Notre Séjour en VENESTRIE

Notre séjour en Vénéstrie

(de Venise à la Croatie via la Slovénie)

Mercredi 28 septembre 2022 – Rendez-vous est donné à 10 h 30 à Roissy-Charles-de-Gaulle à trente et un membres de l’URCL pour une semaine de séjour en Venistrie, pays imaginaire qui nous mènera de Venise-aéroport Marco-Polo à la Croatie via la Slovénie pour revenir à Venise-piazza San-Marco.

L’atterissage permet aux chanceux bénéficiant d’un hublot d’admirer la vue sur la Sérénissime et sa lagune ; un quart d’heure plus tard, c’est la sérénité de l’un d’entre nous dont la valise “s’est fait la malle” que nous admirons.

Après l’accueil de Tatiana, notre guide croate, nous prenons la route en direction de notre première étape, Lipica où nous logeons dans un bel hôtel très “tendance” – béton et fer noir – dont le restaurant propose un dîner-buffet très copieux. Heureusement qu’Air France avait veillé sur notre ligne en nous servant un minuscule sandwich en guise de déjeuner.

Jeudi 29 – Le Maestoso, notre hôtel de Lipica se situe dans un magnifique cadre de verdure au milieu de plus de 300 hectares qui constituent le domaine national des haras fondés au XVIe siècle par les Habsbourg afin de fournir la cour de Vienne en chevaux lipizzans,  race de renommée internationale.

Ces chevaux, sont élevés pour le dressage et l’attelage. Ils naissent bruns, deviennent gris puis obtiennent à l’âge adulte un pelage blanc, très caractéristique de cette race au pedigree exceptionnel. La visite révèle une organisation très sexiste du domaine, d’un côté les femelles veillent sur leur progéniture tandis que les mâles sont dressés pour le spectacle et la parade.

Le déjeuner a été prévu dans un agroturizan, au sein d’une propriété – domaine vinicole, élevage de porcs – possédée par la même famille depuis 400 ans. Le déjeuner servi est réjouissant pour les papilles, de l’apéritif au gâteau roulé aux noix en passant par de remarquables charcuteries dont nous avions déjà apprécié l’odeur en visitant la cave où de nombreux jambons, frottés au poivre, y séchaient. Heureusement qu’une heure de route nous permet de nous préparer à l’étape suivante, deux villes du bord de l’Adriatique, Portoroz, station balnéaire que nous regardons du car puis Piran que nous visitons plus longuement à pied. Piran apparaît plus comme une petite cité portuaire, charmante, colorée et pétrie d’histoire. Piran tire son nom – comme Le Pirée, port d’Athènes – du feu qui signalait aux bateaux la présence d’un éperon rocheux. Sous la conduite d’une guide locale, nous parcourons les ruelles de la ville jusqu’aux bâtiments publics de la place principale que domine la statue d’un enfant du pays, Giuseppe Tartini, célèbre compositeur et violoniste de l’époque baroque.

Nous montons jusqu’à la cathédrale Saint-Georges au campanile dont la ressemblance avec celui de la place St-Marc est frappante mais c’est très fréquent dans les deux régions de l’ex-Yougoslavie que nous avons visitées. Le temps libre à Piran permet à la plupart d’entre nous d’étancher leur soif due aux délicieuses charcuteries du déjeuner ainsi qu’au chocolat au beurre salé offert par notre guide Après un dernier coup d’oeil sur le port au soleil couchant, nous retournons passer une deuxième soirée à Lipica.

Vendredi 30 – Nous quittons notre écrin de verdure et le territoire slovène pour découvrir la Croatie. Le passage de la frontière redouté par notre guide se passe sans difficulté et aucun “document” n’est contrôlé. Première visite de la journée consacrée au village perché de Montovun, réputé pour sa production truffière. Pour parcourir les quatre derniers kilomètres d’une route étroite nous séparant du village, nous devons emprunter une petite navette locale mais, c’est à pied que nous franchissons la porte de la ville surmontée du traditionnel lion de St-Marc. Curieuse fontaine décorée de faisceaux évoquant la période fasciste de Montovun. Promenade agréable sur les remparts avec vue étendue sur la campagne environnante, partiellement inondée. Ensuite, achats sur le thème de la truffe – noire ou blanche – se déclinant en multiples produits de l’huile d’olive parfumée au chocolat en passant par le jambon et le fromage.

