Actualités

La lettre n°66Vie de l'association

Fête du 24 juin 2016

L’association a pour la première fois organisé une fête associative ouverte à l’ensemble des salariés et leurs familles. Celle-ci s’est déroulée le vendredi 24 juin 2016 dans la salle des fêtes de Franceville gracieusement prêtée par la mairie que nous remercions encore. Une fois n’est pas coutume, nos cuisiniers n’ont pas préparé le repas car nous avons fait appel à un traiteur qui a concocté une savoureuse paella sur place. Le comité des fêtes a pu bénéficier de l’aide de nombreux salariés en amont de la soirée pour que tout soit parfait et nous les en remercions !

Un DJ a géré l’ambiance musicale toute la soirée tant au moment du repas que lors de la soirée dansante qui a suivi et qui a mobilisé un grand nombre de participants petits et grands ! Les membres du Conseil d’Administration et la Direction Générale
étaient bien évidemment présents et ont pu échanger avec l’ensemble des salariés au cours de la soirée. Beaucoup de retours positifs ont été reçus et nous songeons, d’ores et déjà, à l’organisation de la version 2017 !!!

Sandrine Baillergeant – Cadre technique

La lettre n°66Vie des maisons

La Fête des Voisins 2016

Un moment de partage

Comme chaque année, la Maison Chevreul accueille le voisinage à bras ouverts et participe vivement à la Fête des Voisins. Cette année encore, l’équipe ainsi que les jeunes ont passé une soirée en compagnie de leurs voisins mais également d’anciens jeunes, revenus expressément pour ce jour. Un moment agréable, rempli de joie, de sourires, de bonne humeur, de musique et de quelques grillades. L’occasion d’échanger avec les habitants du quartier et de prendre quelques photos souvenirs !

La lettre n°66Vie de l'association

Atelier décoration A LA MAISON Aristide Briand

A fin de donner un nouvel éclat à la maison, les éducateurs et les jeunes se sont mobilisés durant les vacances scolaires de février et d’avril. Deux chantiers ont ainsi pu être réalisés avec succès grâce à l’implication de tous. Le grand dégagement à l’entrée du foyer et la partie haute de la salle télé ont fait peau neuve, le bureau du chef de service a pris des couleurs, les canapés ont été refaits à neuf. Dans la foulée, des rideaux commandés de longue date ont été installés dans toute la maison pour le plus grand bonheur de tous.

Laura Oudin – Educatrice

La lettre n°66Vie des maisons

Vacances d’été : tous les jeunes ont droit aux vacances.

Loin d’être des parenthèses dans la vie quotidienne, ces occasions de découverte de nouveaux horizons sont aussi des moments privilégiés de convivialité, de partage, d’apprentissage de l’autonomie. Les équipes éducatives nous le disent : la complicité qui s’établit favorise la relation éducative. Les témoignages qui suivent sont là pour le confirmer.

Dans les gorges du Verdon

Cet été, un groupe de dix jeunes et quatre éducateurs du module Chevreul est parti trois semaines en juillet à la découverte des gorges du Verdon et de la Côte d’Azur. Tous ont profité pleinement de cette région de soleil, de lavande et de cigales, explorant les gorges en canoë, goûtant les émotions que procurent le canyoning dans des eaux parfois turquoises, ou un parcours aventure avec passages sur corde, escalade de falaises, ponts de singe et tyroliennes. Autant d’expériences intenses dans un cadre sauvage, pour dépasser ses peurs, appréhender le stress, prendre confiance en soi et repartir avec des souvenirs et des images plein la tête. Une randonnée à cheval jusqu’au lac de Sainte-Croix, permit de découvrir des lieux isolés et désertiques, des paysages magnifiques mais aussi de prendre soin de sa monture qu’il fallait préparer avant le départ puis nettoyer et nourrir au retour. Ces expériences dans des lieux privilégiés, différentes du quotidien, les soirées autour du barbecue, le pot de l’amitié avec les campeurs, ont favorisé les échanges, contribué à tisser des liens. Ce furent des moments intenses pour tous, jeunes et éducateurs.

Romain Gueho – Coordinateur AEPC-SAM


Séjour Royal à Royan…

Début août 2016, neuf jeunes accompagnés de trois éducateurs sont partis enthousiastes à Vaux sur Mer, une commune à la périphérie de Royan en Charente-Maritime. Au programme, des baignades à la piscine du camping et dans l’Atlantique dont la côte est si belle, la visite du célèbre zoo de La Palmyre, celle du fort Louvois à l’ile d’Oléron. Le groupe a pu également pratiquer l’accrobranche, le laser- game, une course d’orientation dans un parc aventure en milieu naturel. Nous avons profité du parc aquatique Iléo et nous nous sommes essayés au surf, aux multiples toboggans. Lors d’une ballade à VTT, nous avons traversé les somptueux paysages de la région. Les sorties en soirée nous ont permis de découvrir les produits locaux lors des marchés nocturnes et les nombreuses animations proposées par l’agglomération. Nous avons rencontré les habitants de la ville, ceux du camping, échangé mots et sourires dans une ambiance des plus détendues. De très nombreux moments de complicité se sont créés entre jeunes, avec les adultes, renforçant ainsi la relation éducative, favorisant l’écoute et les échanges. Les jeunes sont rentrés avec des couleurs pleins les yeux et la tête remplie de souvenirs.

Awa, Thibault et Youssef – Educateurs Chevreul


Camping dans l’Aude

Le mois de juillet aura été l’occasion pour sept jeunes de la maison Gagny 1 de participer à un séjour dans l’Aude, à Tuchan, au camping du Domaine de la Peirière. Au programme, la plage de Port-la-Nouvelle et son feu d’artifice, la piscine du camping, Aqualand, une ballade en catamaran sur la mer Méditerranée et une visite de la réserve africaine de Sigean au milieu des lions, des zèbres, des serpents et des flamants roses. Un jeune, Nabil, a même eu la chance de faire du parapente, le vent empêchant les autres jeunes de s’envoler ! Ce séjour aura été l’occasion de partager des moments de vie commune particuliers et de découvrir une nouvelle région française offrant des paysages merveilleux.

Guillaume Bertrand / Zakaria Boudjellaba – Éducateurs Gagny 1


Riche baie de Somme

Du 15 au 24 août 2016, sept jeunes ont séjourné dans un camping au cœur de la Picardie. À pied et à cheval, ils ont découvert une partie de la baie de Somme ainsi que son parc naturel, et vécu de nouvelles aventures au travers d’activités variées telles que l’accrobranche, le parc d’attraction ou encore l’aquaclub. Ce séjour a également consolidé la dynamique de groupe actuelle à l’extérieur de leur cadre habituel, et renforcé la relation de confiance entre jeunes et adultes. Pendant 10 jours, ils ont pu se divertir, profiter pleinement de leurs vacances, dans une ambiance conviviale qui leur a permis de travailler l’autonomie et la vie en collectivité.

