Argentine – 27 mars au 5 avril 2019

ARGENTINE

27 MARS AU 5 AVRIL 2019

 

 

Très vaste pays (2ème d’Amérique latine et 8ème au niveau mondial), l’Argentine, République Fédérale s’étirant en longueur sur 3700 km, est frontalière de cinq pays (Chili, Bolivie, Paraguay, Brésil et Uruguay) et bordée à l’ouest par l’océan Atlantique sur presque 5000 km. Avec quatre zones géographiques (les Andes, le Nord et la Mésopotamie, la Pampa et la Patagonie), le climat et la topographie varient considérablement selon les régions. Durant ce voyage très dense (3 vols intérieurs) nous avons pu en admirer trois à savoir:

–           1 Buenos Aires, les 1er et derniers jours : la Plaza de Mayo -entourée des principales institutions dont le Palais présidentiel-, l’avenue 9 de Julio –la plus large du monde- avec l’Obelisco, les quartiers de Puerto Madero (entrepôts sur les rives du Rio de la Plata, fleuve dont l’embouchure a une largeur de 240 m), La Boca (rue Camenito) et La Recoleta (quartier le plus huppé avec la Plaza del Pilar, l’église ND du Pilier ainsi que le cimetière).

Points forts : les richesses de la cathédrale, les maisons bariolées typiques de La Boca ainsi que son ambiance, le cimetière de la Recoleta avec la tombe d’Eva Peron, le dîner spectacle sur le Tango la veille du retour en France..

–           2 les Provinces de Salta et Jujuy au Nord-Ouest avec la Cordillère des Andes 

Ces régions ont subi de nombreux conflits armés (invasions, guerres civiles et 14 batailles pour l’Indépendance …) et sont encore habitées par le plus grand nombre d’ethnies indiennes du pays, (Kollas, Tobas, Guaranis, Atacanas,  Calchiquis -Diaguita …) même si une dizaine ont déjà disparu depuis les invasions incas et espagnoles du XVème siècle. Elles sont riches en gaz (un gazoduc approvisionne tout le nord du Chili voisin), en sédiments et fossiles marins ainsi que de  multiples minerais (or, cuivre, d’argent, de lithium et d’uranium, borax …) lesquels donnent aux Andes de magnifiques paysages avec une grande variété de couleurs parfois présentes en couches successives sur un même versant (montagnes polychromes)

. Salta (alt. 1200 m) fondée en 1582, c’est la seconde ville du pays ;  elle a conservé de nombreux monuments et édifices de l’époque coloniale, notamment ceux autour de la Place du 9 Juillet (le Cabildo –maison du gouverneur- et le Musée historique du Nord, la cathédrale), l’église San Francisco ainsi que le Couvent de San Bernardo. Nous y avons également visité le MAAM (Museo de Arqueologia de Alta Montana) où sont conservées les momies d’enfants sacrifiés selon les rituels incas (2 filles et un garçon) retrouvées à plus de 6 700 mètres d’altitude, sur le volcan Llullaillaco.. Nous avons dîné dans une Puña.

Répartis dans deux bus, avec chacun un(e) guide local(e), nous avons traversé :

. Les vallées Lerna, puis de Las Conchas, au sud de Salta jusqu’à Cafayate, petite localité à 1683 m d’altitude et située en pleine région de vignobles ;  nous avons eu une dégustation de 3 vins blancs Malbec dans une bodega où nous avons également  déjeuné à l’extérieur dans un très bel environnement ; ensuite nous avons pu visiter la cathédrale ND du Rosaire (composée de cinq nefs, c’est l’une des trois constructions de ce type en Amérique latine).

. La Quebrada de las Conchas, profond canyon creusé par le rio homonyme, encadré d’impressionnantes parois rocheuses aux multiples teintes rouges. Certaines formations sont particulièrement spectaculaires (la Gorge du Diable et l’Amphithéâtre). La quantité, la diversité et la taille des roches, de même que l’altitude élevée donnent à l’ensemble de la région des paysages d’une grande variété, ainsi que des formations géologiques uniques. L’érosion de la roche permet aujourd’hui l’observation très aisée de différentes couches, correspondant à plusieurs temps géologiques des derniers 600 millions d’années.

. La Quevrada del Toro au N.E. de Salta en longeant partiellement la voie du chemin de fer du Train des Nuages, jusqu’à San Antonio de los Cobres qui est l’un des villages les plus hauts du pays à 3750 m, à l’intersection des routes nationales 40 (voie routière d’environ 5000 km traversant les Andes du nord au sud. Nous avons pu le voir à l’arrêt en gare, en partance pour la frontière chilienne en passant par le Viaduc La Polvorilla (alt. 4220 m) tracté par une locomotive à vapeur.

. La Puña (hauts plateaux à plus de 3500 m) où :  

       – vivent (outre les ânes sauvages et d’élevage), quatre espèces de camélidés : le lama, l’alpaga, le guanaco et la vigogne ainsi que le nandou (oiseau coureur à 3 doigts, incapable de voler et ressemblant à l’autruche australienne en plus petit).A noter que le lama (animal domestique) descend du guanaco (animal sauvage uniformément brun roussâtre), alors que l’alpaga (animal domestique) descend de la vigogne (animal sauvage). Nous avons pu les voir tous.