Nous nous dirigeons vers la mer pour atteindre, sous la pluie, la ville de Porec où nous déjeunons dans un bon restaurant donnant sur le port pour notre premier repas de poissons. Cela commence très bien avec mousse de thon, purée de petits pois ; pour la suite, certains déchantent car le poisson est entier avec tête, queue, peau et arêtes et, de plus, accompagné d’épinards en branches…Heureusement qu’une bonne mousse au chocolat et aux framboises termine ce repas. La promenade digestive dans la ville est bien humide mais nous sommes récompensés par la visite de la basilique paléo-chrétienne de Saint-Euphrasius au chœur orné de superbes mosaïques du 6ème siècle dignes des plus célèbres ; également baptistère avec cuve traditionnelle avec les trois marches symbolisant la Trinité, musée lapidaire dont la plus belle pièce représente un poisson, symbole des chrétiens et enfin musée d’art religieux.

Le temps libre prévu dans la ville le long du Decumanus ne nous tente guère à cause de la pluie persistante et nous partons donc directement pour l’étape suivante, Rovinj. C’est un joli port aux maisons colorées, la place principale, la place Tito, est animée par un groupe de danseurs, les connaisseurs ont peut-être regretté qu’ils soient bulgares et non croates.

Nous entrons dans la vieille ville par la porte Balbi décorée d’une tête de Turc et du lion vénitien, souvenirs donc de diverses dominations dans un espace restreint ; montée par des ruelles escarpées vers la cathédrale qui abrite le tombeau de sainte Euphémie. De l’esplanade de la cathédrale, nous jouissons d’une magnifique vue sur la mer avec deux superbes pins parasol en premier plan ; en redescendant, fréquents aperçus sur la mer au débouché de nombreuses venelles.

Nous reprenons le car, resté sous la double surveillance du chauffeur et de Jean-Claude qui, encore ébloui par les beautés de Saint-Euphemius a fait l’impasse sur les ruelles pavées et escarpées de Rovinj. Nous arrivons au Park Plaza Belvedere de Medulin et ce n’est que le lendemain matin que nous découvrons que notre hébergement est merveilleusement situé au bord de la mer et le temps du petit-déjeuner nous permet de profiter pleinement de la vue.

Samedi 1er octobre – Toujours sous le soleil, nous arrivons à Pula où le car nous laisse entre port industriel et voie ferrée, le tout étrangement dominé par un bâtiment décati datant de la brillante époque austro-hongroise. Quelques minutes plus tard, nous sommes projetés plusieurs siècles en arrière, à l’époque romaine dont subsiste un amphithéâtre fort bien conservé du 1er siècle de notre ère.

Au sous-sol, plus de cages aux lions ni de gladiateurs mais un petit musée et une boutique de souvenirs. Nous restons à l’époque romaine avec la double porte devant un fort imposant bâtiment de l’époque autrichienne abritant un musée archéologique puis la porte d’Hercule entre deux tours des anciens remparts de la ville. Nous changeons d’époque en empruntant une large avenue bénéficiant de l’ombre d’imposants micocouliers pour arriver place Portarata (ou Port’Aurea) où un orchestre joue des airs viennois ; c’est surtout l’arc des Sergius qui retient notre attention, Sergius n’étant nullement un combattant victorieux mais le patronyme d’une riche famille de la ville dont on verra la demeure peu de temps après dans la rue du même nom qui mène au forum. C’est une belle maison ocre avec trois bustes sculptés sur la façade représentant trois hommes de cette famille Sergius. Sur la Place de la République, à l’emplacement de l’ancien forum, nombreux bâtiments aux destinations variées dont le plus marquant est le temple d’Auguste mais aussi mairie, palais, boutiques, terrasses de café d’où l’animation bien compréhensible pour un samedi.

Le déjeuner nous attend dans un agritourisme des environs. Entrée en musique, verre d’apéritif à la main sous l’objectif d’un photographe, puis délicieux déjeuner avec notamment, des pâtes aux truffes et un délicieux sauté de veau. Les musiciens animent le repas puis ce sont les Gentils Membres de l’URCL qui chantent et donnent le rythme, la table de repas tenant lieu de tam-tam.