Hawa Gandega – Educatrice Gagny 1


 Escapade dans les alentours de Fontainebleau

Fin juin, les vacances arrivent. L’air est doux, les jeunes se détendent et les peintres n’ont pas encore envahi la place. La place de Barbizon bien sûr, adorable cité aux abords de la forêt aussi connue pour son cadre figuratif que pour ses rochers à grimper. En compagnie de six jeunes, logés dans des roulottes tout confort, nous sommes partis trois jours. Trois jours qui furent suffisants pour casser le quotidien : vivre en roulotte peut être déstabilisant quand on en n’a pas l’habitude. Et l’obligation d’arpenter des chemins forestiers – oh malheur et désespoir – nécessite une faculté d’adaptation ou d’abnégation qui n’est pas le propre de l’adolescence. Trois petits jours donc. Une bonne randonnée de trois heures à travers les rochers avec des meneurs qui habituellement n’en sont pas, des repas hauts en couleurs préparés dans les roulottes (ah le fameux œuf au plat !) et quelques belles voies grimpées avec plus ou moins de bonheur. Sans oublier bien sûr la difficulté de s’orienter dans une forêt, qui a valu à nos jeunes filles n’ayant pas suivi l’exemple du petit Poucet, une peur bleue dont elles se souviennent encore. Si seulement un peintre avait pu les immortaliser à cet instant… !

Denis Baron – Educateur « Marie Foilaine Desolneux »


 C’est beau la Corse

Un petit aperçu du voyage de nos occupants de la maison des Sorbiers à Villemomble sur l’île de beauté cet été …Les secrets de beauté de cette île ne se découvrent pas sans effort ! C’est après 6 heures de randonnée pour grimper à 2000 mètres d’altitude, que la vallée de la Restonica nous livre un spectacle sans précédent : le lac du Capitellu et ses neiges éternelles !!!
Les rencontres avec les petits quatre pattes inattendues lors d’une petite escale dans l’un des nombreux virages des montagnes Corses…. Les cochons sauvages et sangliers sont gourmands, ils sont friands des légumes du potager… mais nous aussi !! Nous avons mis du cœur à l’ouvrage en aidant les autochtones à clôturer les 3 hectares de potager ! Après les longues randonnées,…
… la fraicheur des vagues n’est pas de refus !!! Une fois rafraichis, tous finissent leur séjour heureux et conquis par l’île de beauté !

Raphaël Douchy-Munoz – Educateur Les Sorbiers

La lettre n°66Vie des maisons

« Aristos Brillants » font leur cinéma

Le 1er avril 2016 a débuté une belle expérience de court métrage au sein de la maison Aristide Briand. Un projet collaboratif de création est né, avec le d’un professionnel François Duarté et de Cynthia Da Veiga (stagiaire Les soutien en formation ES). L’idée était de travailler collectivement en vue de la font leur cinéma ! réalisation d’un film de 7 minutes, sur le thème « Mieux vivre ensemble » qui concourrait à un festival de court métrage pour Jeunes, organisé par le cinéma Le Trianon de Noisy-le-Sec. De l’idée générale à la réalisation du film, une dizaine de jeunes se sont impliqués pour faire de ce projet une réussite. L’équipe ainsi constituée a rapidement trouvé un nom : les AB (les Aristos Brillants). Le tournage s’est déroulé sur trois demi-journées mi-avril et le film est né : « Quelqu’un de bien » avec dans les rôles principaux : Zaïd S., Moussa C. et Moussa F.

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Ce court métrage a été projeté le mercredi 8 juin 2016 devant une salle comble, lors du festival « les jeunes font leur cinéma ». Il a été très bien accueilli et a reçu le prix de la créativité. Les jeunes ont été invités à monter sur le podium sous les applaudissements. Le film « Quelqu’un de bien » a également été présenté en introduction de l’assemblée générale de l’association Concorde, le jeudi 9 juin 2016. Cette première expérience s’est révélée concluante et déjà les jeunes sont demandeurs pour réitérer l’expérience. A suivre…

Brahim Merhrioui – Educateur Aristide Briand – initiateur du projet

Pour voir le film : Quelqu’un 2 bien

La lettre n°66Vie de l'association

Gérard Pringault, membre d’honneur de Concorde

Le 9 juin dernier, sur proposition de M. Junqua, président de Concorde, l’assemblée générale unanime a décerné le titre de membre d’honneur de l’association à Gérard Pringault. Engagement , Accueil, Protection, Ecoute, Partage, Convivialité, Solidarité, Justice, Intérêt supérieur de l’enfant : ce sont par ces mots que fut résumée la carrière de G. Pringault, lors de son départ en retraite. Cela méritait bien un titre honorifique des plus légitimes pour celui qui fut co-fondateur de l’association et la dirigea 44 ans avec passion.
Ps : de gauche à droite, G. Pringault, A.Junqua et J.-P .Rosenczveig, le 18 mai 2004, lors de l’inauguration du Service d’Accueil des Mineurs à Montfermeil.
La lettre n°65Vie de l'association

