porte sur cent jeunes au plus, il s’appuiera sur l’ensemble de nos structures autour d’une plateforme d’insertion.

Tout cela représente un travail préparatoire considérable et un suivi de tous les instants.

Dans le domaine d’action qui est le nôtre, l’intervention associative reste essentielle, chaque association apportant son expérience unique et sa spécificité autour de valeurs communes. Nous entendons revendiquer et défendre notre liberté d’action et que soit reconnue à sa juste valeur notre collaboration.

Monsieur le Directeur Interrégional de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, vous avez accepté de présider notre manifestation de ce jour. Je tiens, bien sûr, à vous en remercier très chaleureusement. Sous votre autorité, l’Association Concorde a renforcé ses liens avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse, acceptant des missions nouvelles et délicates que nous assumons dans une confiance partagée.

Nous avons toujours pu compter sur votre soutien et votre compréhension ainsi que de la part de vos collaborateurs. Concorde a, dès sa création en 1969 à laquelle ont participé des éducateurs de justice et des magistrats, bénéficié pour toutes ses structures de l’habilitation du Ministère de la Justice. Elle y attache beaucoup d’importance. Celle-ci fait partie intégrante de son histoire déjà longue et nous avons la faiblesse de penser que notre concours, même s’il demeure modeste au regard du nombre total de mesures que nous exerçons, s’avère utile et efficace quant à la complexité des situations qui nous sont confiées par les juges et votre administration, notamment depuis ces dernières années. C’est avec plaisir que nous coopérons avec vos services et, là encore, j’en suis le témoin privilégié lorsque j’entends les différents directeurs et responsables de Concorde en parler. Soyez persuadé que nous poursuivrons notre mission et que nous répondrons, dans la mesure de nos moyens et de nos capacités, à vos demandes.

Je voudrais renouveler à Florence Mazerat, notre directrice générale, ma gratitude pour son action inlassable au service de l’association mais plus encore à celui des jeunes, ma totale confiance en ses qualités professionnelles et humaines et mes très sincères remerciements pour son engagement personnel et son investissement. Je lui demande de bien vouloir être mon interprète auprès de ses collaborateurs et de toutes ses équipes dans nos différents établissements en leur exprimant ma reconnaissance et celle du conseil d’administration pour la qualité de leur travail et leur disponibilité.

Un merci particulier à la maison Marie-Foilaine Desolneux qui nous accueille, à tous nos cuisiniers et cuisinières qui, une fois encore, se sont surpassés pour notre plus grand plaisir.

Florence Mazerat, directrice général

Comme chaque année, c’est pour nous un immense plaisir de vous recevoir pour un moment de rencontre, de partage, où nous laissons de côté nos tracas.

Pourtant, des tracas, il y en a eu beaucoup en 2018. Cela s’est traduit par : La modification de notre habilitation pour l’ensemble de nos maisons.

Désormais, nous ne pouvons plus accueillir nos jeunes que jusqu’à 17 ans et 364 jours. Cela signifie donc, que nous devrons les préparer à sortir dans le courant de leur 17ème année alors que le travail éducatif pour un grand nombre d’entre eux est loin d’être achevé.

 

Cela bouscule très fortement nos pratiques professionnelles et nos valeurs, nous, qui avions une expertise reconnue sur les prises en charge des jeunes majeurs.

La diminution de 5 places par établissement au profit du placement à domicile. C’est ainsi que le 1er septembre 2018, le SEPAD (Service Educatif de Placement A Domicile) a ouvert ses portes à Les Pavillons S/s Bois. Il s’est inscrit dans le dispositif ADOPHE (Dispositif d’Accompagnement à Domicile avec Possibilité d’Hébergement). Éric Bertherat en a pris la direction,  paulé par Floriane Dorléans, Cheffe de Service Educatif. A ce jour, 33 jeunes et familles sont suivies par le service.