Heureusement que le programme de l’après-midi est léger ; c’est un temps libre à Opatija, station balnéaire très en vogue à l’époque austro-hongroise. Agréable promenade la long de la mer, beaux jardins, villas et hôtels, témoins de cette époque fastueuse. Nous faisons ensuite route vers notre hôtel. Et, après un superbe coucher de soleil qui nous réjouit, Tatiana nous donne des informations sur l’étape du soir ; ses informations ne se caractérisent jamais par leur clarté mais là, le tableau qu’elle nous brosse peut inquiéter d’autant plus qu’on sent un certain flottement entre le chauffeur et elle quant à l’itinéraire à suivre. Pas de GPS dans le car et pas un chat sur le trajet. L’hôtel est situé en altitude donc il fait froid, les animaux qui y vivent n’ont rien à voir avec Bambi, il s’agit plutôt de loups et d’ours. Le dîner ne se prendra pas au sein de l’hôtel mais nous aurons à ressortir pour rejoindre le restaurant. La route nous semble interminable, de plus en plus étroite et aucune indication d’hôtel en vue. Il va sans dire qu’il fait déjà bien nuit. Mais nous voilà arrivés et bien attendus. Notre hébergement fait penser à un grand chalet d’autrefois encore dans son jus ou à un vaste refuge. Chambres immenses et dimensions des lits conçus pour des Croates, hommes grands et charpentés. Nous affrontons le froid tout relatif pour rejoindre la salle de restaurant. Repas très roboratif pris sur des nappes à carreaux rouges et blancs, recouvertes d’un plastique un peu poisseux tenu par des punaises. Cela change des hôtels luxueux mais tout le monde s’adapte avec le sourire. A l’ère des portables, l’absence d’éclairage extérieur importe peu. Et puis, nous étions tirés d’affaire…

Dimanche 2 – Nous partons passer la matinée dans le parc national des lacs de Plitvice, réputé pour son cadre enchanteur, lacs, cascades, végétation abondante et variée. Pour Tatiana, il importe surtout de décider où nous laissera le car, sachant que l’entrée au domaine par la porte 2 nous permet de moins marcher mais que la porte 1 correspond à notre réservation. Le choix paraît cornélien entre porte 1 ou porte 2. J’ignore quelle fut la porte finalement choisie mais je suis sûre, en revanche, que le problème à résoudre était loin d’être limpide. En revanche, l’eau des lacs l’était et la traversée de l’un d’eux en bateau fut un pur moment de bonheur, les arbres aux teintes déjà automnales se reflétaient dans l’eau et aucun bruit ne venait troubler la quiétude du lieu, pas même le teuf-teuf du bateau fonctionnant à l’électricité.

Mais plus la matinée avançait, plus la foule affluait. Après plus de deux heures de marche sur un terrain difficile et fréquenté, nous avons déjeuné dans un restaurant “national” situé dans le parc. Nous n’avons pas eu à tergiverser entre porte 1 et porte 2 car nous avons presque tous choisi la rampe de l’accès handicapés plus accueillante que les marches dont nous avions eu notre dose.

Changement complet de cadre l’après-midi pour la visite de Zagreb, capitale européenne fort peu connue. L’entrée dans Zagreb est quelque peu épique pour trouver un passage souterrain d’une hauteur suffisante pour que le car puisse passer de l’autre côté de la voie ferrée. Un dévoué Zagrébois à patinette guide notre chauffeur afin de l’aider à rejoindre la ville haute ancienne. C’est sous la houlette d’une autre Tatiana qui nous présente Zagreb devant une belle maquette en bronze puis nous emmène dans la ville ancienne se divisant entre quartier épiscopal et quartier civil. La ville du clergé se situe autour du Kaptol ; des travaux de restauration de la cathédrale Saint-Stéphane à la suite d’un séisme important nous empêche d’apprécier pleinement le lieu. La place du marché paraît bien calme en ce dimanche après-midi mais nous apprécions l’animation de la rue qui a remplacé l’ancien ruisseau délimitant les deux quartiers de Zagreb comme nous l’avons bien vu sur la maquette. Nous faisons connaissance avec quelques-uns des treize personnages représentatifs de la Croatie dont les statues de bronze sont réparties dans la ville grâce à l’opération Sit&Meet, invitant le passant à passer un moment assis à leurs côtés. Nous avons, notamment, côtoyé une femme au parapluie, célèbre romancière. Que signaler d’autre ? La place Saint-Marc qui abrite le siège du gouvernement croate ainsi que l’église dédiée à l’évangéliste Marc ornée d’un superbe toit de tuiles vernissées. Deux blasons ornent le toit, celui de Zagreb et celui de la Croatie-Dalmatie-Slavonie. Pourquoi une martre sur le blason ? La martre se dit kuna, nom désignant aussi la monnaie du pays – jusqu’au 31 décembre lorsque la Croatie adoptera alors l’euro. La nuit tombant, nous accélérons le pas vers la tour, vestige des fortifications de la ville, de là, nous bénéficions d’une large vue sur les toits de la ville mais nous n’entendrons pas le tir du canon de la tour – tous les jours à midi. Courageusement, nous redescendons vers la grande place de Zagreb avant de rejoindre le car puis directement la salle à manger de l’hôtel Aristos, bien au calme dans une salle à manger particulière ; malgré une soupe translucide et insipide, le repas sera malgré tout agréable.