Intervention de Madame Sylvie Croquin

Nous sommes en 1791. La France se dote de nouvelles institutions dont le fonctionnement est organisé dans la Constitution qui sera adoptée le 13 septembre 1791 et s’oriente vers un régime de monarchie constitutionnelle. Dans ce climat d’intense activité des constituants, l’assemblée va voter entre le 25 septembre et le 10 octobre 1791 le premier Code Criminel. Il est important de constater que le titre V est consacré à l’influence de l’âge des condamnés sur la nature et la durée des peines ; que les 4 premiers articles du titre sont en réalité consacrés aux mineurs et qu’il s’agit de la première fois. En effet le texte clarifie la détermination de la minorité pénale qui est fixée à 16 ans ainsi que la notion de discernement ; il offre la possibilité au juge de prononcer des peines atténuées. Dans son article 1er. il est prévu de poser la question suivante : « le coupable a-t-il commis le crime avec discernement ? » Si la réponse est non (article 2), le mineur est acquitté ; il peut aussi être remis à ses parents ou placé dans une maison de correction. Si la réponse est oui (article 3), la peine de mort est commuée en 20 ans de détention dans une maison de correction ; les autres peines peuvent également être atténuées. L’évolution du droit des mineurs ne cessera plus ; en 1814 on construit des prisons d’amendement ; en 1906 la majorité pénale est définitivement fixée à 18 ans. Le 12 juillet 1912, le principe de l’irresponsabilité pénale du mineur de 13 ans va être mis en place ; les mineurs de 13 à 18 ans seront jugés par une formation spéciale à l’origine du tribunal pour enfants ; des enquêtes sociales et familiales pourront être ordonnées ; des mesures de liberté surveillée pourront accompagner le mineur et l’aider jusqu’à sa majorité fixée à l’époque à 21 ans. L’ordonnance du 2 février 1945 constitue le fondement du droit applicable aux mineurs ; nous en connaissons tous les grands principes et, 70 ans après, demeure sa vocation à faire bénéficier le mineur de mesures essentiellement éducatives et destinées à l’ouvrir sur un vrai projet de vie ; cette orientation reste sa marque et sa profonde originalité à l’époque. Elle fait du juge des enfants le juge d’instruction, le juge de jugement, le juge du suivi éducatif ; il préside le tribunal pour enfants ; il devient pour le mineur et nous l’avons tous vécu sa quasi propriété ; il est « son » juge. L’ordonnance de 45 figure au Code pénal ; elle régit l’enfance dite délinquante et le traitement qui doit lui être réservé. L’ordonnance du 23 décembre 1958 régit l’enfance en danger sous tous les aspects qu’elle peut revêtir sachant qu’un même mineur peut souvent relever de deux situations : être délinquant et en danger et que le juge des enfants sera celui qui prendra les mesures éducatives et les mesures de protection. D’autres mesures sont annoncées face aux changements profonds qui se manifestent chez nos plus jeunes et qui légitimement préoccupent tous les professionnels. Les deux principes fondamentaux doivent toujours guider les décisions à prendre : mesures éducatives pour le mineur délinquant ; mesures de protection pour le mineur en danger. La Convention des droits de l’enfant du 20 novembre 1959 a fait de la recherche de l’intérêt supérieur de l’enfant une priorité absolue y compris dans les conflits familiaux parfois douloureux ou dans des instances civiles posant des questions d’éthique et de principe de société. A mon arrivée à Bobigny, le procureur de l’époque m’affectait au Parquet des Mineurs ; j’y suis restée plusieurs années, j’en ai assuré la direction. J’ai donc eu largement la possibilité d’estimer l’importance du rôle de ce Parquet qui était le premier de France tout en souffrant de difficultés liées au particularisme du département, à celles des familles et à nos propres insuffisances de moyens. C’est bien dans la difficulté que précisément se révèlent les talents, les dévouements, les engagements, la pugnacité ; j’ai alors fait la connaissance des Foyers Concorde et je n’ai jamais cessé d’expliquer, chaque fois que j’en avais l’occasion, l’apport de leur contribution, leur richesse dans l’aide à l’accueil des mineurs et à leur accompagnement. Les foyers Concorde savent mettre en œuvre la chaleur dans l’accueil de tous, le dialogue, les projets mais aussi les exigences et la fermeté. Les foyers Concorde, ce sont des équipes soudées et enthousiastes qui jamais ne renoncent à leurs objectifs ; ce sont des éducateurs avec leur personnalité riche d’une expérience et forts de leur engagement ; ce sont également les relations avec les communes et la recherche de vrais partenariats ; ce sont des personnalités qui ont marqué leur implantation ; ce sont des dirigeants qui poursuivent leur action, Mme Mazerat qui a repris avec succès une tâche difficile et tous les autres. Aujourd’hui, je me suis sentie honorée de pouvoir assurer la présidence de cette journée placée sous le signe de la convivialité et du partage. Il n’est pas possible, en ce début d’année, de ne pas avoir à l’esprit les terribles événements que la France a connus et qui, pour les premiers, avaient déjà marqué le début de l’année passée ; ils nous touchent d’autant plus que certains jeunes se trouvent irrésistiblement attirés par ce piège mortel d’adhésion à une idéologie mortifère. Je dois aussi avouer que rien n’arrive à me détacher dans l’immédiat de la justice ; présidence de commissions d’aide juridictionnelle à Nanterre et Bobigny ; CIVI (Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions) à Bobigny ; présidence d’audience du tribunal des Affaires de Sécurité Sociale à Nanterre ; actions de formation à l’ENM Paris (Ecole Nationale de la Magistrature) des juges de proximité ; j’ai la chance d’aimer ce que je peux encore faire et de maintenir les liens avec tous les anciens et surtout ceux de Bobigny. C’est donc avec cette conclusion positive que je vous présente à tous des vœux de réussite, de santé, d’épanouissement et pour les foyers Concorde, une belle 47ème année de développement de leurs activités notamment dans la mise en place de nouveaux types d’accueil.

La lettre n°65Vie de l'association

Le groupe d’expression du module Chevreul s’est réuni le 16 novembre 2015 au soir

Les groupes d’expression instaurés par la loi du 2 janvier 2002sont des instances de représentation qui s’expriment sur la manière dont les jeunes sont accompagnés collectivement et sur le fonctionnement général de chaque structure d’accueil. Ils permettent à chacun, jeunes et adultes, d’évoquer les difficultés rencontrées dans le fonctionnement quotidien et général de la structure dans le but de l’améliorer autant que possible. Ils servent donc de régulateurs mais sont aussi des temps importants qui privilégient l’échange entre jeunes résidents et adultes en engageant la discussion sur le projet de l’association et sa mise en œuvre.

Le directeur Sylvain Lesueur, le chef de service Philippe Allard, 5 éducateurs et 24 jeunes dont leurs 3 délégués élus se sont donc retrouvés pour débattre dans la soirée du lundi 16 novembre. Une réunion à laquelle j’avais été conviée en tant qu’élue du Conseil d’administration. Après un échange sur la vie au sein de leur module et les propositions des uns et des autres visant à réguler son fonctionnement quotidien, l’ordre du jour prévu a été quelque peu bouleversé, ce soir-là, par le besoin pressant des jeunes à s’exprimer au sujet des récents attentats survenus à Paris trois jours auparavant. La discussion et les échanges engagés ont permis aux adultes de rebondir sur le principe de laïcité, de l’expliciter et de rassurer les jeunes de confession musulmane sur leur devenir et la stigmatisation dont ils craignaient d’être l’objet. La réunion s’est achevée dans la sérénité et chacun a pu mesurer combien ces temps d’échanges au sein de nos modules sont importants, fructueux et enrichissants.

Maïté Melchior-Griffé – Administratrice

La lettre n°64Vie de l'association

LES RENCONTRES DE L’ANMECS – Le point de vue d’un participant

Les 5èmes rencontres nationales des professionnels des Maisons d’Enfants à Caractère Social se sont déroulées à Marseille sur le thème de « l’acte éducatif en mutation » les 19 et 20 mars 2015. Ces journées étaient organisées par l’ANMECS et l’Andési (Association Nationale des Cadres du Social) Un groupe d’une dizaine de professionnels de l’AEPC, aux fonctions diverses : éducateurs, chefs de service, directeurs, directeur général, y participait. Ces rencontres ont été pour moi tout à la fois l’occasion de rencontrer des collègues, de mieux cerner la dynamique de notre association, sa volonté formatrice, son implication envers ses salariés mais aussi partager un moment agréable de réflexion professionnelle. Les différentes interventions des sociologues, psychologues, psychanalystes, professeurs d’universités, ont permis de soulever des questions complexes sur le travail des différents professionnels en MECS au quotidien, sur le rôle de la famille et des pairs, l’utilisation des nouvelles technologies par les jeunes ou par les professionnels dans leur travail éducatif mais surtout de se remettre en question dans ses pratiques grâce à des exemples concrets. Finalement, ces journées ont été pour moi très productives, entre rencontres de collègues et réflexion professionnelle. Elles m’ont permis de découvrir Marseille, de mieux connaître l’association et d’étayer mon positionnement professionnel.

Guillaume Bertrand – Educateur spécialisé

La lettre n°63Vie des maisons

Un chaleureux Noël dans chacun des foyers

Qui est venu le soir de la fête de Noël au foyer Marie-Foilaine Desolneux ? Le Père-Noël me direz-vous ? Perdu !! Mais Mme Mary Poppins elle-même !!! Et qu’avait-elle dans sa besace et son parapluie ? Des cadeaux ! Lors de cette soirée, chaque convive dans ses plus beaux atours a pu ravir ses papilles, déguster des mises en bouche et des mets faits maison par nos deux cuisiniers, Jean-Pierre et Nicolas, apprécier de converser autour de tables joliment décorées par Irina, Patricia et les jeunes, toute l’équipe s’affairant pour le bon déroulement du repas. Chacune et chacun a rempli son cœur d’émotion et de souvenirs. D’abord avec la rétrospective préparée par Daphné, Camille et Stéphane : images des années écoulées, des moments partagés entre les jeunes et l’équipe éducative puis la surprise et la joie des cadeaux reçus. Enfin un petit discours de Bryan, arrivé à l’âge de 10 ans et en partance à 17 ans et demi vers d’autres horizons, qui a remercié l’ensemble de l’équipe pour l’accompagnement qu’elle a assuré durant son enfance, son adolescence et son début de vie d’adulte. Ce fut donc une soirée placée sous le signe du partage, de la convivialité, du plaisir et d’une énorme émotion. Merci à tous d’avoir fait de cette fête un si beau moment.