Enfin, un appel à projet pour les Mineurs Non Accompagnés a été publié le 27 octobre. Nous nous en sommes saisis et il a été déposé le 7 janvier 2019. Répondre à un tel projet entre les vacances de la Toussaint et les vacances de Noël, soit sur des délais très courts, au regard de la complexité du cahier des charges relève du défi. La commission (le grand oral) aura lieu aux alentours du 8 février.
Différentes instances, je veux parler d’IDEE 93 (Inter-association Départementale pour l’Education et l’Enfance 93) et le GRESA (Groupe de Recherche des Etablissements et service Associatif) ont été d’un grand soutien pour tous les acteurs au travers d’échanges animés. 2019 sera tout aussi dense et difficile mais si je dois formuler un vœu, c’est celui de la réussite pour Concorde. Notamment pour le METADAP (Service des jeunes en grandes difficultés) qui est fragilisé, non pas sur la prise en charge des jeunes, même si elle est très
compliquée, mais le resserrement des financements. Il nous faudra être force de proposition pour sauver ce dispositif qui a toutes les raisons d’exister dans le contexte actuel.
Pour être plus optimiste, Concorde fêtera ses 50 ans en mars prochain, aussi, vous êtes tous conviés le vendredi 28 juin à 12 h à la maison Aristide Briand. Nous vous promettons une belle journée festive.

Comme le veut la tradition des vœux, je remercie l’ensemble du personnel, tous services confondus, pour leur implication, leur dévouement, leur engagement au service des jeunes et de l’association.
Je veux également saluer Yann Chatelin, Sandrine Baillergeant, les directrices et directeurs, les chefs de service qui sont les moteurs mêmes des maisons et services. Soyez ici vivement remerciés.
Merci à notre président, au conseil d’administration pour leur soutien sans faille.
Pour vous les jeunes, qui chaque jour, nous donnez l’envie d’être auprès de vous, nous repoussons les limites pour vous accompagner et vous aider à construire votre avenir.
Un immense MERCI également à vous tous, adhérents, amis, collègues, partenaires d’être là, d’avoir bravé la neige qui s’est invitée.
Tous ensemble, dans la cohérence et la concertation, nous pourrons relever tous les défis, surmonter les épreuves pour garantir à nos jeunes sécurité et sérénité dans leur parcours.

Un remerciement tout particulier aux équipes de cuisiniers et d’agents techniques pour avoir œuvré à la réussite de cette journée.
Enfin, permettez-moi de présenter à chacun d’entre vous tous mes vœux à l’aube de cette nouvelle année. Qu’elle puisse être porteuse de projets et d’ambition.
Je cède sans plus tarder la parole à Monsieur Simon, directeur de la Protection Judiciaire et de la Jeunesse, qui nous fait l’honneur de présider les vœux.

En sa qualité de Directeur Interrégional, Monsieur Simon avait souhaité visiter les établissements du secteur habilité de la Seine-Saint-Denis. C’est ainsi qu’en avril 2016, il a rencontré le personnel du CPI (Centre de Placement Immédiat) « Les Sorbiers ». Concorde avait soumis une expertise pour la prise en charge des jeunes en très grandes difficultés. La discussion avec le Chef de Service, Jean-Paul Blanchard, a été révélatrice de l’engagement, du professionnalisme des personnels et de leur capacité à repousser les limites avec la création de dispositifs d’accueil individualisé.

Dominique Simon, directeur interrégional de la PJJ

Monsieur Dominique Simon a brièvement évoqué sa rencontre avec Monsieur Junqua, lorsque celui-ci était encore magistrat à Nancy. Puis quelques années plus tard, alors qu’il était devenu Président de l’AEPC. Ce fut l’occasion de découvrir l’association, d’apprécier ses valeurs et ses méthodes de travail.
Rappelant que le comportement des jeunes est réversible, il s’est félicité de la capacité de Concorde à prendre en charge des mineurs aux comportements très problématiques dans des structures nouvelles, construites pour répondre à des situations complexes ; à répondre présent pour conduire une action éducative avec de jeunes adolescents dans un contexte criminel ; à élaborer avec l’accord de son conseil d’administration un dispositif qui a été présenté à Mme la garde des Sceaux. Il a également fait état de nouveaux appels à projet auxquels nous serions en mesure de répondre. Il a très chaleureusement remercié les cadres et tout le personnel pour leur dévouement auprès des jeunes. Monsieur Simon a commencé sa carrière en qualité d’éducateur, et à ce titre, reconnait le professionnalisme et la bienveillance de l’ensemble des personnels au sein de l’Association. Il a également remercié Norbert Ligny, directeur de THELEMYTHE, et tous ses collaborateurs pour le travail remarquable qu’ils effectuaient auprès des jeunes et a reconnu que ces résultats l’avaient réconcilié avec les psychologues.