Lundi 3 – Nous quittons définitivement la Croatie pour retourner en Slovénie et, plus précisément, à Bled et son lac, site enchanteur – un tantinet décor de carte postale – avec une magnifique vue sur les Alpes Juliennes enneigées. La montée au château permet d’admirer de sa terrasse le site de la ville au bord du lac et l’île en son centre. On peut constater que ce superbe cadre de verdure a été épargné par un urbanisme qui trop souvent dénature les sites ; la villa, occupée par Tito a été transformée en hôtel de luxe sans toutefois abîmer le paysage. Après le déjeuner, traversée en bateau à rame jusqu’à l’île dominée par l’église de l’Assomption, église très courue pour la célébration de mariages bien que la tradition veuille que le futur marié monte les 99 marches qui y conduisent en portant son épouse.

Après Zagreb, la veille, c’est maintenant la visite de Ljubljana, capitale de la Slovénie, que nous allons entreprendre, guidée par Melittza. Le car nous dépose Place du Gouvernement, très animée en raison de l’accueil des étudiants sans aucune similitude avec l’ancienne tradition du bizutage des étudiants français. Cette grande place, conçue par le célèbre architecte Jože Plečnik rassemble église, université, philharmonie et un curieux lampadaire affublé du surnom de “double impuissance”, bien entendu, source de nombreux quolibets.

Nous descendons vers les quais de la Lubljanica, très animés grâce aux cafés, boutiques, ponts qui rassemblent deux parties de la ville. Original triple Pont de Pierre ; Pont des Dragons dénommé à sa construction Pont du Jubilé de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche puis rebaptisé plus brièvement en raison des quatre superbes dragons qui l’encadrent et des autres dragons de taille plus modeste qui le parsèment ; ponts dédiés à certaines corporations, Pont des Cordonniers, Pont des Bouchers que nous empruntons pour arriver à la place du marché. A notre gauche, la halle des bouchers, à notre droite, le marché aux légumes qui, le samedi, attire food trucks et restaurants éphémères rendant le lieu incontournable pour la clientèle jeune et branchée du lieu. Une rue parallèle à la rivière, bordée de beaux immeubles d’époques variées où domine le baroque autrichien attire toute notre attention. C’est ensuite le quartier ecclésiastique – belle porte du séminaire, évêché et surtout l’église Saint-Nicolas, patron des marins. La venue du pape Jean-Paul II est encore très présente grâce à ses portails de bronze sculptés à l’occasion de cette visite datant de 1996. Nous arrivons ensuite au sein du quartier administratif. L’hôtel de ville et sa belle fontaine aux trois rivières qui souffre cependant de la comparaison avec la fontaine des quatre fleuves du Bernin à Rome. On retraverse le fleuve par le Pont des Cordonniers et la guide indique les adresses de bonnes maisons pour consommer glaces, gâteaux (Cacao, Vigo, notamment). Certains poursuivent la visite avec la guide pour admirer quelques très beaux bâtiments Art Nouveau dont le Grand Hôtel Union, des sièges de banque, des boutiques de luxe.

Notre hôtel n’est pas en centre ville mais à côté d’une zone commerciale. Nous y passons une bien bonne soirée. L’ambiance au Bar est fort agréable et joyeuse, puis le vin aidant, place au chant. Les plus belles voix de notre groupe entonnent des chansons traditionnelles françaises reprises par tous. Les clients du bar paraissent contents de ce spectacle improvisé. Nous avons sans doute empiété plus que de raison sur le temps du dîner que nous devons prendre rapidement .