Patricia Bardoux et Rachel Emonot

La lettre n°63Vie de l'association

Les lutins du père Noël sont de retour

Afin de participer à nouveau au traditionnel marché de Noël de Montfermeil, l’équipe de lutins du foyer Chevreul s’est remise au travail pour confectionner de magnifiques cartes de vœux, pochettes cadeau, boules de Noël, porte-clés, rejointe cette année par l’équipe de lutins du foyer Marie-Foilaine Desolneux de Coubron. Le week-end du 13 et 14 Décembre, les lutins Chevreul et MFD n’ont formé qu’une seule équipe : la team Concorde. Le mot d’ordre était joie, bonne humeur, rencontre avec les habitants. Des apiculteurs de « Montfer’miel » ovaient choisi Concorde pour vendre leurs pots de miel. Un beau succès pour notre association qui a répondu une nouvelle fois présente à une manifestation au sein de notre commune. Encore une occasion de faire connaître notre travail auprès des jeunes et de vendre leur création.

Sonia Azzouz – Educatrice et Lutin

La lettre n°63Vie de l'association

Soixante-dixième anniversaire de l’Ordonnance du 2 Février 1945 relative à l’enfance délinquante

Le 2 février 2015 a été célébré à PARIS, à la Mutualité, le soixante-dixième anniversaire de l’Ordonnance du 2 Février 1945 relative à l’enfance délinquante.

Alors que la France émergeait à peine d’un conflit mondial qui n’était pas encore achevé, la laissant exsangue, le Gouvernement provisoire du Général de Gaulle se préoccupait du sort de la jeunesse. Il est intéressant, à cet égard, de rappeler l’exposé des motifs de l’Ordonnance : « Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l’enfance et, parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l’enfance traduite en justice. La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains. » Déjà, la Loi du 22 Juillet 1912 avait créé une juridiction spécialisée, le tribunal pour enfants, et une mesure à la fois éducative et de contrôle, la liberté surveillée. L’Ordonnance du 2 Février 1945 va renforcer la spécificité du tribunal pour enfants en instituant le juge des enfants, véritable pierre angulaire de la justice des mineurs, ainsi qu’en développant une procédure largement dérogatoire de celle prévue pour les adultes ; elle va surtout poser le postulat de la primauté de l’éducatif sur le répressif. A cette fin, sera créée, toujours par ordonnance, celle du 1 er septembre 1945, la Direction de l’Education Surveillée devenue le 21 Février 1990 la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Modifiée à maintes reprises, notamment par les Lois dites PERBEN 1 et 2 de 2002 et 2004, de nombreuses entorses ont été apportées au caractère dérogatoire du droit commun de l’Ordonnance du 2 Février 1945 qui permettait de distinguer le tribunal pour enfants des juridictions pour majeurs. Il est indispensable qu’une grande réforme de la Justice des mineurs, promise mais qui tarde à arriver, en conformité avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et la jurisprudence du Conseil Constitutionnel, tout en sauvegardant les grands principes sus énoncés de spécialisation et de primauté de l’éducatif, soit enfin adoptée par le Parlement pour rendre la législation des mineurs plus claire, plus moderne et plus efficiente.
Les évènements du mois de janvier, dans leurs répercussions sur le comportement de certains mineurs, montrent plus que jamais que c’est par la prévention et l’éducation que les jeunes en conflit avec la Loi, selon l’expression consacrée aujourd’hui, pourront trouver ou retrouver leur place dans la société française et y construir pacifiquement leur avenir.

Alain JUNQUA – Président

La lettre n°63Vie de l'association

Forum des associations

Comme l’an passé, le foyer Chevreul a participé au Forum des Associations de la ville de Montfermeil. Une journée placée sous le signe de la convivialité mais aussi riche en nouvelles rencontres. L’occasion pour nous de faire connaître l’association Concorde, ses valeurs et missions auprès des habitants de la ville. Une quinzaine d’entre eux nous ont apporté leur soutien en adhérant à l’association. Nous les remercions pour cette marque de confiance dans notre travail auprès des jeunes et cet encouragement dans nos efforts pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique qui nous permettrait de disposer de moyens nouveaux pour nos actions éducatives.

Sonia Azzouz – Educatrice

La lettre n°63Vie de l'association

Les ateliers scolaires investissent l’ancien SAG

Depuis le mois d’octobre, les ateliers scolaires ont déménagé et sont tous regroupés rue Delagarde dans l’ancien SAG. Ils accueillent environ 25 jeunes répartis en 3 groupes. Patricia Lenechet, chargée d’insertion professionnelle, y dispose d’un bureau. Les jeunes et les intervenants apprécient ce regroupement, les locaux et le mode de fonctionnement étant désormais quasiment semblables à ceux d’une école.

La lettre n°63Vie de l'association

Un nouveau Siège Administratif Général (SAG)

Le jeudi 9 octobre, Florence Mazerat, Directrice Générale, accueillait adhérents et partenaires dans le tout nouveau Siège Administratif Général au 67 avenue des Primevères à Montfermeil, commune siège historique de notre implantation, au sein de laquelle nous avons su créer du lien social et que nous ne souhaitions pas quitter. Elle remerciait très vivement Monsieur Lemoine, Maire de Montfermeil, ainsi que Madame Dufosse, Directrice Générale Adjointe de la Communauté d’Agglomération et ses services pour les avoir soutenus et accompagnés dans ce changement. Si l’ancien SAG était très chaleureux, il était devenu inapproprié au regard de l’accroissement de notre activité. Nos nouveaux locaux, spacieux et confortables, ont permis à chaque salarié de trouver un espace correspondant à ses besoins. Parallèlement, nous disposons d’une salle de réunion modulable et d’un espace d’accueil qui nous permet au quotidien d’être le plus efficient possible. Le 8 septembre, le déménagement et l’installation s’étaient déroulés sur une seule journée grâce à la mobilisation de l’ensemble du service administratif, des ouvriers et des cadres venus leur prêter main forte. Un mois plus tard, les ateliers scolaires prenaient possession de l’ancien SAG pour une phase test afin de vérifier l’opportunité de ce regroupement.
Tout le personnel administratif prêt… à fêter l’événement ! L’inauguration des nouveaux locaux, bien qu’encore en travaux, fut aussi l’occasion de se retrouver autour d’un apéritif déjeunatoire après une rentrée bousculée.

La lettre n°63Vie de l'association

Solidarité, tolérance, respect mutuel, écoute, exigence éducative au cœur des choix de Concorde.