Au regard de la situation complexe de la Seine-Saint-Denis, Monsieur Simon, sensible au rapport des parlementaires sur la réalité du département, s’est engagé à l’aider, en se donnant les moyens financiers et humains pour faire de l’année 2019, l’année de la Seine-Saint-Denis, par un soutien de ses services, sous l’égide de Monsieur Jean-Christophe Brihat, directeur territorial de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de Seine-Saint-Denis et de son adjoint, Monsieur Jean-Yves Bassinot. Il a terminé son allocution en précisant qu’il était très honoré d’avoir été invité à présider ces vœux et que c’était avec grand plaisir qu’il avait accepté.

La lettre n°71Vie de l'association

Portrait : Patricia, « chargée de mission »

Trouver un emploi et une formation pour préparer la sortie des jeunes accueillis à Concorde, telle est la fonction de Patricia Corveddu, « chargée de mission » à Concorde. Elle a préféré ce nouveau titre à celui pourtant plus explicite de « chargée d’insertion professionnelle », mais qui rendait parfois plus difficiles les premiers contacts avec certains employeurs qui pensaient réinsertion sociale plutôt qu’insertion sociale et professionnelle.
Son champ d’investigations est large. Elle intervient directement pour les jeunes sortis du système éducatif et les mineurs non accompagnés, souvent très peu ou pas scolarisés avant leur arrivée dans une de nos maisons. Son souci : décrocher pour eux des contrats de professionnalisation ou des contrats d’apprentissage aidés par l’État et la Région pour les moins de 18 ans et obtenir une autorisation provisoire de travail.
Trouver des employeurs exige un gros travail de prospection. Patricia travaille en « escargot », explique-t-elle, recherchant d’abord des entreprises proches des foyers et élargissant Patiemment, depuis quatre ans qu’elle exerce ses fonctions, elle s’est constitué un carnet d’adresses qu’elle enrichit sans cesse, essentiellement en Seine-Saint-Denis, à Paris et en Seine-et-Marne. méthodiquement son champ d’investigations. Et le porte à porte finit par produire ses effets. Fidéliser des employeurs n’est pas tâche aisée mais c’est possible. Il faut s’organiser pour rencontrer certains d’entre eux après leur journée de travail, prendre en charge les formalités administratives, établir un rapport de confiance en jouant la carte de la franchise. On comprend que son mi-temps de départ se soit rapidement transformé en plein temps.
Disposant d’une liberté totale de mouvement, elle est disponible, travaille en étroite liaison avec les organismes de formation et les services de l’Etat. Interlocutrice unique des employeurs elle a en permanence sous la main tous les dossiers en cours et se montre très réactive dès qu’une question surgit.
Elle se rend volontiers dans les maisons d’enfants de Concorde et travaille étroitement avec les directeurs et les chefs de service, tous très impliqués par l’avenir des jeunes qui leur sont confiés. Quand des collégiens ou des lycéens, sont en panne pour trouver un stage en entreprise, elle ouvre son carnet d’adresses…
Patricia se passionne pour ce travail qu’elle organise avec rigueur. Elle parle de « périodes pleines », mais dès le premier trimestre, elle prospecte, négocie contrats professionnels et CDD ; les contrats d’apprentissage seront signés à partir du 15 juin. Le reste du temps est consacré aux recherches, au suivi des jeunes, aux liens avec les maisons de Concorde, à la préparation de la rentrée suivante…Y a-t-il vraiment des « périodes creuses » ?
Comme tant d’autres salarié(e)s de Concorde, c’est bien en professionnelle militante que Patricia conçoit sa mission.