       – pousse une végétation variée : des caroubiers, des Prosopis Nigra (dont les racines puisent l’eau jusqu’à 30 m de profondeur), des yaretas (adaptés aux sols arides et d’altitude, dont les feuilles forment des buissons très bas et compacts), des cactus (tel le Pasacana, seul à produire du bois, il peut atteindre 2 à 4 m et vivre cent ans), des yuccas …

. Las Salinas Grandes : désert de sel situé à 3350 m sur la RN 52 et dont la superficie avoisine  12 000 ha. Il s’agit de sel continental provenant de l’activité sismique des volcans environnants. Ce sel n’est donc pas d’origine marine. Il se présente sous forme de croûte dure, d’une épaisseur de 30 centimètres environ et sur laquelle une voiture peut rouler. Il est exploité par raclage (pour le sel industriel), sous forme de découpe de pain dans la croûte de sel (permet la construction d’une maison en 5 ans) et par le biais de grands bassins rectangulaires dans lesquels l’eau va remonter puis s’assécher en 6 mois y déposant le sel destiné à l’alimentation.

De 4100m, nous avons descendu l’impressionnante côte de Lipán jusqu’à Purmamarca (2100 m), petit village sur la RN 52, aux toits en argile non cuit,  où nous avons disposé de temps libre pour parcourir le marché artisanal et visiter l’église de Santa Rosa de Lima (construite en 1648 avec un toit en bois de cactus) située sur une place ombragée par un caroubier de plus de 500 ans. Puis nous avons rejoint Huacalera , traversé par le tropique du Capricorne r(eprésenté par une borne) où nous avons dîné et dormi dans un très bel hôtel.

. Traversée de la Quebrada de Humahuaca à 2461 m, (patrimoine mondial de l’UNESCO) aux montagnes polychromes (dont la montagne aux multiples couleurs appelée la palette du peintre), avec un arrêt à Tilcara pour monter à la Pucará de Juella (ancienne forteresse construite par les indiens Tilcaras avec un magnifique point de vue) et visiter le Jardin botanique.

. Humahuaca (doit son nom aux indiens Omaguacas dont les derniers descendants y habitent encore),

– situé à 3100 m d’altitude au bord du Rio Grande (à sec en cette saison mais dont on exploite les graviers, aux maisons et églises coloniales avec l’ancien Cabildo (aujourd’hui hôtel de ville), dont la vieille horloge a une statue articulée grandeur nature de San Francisco Solano qui sort de son abri à midi pour donner la bénédiction à tous ceux qui se trouvent sur la place.

– sa cathédrale, son monument de l’Indépendance ….

 

–                    3 Les Chutes d’Iguazú (en espagnol) ou d’Iguaçu (en portuguais) dans la région Missiones

Situées au cœur d’une forêt tropicale, dans une réserve naturelle regroupant les deux Parcs nationaux frontaliers entre l’Argentine (80 %) et le Brésil (20 %), cet ensemble de 295 cascades est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Elles interrompent le cours de la rivière Iguaçu, (affluent du fleuve Paraná), entre l’État brésilien du Paraná et la province argentine de Missiones et comptent parmi les plus impressionnantes au monde. Elles s’étendent sur une ligne de presque trois km et rejoignent ensuite le Rio Paraná au site des Tres fronteras. que nous avons aeprçu de loin.

Nous étions hébergés à Fos d’Iguaçu (au Brésil) où nous avons passé deux nuits à l’hôtel Continental

.  côté argentin (journée pluvieuse) ; un court trajet en petit train nous a permis d’atteindre les passerelles d’accès à la Garganta del Diablo (la plus grande, en forme de U, d’une longueur de 700 m sur 150m de large, elle a une hauteur de 82 m et un débit de 5000 m3 d’eau par seconde). Ensuite, une promenade sur le circuit supérieur offrant des vues plongeantes sur les cascades grâce aux multiples passerelles positionnées juste au-dessus.

Après le déjeuner dans un restaurant du parc, une nouvelle promenade pédestre était prévue durant l’après-midi, avec en option, une promenade en zodiac sur le fleuve et au pied des chutes.

. côté brésilien, nous avons pu admirer le splendide panorama des chutes argentines lors d’une promenade sur un sentier aménagé. Après le déjeuner pris dans le restaurant du parc, un survol des chutes de dix minutes en hélicoptère a été proposé durant un arrêt auprès d’un petit marché de produits indiens guaranis

.  Nous avons pu observer une partie de la faune régionale : poissons-chats, tortues, papillons, oiseaux multicolores, ainsi que des coatis  (carnivore arboricole au museau allongé, à longue queue annelée, vivant en groupes) et même un serpent corail !

 

 En conclusion, ce beau circuit, bien que fatiguant pour certains,  nous a offert un bel aperçu de Buenos Aires et du nord de l’Argentine ; la diversité des magnifiques paysages, de sa flore et de sa faune nous a séduits et nous avons pu découvrir les variétés culturelles héritées d’un grand métissage des populations (amérindiens, européens et même africains avec l’arrivée d’esclaves).  Du point de vue culinaire, leurs spécialités d’empaladas (petites pâtisseries farcies au bœuf , au poulet, au jambon et fromage et autres viandes ou légumes) et surtout les grillades de viande au barbecue (copieusement servies) ont été très appréciées.

Hélène BARTHES

 

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(mot de passe: urclparisidf si demandé)

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