Pour la seconde année, le foyer Marie-Foilaine Desolneux de Coubron accueillait plus de trois cents invités, adhérents toujours plus nombreux, amis, multiples partenaires et fournisseurs aux côtés des autorités publiques qui nous soutiennent et nous assurent de leur confiance et, bien sûr, les personnels et les jeunes. Placée sous la présidence de Madame Madeleine Mathieu, ancien juge des enfants de Bobigny, présidente de cours d’assises à la cour d’appel de Paris, cette réception a été portée par la conviction d’intervenants en phase avec un public attentif et conscient de la grande qualité de l’action éducative de Concorde. Après les discours, les discussions se sont poursuivies autour des buffets. Les cadres au grand complet, de nombreux éducateurs, personnels techniques et administratifs, des jeunes, s’étaient rendus disponibles pour accueillir les invités et témoigner de la cohésion et des valeurs que défend l’association. Nous publions de larges extraits des allocutions prononcées. Alain Junqua, Président de Concorde : « L’Association Concorde qui entre dans sa quarante sixième année d’existence vous remercie d’avoir bien voulu répondre à notre invitation. J’y vois une reconnaissance du travail accompli, une envie de la part de tous de poursuivre le chemin tracé ensemble depuis aussi longtemps. Je vous adresse à toutes et à tous mes vœux les plus sincères et très chaleureux d’heureuse nouvelle année. Je souhaite que nous sachions tous, et tout particulièrement ceux et celles qui sont investis de missions éducatives, y œuvrer dans la solidarité, la tolérance et le respect mutuel. Je souhaite, aussi, à tous nos jeunes, qu’avec l’accompagnement attentif et vigilant et la patience de leurs éducateurs, ils tirent le meilleur profit pour eux de leur séjour dans les foyers Concorde et les quittent plus forts et déterminés, maîtres de leur vie, c’est-à-dire libres, responsables, utiles à une société qui
sache leur faire une juste place à la mesure de leur capacité et de leur volonté à s’y intégrer. C’est la vocation de l’association Concorde de les y aider et de les préparer, c’est, je le sais, l’engagement de tous nos salariés d’y parvenir. Je veux, cette année plus que jamais, dire la difficulté de la tâche des éducateurs d’être à l’écoute permanente des garçons et des filles qui vivent auprès d’eux, de demeurer quoi qu’il arrive dans un dialogue constant et constructif notamment dans les périodes troublées comme celles que nous venons
de vivre, de rappeler sans cesse les valeurs qui doivent nous unir et, s’il y a lieu, avec la fermeté qui convient, les règles qui confortent les institutions publiques ou privées et permettent ce « vivre ensemble » dont il a été tant question et à juste titre ces dernières semaines. Au cours de l’année 2014, ce ne sont pas moins de dix-huit nationalités qui se sont côtoyées dans nos établissements, et beaucoup de ces jeunes, parfois fracassés par la misère, la guerre, de longs périples dangereux, nous étonnent par leur extraordinaire capacité d’adaptation et d’apprentissage de la langue française. « Vivre ensemble » Concorde peut s’enorgueillir d’en avoir fait depuis longtemps l’une de ses valeurs fondatrices.
L’année 2014 a été marquée, comme toutes les autres, par de nombreuses satisfactions, des difficultés de tous ordres, des projets, des rencontres. Au nombre des satisfactions, celle de voir des jeunes quitter l’institution au terme d’un parcours favorable, souvent de plusieurs années, qui parfois de façon très émouvante disent merci, d’en voir qui réussissent leurs examens et construisent des projets d’avenir, d’en revoir qui sont partis mais reviennent et ne se décident pas à couper le lien…

Les difficultés vous les imaginez sans peine mais certains moments sont plus durs que d’autres :  des accidents, des deuils, des échecs, des critiques injustes qui mobilisent la communauté éducative et aussi les jeunes, comme une façon de resserrer les rangs, de se rassurer… Les projets, il y a ceux qui aboutissent et ceux qui se préparent toujours : le changement de notre siège administratif au profit de locaux modernes au mois de septembre grâce à la communauté d’agglomération de Clichy-Montfermeil dont je tiens à remercier le Président, Monsieur le Maire de Montfermeil ; le regroupement sur un même site de nos ateliers scolaires et autres activités de jour, fréquentés par ceux de nos jeunes non encore scolarisés ; la concrétisation du dispositif d’accueil personnalisé, toujours expérimental depuis cinq ans, en véritable service autonome, bénéficiant de son propre agrément, pour lequel nous nous préparons, forts de notre expérience, à
répondre au futur appel d’offres du département, dispositif qui nous a créé bien des soucis mais qui aujourd’hui a trouvé son équilibre, notamment financier…
Les projets à venir, bien sûr, nous en avons en commençant par la création d’un appartement familial permettant à des parents qui ne disposent pas de conditions suffisamment satisfaisantes au plan matériel pour accueillir leurs enfants en visite, de le faire. Bien sûr, nous poursuivons notre idée de créer un restaurant pédagogique d’insertion qui répondrait aux attentes de bon nombre de nos jeunes qui souhaitent s’orienter vers les métiers de la restauration. Un projet, institutionnel celui-là, nous tient spécialement à cœur : obtenir la reconnaissance d’utilité publique. Nous y travaillons et comptons déposer cette année notre candidature auprès des services de l’Etat. Enfin, les rencontres, c’est d’abord celle de l’Association Métabole qui s’est concrétisée en présentant un projet commun concernant l’accueil personnalisé, c’est aussi l’association Vivre Ensemble du Mans avec laquelle nous avons monté un séjour de rupture au Sénégal. C’est, enfin, la découverte d’un établissement très spécialisé en Belgique qui accueille depuis quelques mois un de nos jeunes pour lequel nous ne répondions plus à ses besoins très spécifiques… Souvent, trop souvent même, les structures et donc le siège administratif et la direction générale, sont en surchauffe. Cela m’inquiète légitimement mais la conscience professionnelle des uns et des autres et leur enthousiasme sont tels qu’il est vain de les rappeler à la raison. Sans doute se sont–ils
appropriés ce qu’affirmait une poétesse chilienne, Gabriella Mistral : « L’enfance ne peut pas attendre, son nom est aujourd’hui. »

Pour Florence Mazerat, Directrice générale,

« L’année 2014, a été riche en actions et entièrement tournée vers le service des jeunes. Elle a été marquée par le déménagement du Service Administratif Général. Au regard de notre activité, il était incontournable de s’agrandir. L’évaluation interne qui s’était déroulée tout au long de l’année 2013 a permis de vérifier la qualité du travail éducatif, de s’inscrire dans une dynamique institutionnelle, de travailler ensemble. Le pré-rapport de l’évaluation externe que nous venons de recevoir nous situe dans la fourchette haute pour notre qualité d’accompagnement. Il nous est parvenu au moment où les événements dramatiques survenus le 7 janvier dernier nous rappellent que, plus que jamais, les valeurs de notre association doivent être réaffirmées. Vous les jeunes, avez témoigné de votre satisfaction lors des deux périodes d’évaluation tant au regard de votre quotidien que de l’accompagnement des adultes qui vous entourent. Cela témoigne bien du fait que nos valeurs, notre conception du Vivre Ensemble correspondent à vos besoins. 2015 sera, je l’espère, l’année des projets malgré les contraintes financières. La transformation du DAP en groupement METADAP avec l’association Métabole nous permettra de répondre à l’appel à projet, qui ne devrait plus se faire attendre. 18 jeunes sont accompagnés sur ce service. La Reconnaissance d’Utilité Publique nous permettrait de déposer des dossiers de demandes de subventions auprès de différentes fondations afin de financer des actions éducatives dont le permis de conduire des jeunes, outil indispensable pour l’accès à l’emploi et impératif pour certains. Je voudrais adresser mes remerciements à mes proches collaborateurs, Yann Chatelin et Sandrine Baillergeant qui tout au long de l’année m’ont supportée dans les deux sens du terme ; à l’équipe des cadres, qui m’a épaulée en fournissant un travail de qualité tout à fait remarquable ; à l’ensemble des personnels éducatifs, administratifs et généraux, sans qui l’association ne fonctionnerait pas et qui chaque jour témoignent de leur engagement. Un immense merci au Président et au conseil d’administration pour leur implication sans faille et leur soutien indéfectible. Je tiens particulièrement à saluer et remercier l’équipe des cuisiniers, qui une fois de plus saura vous surprendre par la qualité et la nouveauté du buffet. Un grand merci aux techniciens de maintenance qui travaillent tout au long de l’année à l’embellissement des établissements. »