Pierre Girault, vice-président

La lettre n°71Vie des maisons

Projet MNA : un nouveau défi !

L’appel à projet du département de Seine-Saint-Denis, pour l’ouverture de 800 places de Mineurs Non Accompagnés et de Jeunes Majeurs Isolés, est paru en novembre dernier. A la différence de celui de Paris, restrictif aux opérateurs parisiens, il est ouvert à l’ensemble du territoire national. La concurrence va être rude !

L’AEPC-Concorde, qui fêtera ses 50 ans en juin 2019, ne pouvait manquer ce rendez-vous.

L’appel à projet est à la fois ambitieux sur le plan des accompagnements et très contraint sur le plan budgétaire. Alors, le démarrage des groupes de travail ne s’est pas fait sans débats. Les échanges animés, voire passionnés, ont porté sur la meilleure adéquation entre le fond, sous-tendu par nos valeurs de respect des personnes, de tolérance, de refus de l’exclusion, et la mise en œuvre devant conduire à l’apprentissage de la vie sociale et de la liberté, la préparation de l’autonomie à l’indépendance, l’éducation à la citoyenneté. En résumé, aurions-nous les moyens de nos ambitions pour les jeunes ?

Pour le savoir, il fallait nous mettre au travail en mobilisant les compétences et les divers savoir-faire existants au sein de l’association. Pas moins de 18 personnes se sont concertées pour en construire le socle et identifier les possibles orientations. Au passage, il faut saluer la patience de notre directeur général adjoint, entre-autres « chef des sous », qui à de multiples reprises et avec le flegme que nous lui connaissons, a présenté, re-présenté et re-re-présenté le budget prévisionnel.

Les fondements posés pour compiler les différents écrits et proposer un projet cohérent jusque-là encore morcelé, il restait à retenir et éliminer. En quelques minutes, notre directrice générale, que nous savons douce et paisible et surtout animée d’une volonté d’adaptation de l’association, a tranché dans nos incertitudes. La direction étant ainsi donnée, un groupe plus restreint de 6 personnes s’est attelé à la rédaction du projet appelé « Filles et Garçons du Monde ». Il a été déposé le 7 janvier 2019. La commission de sélection s’est réunie et l’a retenu pour la prise en charge de 100 jeunes accueillis dans une unité d’hébergement collectif, des familles logeuses, des logements…

Nous remercions toutes les personnes qui auront contribué à la réflexion et à l’écriture du projet, avec une mention spéciale pour notre assistante de direction qui en a assuré la mise en forme, essentielle pour retenir l’attention de la commission.

Ce fut une belle expérience de collaboration transversale. A refaire.

Après avoir vécu des semaines intenses de coopération, propices à nous rassembler autour de ce pourquoi nous oeuvrons tous au quotidien, à savoir cette jeunesse citoyenne du monde, nous sommes prêts !

L’accueil est prévu dès avril 2019.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

La lettre n°71Vie de l'association

Visite à Matignon

Monsieur le Premier ministre avait invité quelques jeunes de la Seine-Saint-Denis le 24 décembre 2018. Une délégation de Concorde s’y est rendue, avec Maëlanne et Madina de la maison Marie Foilaine Desolneux, Hira et Fatoumata du Relais Ados, Riley de la maison La Caravane, encadrés par Florence Mazerat, directrice générale, Touria Mavambu, chef de service éducatif de La Caravane, Haïdi Kacem, chef de service éducatif du Relais Ados.

A notre arrivée, tout le groupe s’est installé dans la salle de réunion pour un échange de questions/réponses sur le fonctionnement de Matignon, animé par un conseiller.

Ensuite, sous l’œil bienveillant du jardinier, une chasse au trésor était organisée dans le magnifique parc de trois hectares où le Premier ministre est venu nous rejoindre pour partager un moment avec les enfants. Puis, il nous a invités à se rendre dans son bureau pour leur expliquer ses missions et le déroulement d’une journée de Premier ministre. A l’issue de cette matinée, un buffet a clôturé la visite et chacun a reçu un porte-clés à l’effigie de l’Hôtel Matignon.