Mardi 4 – Le lendemain, le départ fut un peu plus tardif que prévu pour cause d’ascenseurs capricieux et défectueux mais nous devons malgré tout patienter pour la visite des grottes karstiques de Postojna. Nous avons un premier aperçu de la beauté des grottes sur le trajet du petit train nous conduisant au centre de ce paysage féérique. Ensuite, c’est à pied – et audio-guide aux oreilles – que nous les parcourons pendant près de deux heures. Talonnés par une guide impatiente de conduire son groupe vers la sortie, nous n’avons pas de trop le temps de faire travailler notre imagination pour dénommer ces roches façonnées par le calcaire et l’eau depuis des millénaires.

Nous terminons notre visite par l’aquarium des poissons humains. Nous sommes assez contents de nous retrouver dehors avec une température dépassant largement les dix degrés de nos pérégrinations souterraines.

Le déjeuner sur place au restaurant de l’hôtel Jama permet de nous réchauffer – peu importe que ce soit grâce au potage ou aux vins locaux. Ce doit être la journée prévue par  l’agence Syltours pour veiller sur notre teint car, après les grottes, notre dernière visite slovène est consacrée à la visite d’une crypte, celle de la chapelle de la communauté franciscaine de Kostanjenica où repose le dernier des rois Bourbon, Charles X. Après la révolution de 1830 et son abdication, Charles X s’exile à Görz en Autriche (maintenant Nova Gorica en Slovénie) où il meurt du choléra. Il est inhumé au sein du couvent ainsi que les derniers Bourbons de France en exil. Ce lieu fort peu connu est surnommé petit Saint-Denis ou encore Saint-Denis de l’exil en référence à la nécropole de la Basilique de Saint-Denis en région parisienne, mausolée des rois de France.

Nous quittons la Slovénie pour l’Italie toute proche, et, plus précisément, pour Mestre, à quelques kilomètres de Venise. Dîner et nuit dans un hôtel modeste au milieu d’un quartier sans aucun charme. Certains connaissent quelques difficultés à obtenir les quatre Spritz commandés et peut-être même payés. Effectivement on ne peut avoir les mêmes exigences au bar du San Giuliano qu’au Harry’s Bar ou au Florian. Grand avantage de cet hôtel, aucun regret de quitter de bonne heure notre chambre exiguë pour découvrir Venise. De plus, après ce jeûne artistique, nous allons être encore plus éblouis par les beautés de cette ville-archipel qu’est la cité des doges.

Mercredi 5 – Nous rejoignons Venise, non pas par le Grand Canal mais par le canal de la Giudecca et, laissant sur notre droite l’île du même nom puis celle de San Giorgio et sur notre gauche la Douane de mer chère à Jean d’Ormesson et à François Pinault, abordons Venise par un quasi face à face avec la Piazzetta San Marco. La guide locale nous prend en charge pour une visite fort intéressante de deux heures. Venise, ville portuaire à la charnière entre Occident et Orient qui s’est enrichie du commerce de matières précieuses (métaux, armes, pierreries, épices…).

Après un bon moment sur la place Saint-Marc nous parcourons des ruelles qui débouchent sur des campi de taille modeste mais aux constructions remarquables ou évocatrices, Palais Fortuny, opéra de La Fenice à l’appellation bien choisie puisqu’il s’est toujours relevé de ses cendres. Coup d’oeil ensuite sur le Grand Canal et son célébrissime pont du Rialto, le Palazzo Cavalli abritant la mairie de Venise, l’étonnant port à gondoles du bassin Orseolo et, pour terminer avant de rejoindre notre point de départ, le Campo San Luca, point d’intersection de nombreuses calle, un des grands lieux de rassemblement des Vénitiens. Puis temps libre et déjeuner. En regagnant le bateau qui va nous reconduire au car, ce dernier nous ramenant à l’aéroport, nous passons une dernière fois devant le pont des Soupirs. Même si certains d’entre nous ont pu pousser un soupir dû à des pieds endoloris d’avoir tant marché, nos soupirs furent d’aise et de satisfaction après un bien agréable périple venistrien.

Nous avons eu de la pluie, nous n’avons pas pu nous baigner dans l’Adriatique mais ce voyage fut cependant très réussi grâce à l’excellente atmosphère qui régnait au sein de notre groupe. Espérons que nous nous retrouverons prochainement sur les lignes de l’URCL Un très grand merci aux Bénévoles de la Commission Voyages et à sa Responsable Françoise Scaglia de nous proposer de tel voyage aux découvertes toujours très intéressantes

Françoise PONTUER

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