Exprimant sa joie de célébrer ici, sous le signe de l’espoir en la jeunesse, la nouvelle année qui s’ouvre, après les tragédies qui en ont marqué le début, Madame Mathieu déclarait notamment :

« Le préambule de l’ordonnance du 2 février 1945 affirme la primauté de l’éducatif et l’engagement de notre société pour la protection de la jeunesse. Comme j’ai pu le vérifier depuis de nombreuses années, d’abord en tant que juge des enfants en Seine-Saint-Denis à partir de 1990 puis au sein de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, votre action s’inscrit dans cette conviction et vous avez toujours répondu présents lorsqu’un jeune en difficulté avait besoin d’un accueil et d’un soutien. Lorsque j’ai quitté la DPJJ, nous venions d’engager, entre autres, des démarches d’évaluation et de partage des bonnes pratiques ainsi que des actions afin de mieux coordonner les services, afin de répondre plus efficacement et plus rapidement aux demandes de prise en charge. Mais elles ne seraient rien sans l’engagement des professionnels de terrain que vous êtes. Mes nouvelles fonctions de présidente de cours d’assises me permettent de mesurer combien l’enjeu est important, à quel point l’enfance et l’adolescence ont besoin d’être soutenues lorsqu’elles sont en grande difficulté dans leur environnement familial ou social, mais aussi que la notion de résilience est bien réelle et que des évolutions spectaculaires que l’on n’espérait pas ou plus, y compris chez des adultes, peuvent se produire. J’espère que les dramatiques évènements de janvier ne feront pas oublier que l’autorité ne se décrète pas, qu’elle est légitime ou qu’elle n’est tout simplement pas. Votre association est l’une des réponses à la souffrance adolescente. Je tiens à saluer son Président, M. Junqua qui était président du tribunal pour enfants de Bobigny lorsque j’y ai pris mes fonctions, M. Pringault, son ancien directeur, avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler ainsi que Mme Florence Mazerat qui a repris le flambeau avec talent et que je remercie de son accueil. La seconde raison de l’émotion et du plaisir que j’ai d’être parmi vous aujourd’hui, est le nom même du foyer dans lequel nous nous trouvons. Marie-Foilaine Desolneux fut ma collègue et amie. Je tiens aussi à saluer sa mémoire. Je terminerai en vous souhaitant à tous une belle année 2015, et en remerciant également tous les jeunes ici présents pour leur contribution à la préparation de cette rencontre. »

Monsieur Ludovic Toro, Maire de Coubron, a tenu à exprimer sa satisfaction de la présence d’un foyer de l’Association Concorde sur sa commune :

« Je voulais par ma présence aujourd’hui, saluer le travail délivré par tous les acteurs qui contribuent et qui ont contribué à la réussite des foyers Concorde et tout particulièrement sur la ville de Coubron. Au-delà de votre belle et noble mission, votre engagement à tous les niveaux est exemplaire. Après mon élection, vous avez été une des premières structures que j’ai souhaité visiter en présence de votre Président et de votre nouvelle Directrice pour vous signifier mon attachement et mon engagement à vos côtés. Comme vous le savez par ma profession de médecin, je reçois régulièrement des jeunes de votre foyer et je peux témoigner du sérieux de votre établissement et surtout du passé de ces jeunes venant de tous pays qui méritent cette main tendue et cette aide pour construire un nouvel avenir. Leurs souffrances ont souvent été lourdes et c’est un vrai plaisir de voir leur réussite. D’ailleurs, je tiens à souligner que la municipalité a engagé des jeunes du foyer concorde de Coubron et que nous sommes entièrement satisfaits de ces personnes. Le passé peut être cruel, vous construisez à ces jeunes un présent et surtout un avenir. »

La lettre n°65Vie de l'association

Efficace et innovante, une association sur de bons rails

Extraits du rapport moral du Président Alain Junqua, lors de l’assemblée générale du 11 juin 2015