Les enfants sont repartis émerveillés et enthousiastes ; ils se souviendront longtemps du 24 décembre 2018.

Florence Mazerat, directrice générale

La lettre n°71

Noël aux Clarines

La maison Aristide Briand a séjourné du 22 au 30 décembre 2018 au sein de la maison des Clarines.

Tout comme aux vacances de la Toussaint, 7 jeunes ont pu apprécier le cadre jurassien hivernal et découvrir les joies des sports d’hiver. Ski alpin, luge n’ont plus de secret pour eux ainsi que pour les deux éducateurs qui les ont accompagnés.

Tout le monde est revenu heureux et plein d’énergie.

Khadija O. et Rached M.

La lettre n°71Vie des maisons

Noël aux Clarines

La maison Aristide Briand a séjourné du 22 au 30 décembre 2018 au sein de la maison des Clarines. Tout comme aux vacances de la Toussaint, 7 jeunes ont pu apprécier le cadre jurassien hivernal et découvrir les joies des sports d’hiver. Ski alpin, luge n’ont plus de secret pour eux ainsi que pour les deux éducateurs qui les ontaccompagnés. Tout le monde est revenu heureux et plein d’énergie.

Khadija O. et Rached M.

La lettre n°71Vie de l'association

J’ai ravivé la flamme sous l’arc de triomphe !

« Lorsqu’on m’a proposé de participer à la cérémonie du ravivage de la flamme du Soldat Inconnu avec l’aumônerie musulmane aux armées, j’étais de suite intéressé et à la fois intrigué car je n’ai jamais participé à une commémoration telle que celle-là.

En arrivant sur les lieux de la cérémonie, j’étais intimidé par l’ensemble de la population (touristes, lycéens, pompiers volontaires, armée, etc…).

J’ai, dans un premier temps, été rassuré par mon éducateur puis par un officier de l’armée qui m’a expliqué comment se déroulerait la cérémonie, ce qui m’a apaisé.

Puisque je devais déposer la gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu, j’étais installé en tête de cortège. C’était pour moi un honneur car je me sentais un citoyen important.

J’étais impressionné par les agents de police lorsque ceux-ci ont bloqué l’avenue des Champs Elysées pour que nous puissions nous rendre sur la tombe. Arrivé sous l’Arc de Triomphe, j’ai déposé la gerbe avec l’officier de l’armée. L’importance de cet acte m’a fait comprendre que des milliers de personnes sont mortes pour la France et que c’est une des manières pour ne pas les oublier. Lors du salut, j’étais pris de panique car je ne connaissais pas le protocole du salut militaire.

Cette cérémonie a été pour moi un moment émouvant et j’espère pouvoir assister de nouveau à cette cérémonie et pourquoi pas à d’autres évènements tels que celui-là. »

Mohamed C.

La lettre n°71Vie des maisons

Le commissaire de notre territoire à la rencontre des jeunes

Le mercredi 12 décembre 2018, M. Moreira, commissaire de police des villes de Montfermeil et Clichy-sous-Bois, accompagné d’une collaboratrice et du chef de service de la Brigade des Mineurs, ont été accueillis par Florence Mazerat, directrice générale, Yann Chatelin, directeur général adjoint ainsi que Sylvain Lesueur et Philippe Allard, respectivement directeur et chef de service de la maison Chevreul. Les échanges très constructifs autour d’un repas partagé au restaurant pédagogique de notre association ont permis de réaffirmer notre engagement mutuel en faveur de la jeunesse et de sa sécurité.
Puis, M. Moreira s’est rendu à Chevreul pour une rencontre très chaleureuse avec des jeunes et des professionnels de la maison. Au cours des discussions qui se sont poursuivies, des solutions ont émergé pour fluidifier les protocoles, notamment en matière de déclaration de fugue. Enfin, il fut convenu d’un partenariat plus étroit pour prévenir la délinquance et notamment les conduites à risques en matière de consommation de cannabis qui reste un fléau pour la jeunesse de notre territoire.

