La lattre n°73Vie des maisons

A La Caravane, jusque-là, tout va bien !!!

Trois semaines de confinement à La Caravane, on a travaillé comme jamais et il ne s’agissait pas juste de répondre aux profs et aux instits, non, non, les éducs en plus !!! Et des maths, et du français, et les leçons, et les exercices, et qu’a-t-on a compris, et comment on peut le formuler autrement… Certains en redemandent, ils disent que c’est plus facile de travailler à La Caravane qu’à l’école. Les fayots !!! A moins que ce soit vrai.

Heureusement, dans notre emploi du temps de ministre, on a aussi des temps de jeux ; alors attention, là aussi les éducs veillent ! Confinement oblige, un groupe à l’extérieur, un groupe à l’intérieur. Finalement, c’était pas mal pour avoir accès aux vélos, patinettes et rollers. C’est bizarre, un éduc, ça pense à tout. Enfin sauf que de temps en temps, on a agrémenté leurs journées de quelques blessures, disputes, pleurs. Alors oui, sur le moment, ils ont pu se fâcher mais, vous savez quoi, ils ont quand même gardé leur bonne humeur. C’est bizarre je vous dis un éduc, c’est bizarre. Vous ne me croyez pas et si je vous dis que maintenant que c’est les vacances, certains d’entre eux restent toute la semaine H24. Alors, c’est pas bizarre un éduc ? Vous imaginez s’il y avait encore du travail scolaire, ils nous rendraient fous, le jour, la nuit. Enfin ça, c’est ce que je pensais en apprenant qu’ils restaient sur place. En réalité, depuis lundi c’est trop bien. Vous voyez ce que c’est une colonie de vacances ? Bah vous y êtes ! Depuis lundi, La Caravane « c’est comme une colonie de vacances mais sur place » et ça je l’ai dit à mes parents. Et oui, ils s’inquiètent nos parents, ils nous manquent, on leur manque. C’est marrant, on dirait qu’ils échangent plus avec les éducs, chacun demande des nouvelles de l’autre. Bref, jusque-là, tout va bien à La Caravane et si vous en doutez, regardez notre banderole.

Mais bien que nous ne soyons que des enfants, on sait pourquoi on est confiné, que tout le monde est confiné. On a bien compris qu’il s’agissait d’un virus pas sympa du tout et, si difficile à combattre, que tous ceux qui soignent sont un peu plus épuisés chaque jour. Alors, tous ensemble, on a concocté la « recette du confinement », il ne faut oublier aucun ingrédient.

A bientôt tout le monde, on retourne à notre colonie confinée.

Lundi 7 avril

Catherine Letourdu, directrice