L’association a connu en 2014 un taux d’activité légèrement moindre que celui des années précédentes de 112 %, au lieu de 121 l’an dernier, ce qui a permis de tourner tous foyers confondus, Dispositif d’Accueil Personnalisé compris, autour de 145 jeunes de dix-huit nationalités différentes issues de tous les continents, pris en charge de façon permanente. Le fonctionnement des établissements n’en a pas été, pour autant, facilité en raison du mode le plus fréquent d’accueil, en urgence, et de l’extrême complexité des problématiques des jeunes ainsi accueillis. Nous ne sommes que plus satisfaits des réussites scolaires ou professionnelles de beaucoup d’entre eux et de l’intégration d’un certain nombre à l’environnement social des foyers par leur participation à diverses activités culturelles ou sportives. Nous avons recouru à des solutions alternatives : accueil en foyers de jeunes travailleurs, appartements partagés, familles relais, voire logements individuels, notamment pour les enfants relevant du Dispositif d’Accueil Personnalisé (D.A.P.). Cette diversité des modes de prise en charge, avec un accompagnement adapté à chacun, permet d’apporter des solutions sur mesure qui prennent mieux en compte l’évolution personnelle de nos jeunes, les préparent à accéder à une autonomie qui correspond à leur attente et répond à notre mission éducative. S’agissant des salariés, depuis deux ans tous les emplois sont pourvus. Le climat social me parait excellent, les instances représentatives du personnel fonctionnent harmonieusement, dans le dialogue et la confiance. L’évaluation externe a été diligentée et s’est avérée dans l’ensemble extrêmement positive. Le déménagement du siège administratif dans de nouveaux locaux à Montfermeil est chose faite depuis l’automne dernier grâce à la communauté d’agglomération. L’immeuble de la rue Delagarde était devenu trop petit et vétuste. Il a été mis en vente mais en attendant de trouver un acquéreur, nous continuons de l’utiliser pour y organiser nos activités dites de jour et, particulièrement, nos ateliers scolaires qui y ont tous été regroupés. L’expérience s’avère intéressante, notamment pour les jeunes qui les fréquentent et nous recherchons d’autres locaux pour les installer de façon plus pérenne. Nous avons évoqué, lors de la dernière assemblée générale, de sérieuses difficultés de trésorerie résultant du financement du D.A.P. dont le prix de revient était largement supérieur au prix de journée perçu. Nous avons négocié avec les services départementaux la résorption de la dette qui ne nous était pas imputable et à la fin de l’année 2014, tout était rentré dans l’ordre. Nous avons limité les admissions au D.A.P. à vingt jeunes maximum. Les foyers, pour leur part, ont parfaitement fonctionné tant en ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement de jeunes trop souvent perturbés qu’en celui de leur gestion proprement dite puisque les résultats comptables sont partout excédentaires. Des travaux de rénovation ou de remise en conformité ont pourtant été réalisés dans tous les établissements qu’il s’agisse aussi bien des cuisines, salles d’eau, lingeries et parties communes que des chambres et bureaux. Nos statuts ont été réformés lors d’une assemblée générale extraordinaire réunie le 11 mars dernier pour être actualisés. Ce fut un important chantier qui devrait introduire l’instruction d’un dossier de demande de reconnaissance d’utilité publique que nous espérons voir aboutir d’ici l’année prochaine. Notre institution s’ouvre de plus en plus sur l’extérieur, outre des partenariats avec des associations comme Métabole et Vivre Ensemble, elle participe à la réflexion de divers organismes représentatifs et prend part à des congrès nationaux et à des colloques sur thème. Cela demande beaucoup de disponibilité de la part de ceux qui s’y investissent et je tiens à les en remercier bien vivement. Permettez-moi de saluer la présence à notre assemblée de la Présidente de l’Association La Caravane de Villemomble et de sa directrice. Nous travaillons ensemble sur un projet de rapprochement de nos deux associations. Nos deux bureaux se sont rencontrés le 21 mai dernier pour une première prise de contact, la réunion a été chaleureuse et conviviale. Nous partageons des valeurs communes et au-delà de nos spécificités propres, nous pouvons témoigner des mêmes conceptions du travail éducatif et de l’intérêt de l’enfant. Je voudrais remercier les membres du Conseil d’Administration pour leur forte implication. Tout au long de l’année, le Conseil a accompagné la Direction Générale avec une grande écoute et beaucoup de sympathie. Le Bureau et le Conseil se sont réunis cinq fois chacun, parfois dans des foyers ce qui a permis aux cadres de ces derniers de présenter eux-mêmes leur activité. Il a été décidé que les trois directeurs de module, Chevreul, Gagny et Coubron participeraient avec voix consultatives à nos réunions de conseil. J’ai pour ma part, outre des visites régulières dans les foyers et des participations à de nombreuses réunions et manifestations, rencontré les maires de Montfermeil et Coubron ainsi que celui de Meaux, les représentants de la Direction de l’Enfance et de la Famille et du service de l’Aide Sociale à l’Enfance de Seine-Saint-Denis, particulièrement Madame Simon, ainsi que des Juges des Enfants. Une fois encore, je veux, au nom du Conseil d’Administration, remercier très chaleureusement et avec beaucoup de conviction et d’estime l’ensemble des personnels de l’association : de direction, d’encadrement, éducatifs, administratifs et de service, qui chacun dans leur domaine contribue au bien être des jeunes que nous recevons et permet à Concorde de répondre à sa vocation d’éduquer et de protéger sans exclusive. En accueillant tous les jeunes qui nous sont confiés par les autorités de tutelle, nous répondons à cette exhortation de Léon Gambetta : « l’avenir n’est interdit à personne ».

La lettre n°66Vie des maisons

SON ET LUMIERE

Cette année encore, pour la seconde édition de La Dame aux Camélias, spectacle Son et Lumière grandiose, directement inspiré du célèbre roman d’Alexandre Dumas fils et parrainé par le célèbre ténor Roberto Alagna, les jeunes de la Maison Chevreul, du SAM et un éducateur ont répondu présents et se sont pleinement impliqués dans cette aventure collective et intergénérationnelle. Le Son et Lumière de Montfermeil est devenu un événement culturel majeur en Seine-Saint-Denis ; il est considéré comme l’un des plus beaux spectacles franciliens de l’été. Plus de 4 500 spectateurs sont venus applaudir les bénévoles, dont nos jeunes, dans le cadre enchanteur du Château des Cèdres. Après une année de répétitions, ce fut un grand moment de partage et d’émotion avec le public, les organisateurs et les bénévoles venus de toute l’Ile de France. Un grand bravo à Saliou, Hadietou, Emil, Mama, Namo, Mansour, Sujeevan, Jamal pour leur implication et à Mehdi qui assurait le service au repas champêtre précédant le spectacle.

Awa, Thibault et Youssef – Educateurs Chevreul

La lettre n°66Vie des maisons

Vacances d’été

Tous les jeunes ont droit aux vacances. Loin d’être des parenthèses dans la vie quotidienne, ces occasions de découverte de nouveaux horizons sont aussi des moments privilégiés de convivialité, de partage, d’apprentissage de l’autonomie. Les équipes éducatives nous le disent : la complicité qui s’établit favorise la relation éducative. Les témoignages qui suivent sont là pour le confirmer.

 

Dans les gorges du Verdon – Romain Gueho – Coordinateur AEPC-SAM

Cet été, un groupe de dix jeunes et quatre éducateurs du module Chevreul est parti trois semaines en juillet à la découverte des gorges du Verdon et de la Côte d’Azur. Tous ont profité pleinement de cette région de soleil, de lavande et de cigales, explorant les gorges en canoë, goûtant les émotions que procurent le canyoning dans des eaux parfois turquoises, ou un parcours aventure avec passages sur corde, escalade de falaises, ponts de singe et tyroliennes. Autant d’expériences intenses dans un cadre sauvage, pour dépasser ses peurs, appréhender le stress, prendre confiance en soi et repartir avec des souvenirs et des images plein la tête. Une randonnée à cheval jusqu’au lac de Sainte-Croix, permit de découvrir des lieux isolés et
désertiques, des paysages magnifiques mais aussi de prendre soin de sa monture qu’il fallait préparer avant le départ puis nettoyer et nourrir au retour. Ces expériences dans des lieux privilégiés, différentes du quotidien, les soirées autour du barbecue, le pot de l’amitié avec les campeurs, ont favorisé les échanges, contribué à tisser des liens. Ce furent des moments intenses pour tous, jeunes et éducateurs.

« Séjour Royal à Royan… » – Awa, Thibault et Youssef – Educateurs Chevreul

Début août 2016, neuf jeunes accompagnés de trois éducateurs sont partis enthousiastes à Vaux sur Mer, une commune à la périphérie de Royan en
Charente-Maritime. Au programme, des baignades à la piscine du camping et dans l’Atlantique dont la côte est si belle, la visite du célèbre zoo de La Palmyre, celle du fort Louvois à l’ile d’Oléron. Le groupe a pu également pratiquer l’accrobranche, le laser- game, une course d’orientation dans un parc aventure en milieu naturel. Nous avons profité du parc aquatique Iléo et nous nous sommes essayés au surf, aux multiples toboggans. Lors d’une ballade à VTT, nous avons traversé les somptueux paysages de la région. Les sorties en soirée nous ont permis de découvrir les produits locaux lors des marchés nocturnes et les nombreuses animations proposées par l’agglomération. Nous avons rencontré les habitants de la ville, ceux du camping, échangé mots et sourires dans une ambiance des plus détendues. De très nombreux moments de complicité se sont créés entre jeunes, avec les adultes, renforçant ainsi la relation éducative, favorisant l’écoute et les échanges. Les jeunes sont rentrés avec des couleurs pleins les yeux et la tête remplie de souvenirs.