Lesueur Sylvain, Directeur d’établissement

La lettre n°71Vie de l'association

Forum famille – enfance en danger, à l’ambassade de France à Moscou

L’Association Concorde a eu le très grand bonheur d’être invitée le 21 novembre 2018 par l’Ambassade de France à Moscou, pour participer au forum des associations et des acteurs de la société civile sur le thème « Aider et accompagner les familles en France et en Russie ». Ainsi Florence Mazerat, directrice générale et Philippe Allard, chef de service ont été missionnés par Monsieur Junqua, président, pour représenter l’association. Madame Sylvie Bermann, ambassadeur de France et Monsieur François Croquette, ambassadeur de France pour les droits de l’homme, ont ouvert la journée. Quatre grands thèmes ont été abordés et animés par des tables rondes :

1 – Parentalité et travail

Problématique : Le taux d’activité des femmes est élevé en Russie et la problématique de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale y est bien sûr présente. Celle de la responsabilité des pères dans l’éducation au quotidien de leurs enfants émerge, le congé parental leur est ouvert depuis 2007. Une des questions centrales est celle de la garde des jeunes enfants, secteur dans lequel un développement des modes de garde associatifs et des associations d’assistantes maternelles est souhaité. Le thème de la parentalité et du travail peut également être lié à celui du développement du capital humain (augmentation des taux d’activité, élévation des compétences, qualité de vie et de santé, lutte contre la pauvreté, …) qui se veut être un des axes directeurs des politiques russes. Ces différentes problématiques qui traversent les sociétés russes et françaises, se prêtent à échanger.

2 – Des familles et des droits

Problématique : Comme dans d’autres pays, le stéréotype du « monolithisme » de la famille russe ne reflète pas la réalité : les familles sont diverses, les relations en leur sein évoluent, la proportion de familles monoparentales y est comparable à celle constatée en France et, comme ailleurs, il y a des couples sans enfant. L’autorité paternelle paraît pouvoir primer en droit l’intérêt de l’enfant à la différence du cadre posé par le Code Civil français mais ce point est débattu, notamment en matière de soins de santé. La facilité avec laquelle étaient prononcées les décisions de déchéance de l’autorité parentale est remise en question. Les violences domestiques en recul mais qui sont toujours un chancre de la société russe, pourraient donner lieu à de nouvelles dispositions législatives, susceptibles de créer de nouveaux droits pour les adultes ou les enfants qui en sont victimes. Dans ce contexte, les associations et les services sociaux interviennent pour aider, accompagner ou faire face à des situations de crise, comme pour faire avancer les représentations. La table ronde a pour but de susciter un échange entre les acteurs des sociétés civiles russes et françaises sur ces questions.

3 – Famille et handicap

Problématique : L’opinion et la société russe sont particulièrement sensibles à la place faite aux personnes handicapées, après une prise de conscience des situations de mauvais traitements et de violations de leurs droits dans les établissements mises à jour dans les années 1990 et au début de ce siècle. L’orientation prise par les pouvoirs publics est de faciliter l’éducation des enfants handicapés dans le milieu ordinaire et donc dans leur famille. Elle s’accompagne et en fait a été précédée par le développement d’une offre associative de services aux familles née dans la société civile, dynamique finalement assez proche de celle qu’a connue la France dans la seconde moitié du XXème siècle. Dans les établissements d’hébergement d’enfants ou d’adultes handicapés qui resteront nécessaires, l’enjeu est de construire des modes d’organisation et de prise en charge qui favorisent la sortie vers le milieu ordinaire. A nouveau, l’intervention des associations, notamment de volontaires, et des familles est indispensable pour favoriser l’ouverture et les liens avec l’extérieur.

4 – Protection de l’enfance en danger

Problématique : Dans les périodes les plus difficiles de son histoire, la Russie a connu des situations où des milliers voire des millions d’enfants étaient à la rue et la mémoire en reste encore dans les esprits. La réponse des autorités publiques a elle-même été longtemps le placement des enfants en internat. Cette époque est révolue, le nombre des enfants dans les orphelinats a été considérablement réduit avec les placements en famille d’accueil et l’adoption. Celle-ci suppose de nouveaux modes d’organisation et d’intervention des services sociaux dont le développement d’une offre de service associative. Les autres champs de la protection de l’enfance, protection judiciaire ou prise en charge de l’enfance délinquante, connaissent des évolutions identiques, avec cette particularité qu’il n’existe pas en Russie d’institution comparables au juge pour enfant qui garantit en France la légitimité et le caractère contradictoire des décisions prises. De ces évolutions – où les acteurs de la société civile jouent un rôle central -, dépendent, pour partie, l’image que la Russie peut se donner d’elle-même, de sa rupture avec un passé consommé maintenant lointain et de la place des familles en son sein.

Nous sommes intervenus à deux voix : Florence Mazerat a présenté le dispositif de la protection de l’enfance en France, le cadre juridique ainsi que les fondements de notre association. Quant à Philippe Allard, il a présenté la prise en charge effective des jeunes, l’organisation du travail, les missions éducatives. A l’issue de notre présentation, nous avons eu des débats passionnés et passionnants. Des contacts ont été pris entre les acteurs russes et nous-mêmes. Nous espérons très vivement une suite à ces échanges. Notre mission a été riche d’enseignements, pour nous comme pour nos homologues russes.

La lettre n°71Vie de l'association

Arbres de Noël à Concorde

Selon la tradition qui, chaque fin d’année, est respectée pour le plus grand plaisir des petits et des grands, nos différentes structures, Maisons, METADAP, Relais-ados, SEPAD, ont dressé des arbres de Noël bien enguirlandés et illuminés au cours de la semaine du 17 au 21 décembre.

Après un diner ou un buffet rassemblant tous les jeunes d’un même établissement, et souvent des anciens, entourés des salariés et d’invités dans la joie et la bonne humeur, ce fut la distribution, empreinte de chaleur et de sympathie, des cadeaux et de boites de friandises. L’ambiance était détendue et festive sans aucune fausse note. C’est toujours un moment difficile à vivre pour certains de nos jeunes qui ressentent parfois plus douloureusement la séparation d’avec leur famille. L’attention que leur portent leurs éducateurs, la gentillesse de tous les personnels et le savoir-faire des cuisiniers s’efforcent de la compenser, autant que possible.

C’est un moment privilégié de rencontres au cœur de la vie d’une maison que j’ai pu partager cette année encore aux côtés de Florence et j’ai, pour ma part, passé une excellente semaine.

Alain Junqua, président

La lettre n°71Vie des maisons

Tournoi Handisport

Pour la seconde année consécutive, le restaurant « l’Atelier » a assuré la restauration sur l’ensemble des journées du tournoi handisport tennis de Montfermeil. Cette manifestation, organisée par le club de la ville depuis plus de 15 ans, réunit chaque année une cinquantaine de sportifs de haut niveau et mobilise un grand nombre de bénévoles. Cette année, Nathalie, notre chef, et Virginie, notre responsable en salle, ont servi plus de 400 repas avec l’aide efficace et remarquée des jeunes de nos structures en cuisine et en plonge, ce qui n’a pas été une mince affaire eu égard au nombre de convives !!! Ces trois journées ont été placées sous le signe du partage, de la découverte et du respect, dans un cadre convivial et dynamique. Les retours des sportifs, de leur entourage, du staff technique/médical et des bénévoles du club montrent que l’implication des jeunes accueillis sur ce dispositif a été remarquée et très appréciée. Notre équipe, quant à elle, a montré une fois de plus ses capacités à assurer et à réussir de nouveaux challenges : une fois n’est pas coutume, sortons de notre réserve habituelle et félicitons nous de ce que nous réussissons à mettre en place grâce à l’implication sans faille de nos salariés et de nos jeunes !!! Bravo « l’atelier » !!!

Sandrine Baillergeant, directrice technique