Camping dans l’Aude – Guillaume Bertrand / Zakaria Boudjellaba – Éducateurs Gagny 1
Le mois de juillet aura été l’occasion pour sept jeunes de la maison Gagny 1 de participer à un séjour dans l’Aude, à Tuchan, au camping du Domaine de la Peirière. Au programme, la plage de Port-la-Nouvelle et son feu d’artifice, la piscine du camping, Aqualand, une ballade en
catamaran sur la mer Méditerranée et une visite de la réserve africaine de Sigean au milieu des lions, des zèbres, des serpents et des flamants roses.
Un jeune, Nabil, a même eu la chance de faire du parapente, le vent empêchant les autres jeunes de s’envoler ! Ce séjour aura été l’occasion de partager des moments de vie commune particuliers et de découvrir une nouvelle région française offrant des paysages merveilleux.

Riche baie de Somme – Hawa Gandega – Educatrice Gagny 1
Du 15 au 24 août 2016, sept jeunes ont séjourné dans un camping au cœur de la Picardie. À pied et à cheval, ils ont découvert une partie de la baie de Somme ainsi que son parc naturel, et vécu de nouvelles aventures au travers d’activités variées telles que l’accrobranche, le parc d’attraction ou encore l’aquaclub. Ce séjour a également consolidé la dynamique de groupe actuelle à l’extérieur de leur cadre habituel, et renforcé la relation de confiance entre jeunes et adultes. Pendant 10 jours, ils ont pu se divertir, profiter pleinement de leurs vacances, dans une ambiance conviviale qui leur a permis de travailler l’autonomie et la vie en collectivité.

Escapade dans les alentours de Fontainebleau – Denis Baron – Educateur « Marie Foilaine Desolneux »
Fin juin, les vacances arrivent. L’air est doux, les jeunes se détendent et les peintres n’ont pas encore envahi la place. La place de Barbizon bien sûr,
adorable cité aux abords de la forêt aussi connue pour son cadre figuratif que pour ses rochers à grimper. En compagnie de six jeunes, logés dans des roulottes tout confort, nous sommes partis trois jours. Trois jours qui furent suffisants pour casser le quotidien : vivre en roulotte peut être déstabilisant quand on en n’a pas l’habitude. Et l’obligation d’arpenter des chemins forestiers – oh malheur et désespoir – nécessite une faculté d’adaptation ou d’abnégation qui n’est pas le propre de l’adolescence. Trois petits jours donc. Une bonne randonnée de trois heures à travers les rochers avec des meneurs qui habituellement n’en sont pas, des repas hauts en couleurs préparés dans les roulottes (ah le fameux œuf au plat !) et quelques belles voies grimpées avec plus ou moins de bonheur. Sans oublier bien sûr la difficulté de s’orienter dans une forêt, qui a valu à nos jeunes filles n’ayant pas suivi l’exemple du petit Poucet, une peur bleue dont elles se souviennent encore. Si seulement un peintre avait pu les immortaliser à cet instant… !

Ni la France, ni la Suisse… le Jura Monsieur ! – Denis Baron – Educateur « Marie Foilaine Desolneux »
La France, ses régions, ses produits locaux que personne ne penserait à délocaliser et, parmi elles, le Jura et son riche terroir. Du vin jaune à ses lacs, du Morbier à ses montagnes, de ses randonnées infinies à ses sports aériens, le Jura est un paradis pour des vacanciers amoureux de la nature. Trois éducateurs, six garçons, quatre jeunes filles. Un gite pratique et très bien situé, deux ballons de foot, un barbecue, des maillots de bain, deux jeux de cartes, des VTT, deux parapentes, des cordes, des mousquetons, des baudriers. De l’air, de la boue, de l’eau, de la sueur. Des essoufflements, de l’énergie, des frayeurs, des prises de conscience, des prises de risque, des déséquilibres sur roue, du courage. De la mauvaise volonté, des soupirs, des crises, un peu de paresse, de la détente, de l’expérimentation. Tout ça à la fois, et dans la bonne humeur. Et lorsque la météo jurassienne refroidissait un peu trop les petits urbains, cela n’a jamais entamé le moral du groupe. De ces deux semaines nous retiendrons quelques instants phares : une bataille d’eau rangée et explosive, un bain de boue imprévu, une ballade nocturne en forêt, le fantasme de voler avec la journée parapente, sans oublier la dégustation quotidienne de fromages du cru qui a égayé chacun de nos repas. Malgré l’omniprésence de « l’enfer vert » certains seraient bien restés encore un peu. Car tout compte fait, on est bien dans la nature. Et si l’on ouvrait une annexe de Concorde dans le Jura !

Un peu de fraicheur dans la Manche – Denis Baron – Educateur « Marie Foilaine Desolneux »
Voilà l’été et ses cocotiers, voilà l’été et ses crèmes bronzantes étalées sur des corps déjà à moitié brûlés. Pourtant, à quelques kilomètres de là (cela dépend évidemment d’où l’on se trouve), en remontant vers la Normandie ou la Bretagne, se trouvent de bien beaux lieux épargnés par la chaleur écrasante, offrant aussi une magnifique mer, une mer moins calme, plus tempétueuse, moins rêveuse, en un mot : une mer du nord ! Mais quand je dis une mer du nord je ne parle pas de « La Mer du Nord » mais un peu plus bas, cette belle Manche entourant le Calvados. Et ayant emmené une majorité de petits, quoi de mieux qu’un belle demeure du XVIIème siècle avec un magnifique jardin où l’on pouvait jouer, flâner et se reposer. Durant ce court séjour, à peine une semaine, nous avons alterné visite du magnifique centre maritime de Cherbourg que tous les jeunes ont beaucoup apprécié, et journées à la plage. Une plage somptueuse dans une crique quasi déserte. Les plus téméraires n’ont pas hésité à se jeter dans l’eau tandis que les frileux s’agitaient sur le sable. Mais à chaque fois, des enfants heureux, l’air marin offrant un souffle de liberté. Le séjour s’est achevé avec une séance de char à voile où chacun s’est attaché, avec plus ou moins de bonheur, à dompter le vent. Une jolie semaine entachée par le comportement de l’un des jeunes qui chaque soir gâchait la bonne ambiance. Tout ne peut pas être parfait. Mais cela ne nous empêchera pas de recommencer.

C’est beau la Corse –Raphaël Douchy-Munoz – Educateur Les Sorbiers
Un petit aperçu du voyage de nos occupants de la maison des Sorbiers à Villemomble sur l’île de beauté cet été …Les secrets de beauté de cette île ne se découvrent pas sans effort ! C’est après 6 heures de randonnée pour grimper à 2000 mètres d’altitude, que la vallée de la Restonica nous livre un spectacle sans précédent : le lac du Capitellu et ses neiges éternelles !!! Les rencontres avec les petits quatre pattes inattendues lors d’une petite escale dans l’un des nombreux virages des montagnes Corses…. Les cochons sauvages et sangliers sont gourmands, ils sont friands des légumes du potager… mais nous aussi !! Nous avons mis du cœur à l’ouvrage en aidant les autochtones à clôturer les 3 hectares de potager !
Après les longues randonnées,… … la fraicheur des vagues n’est pas de refus !!!
Une fois rafraichis, tous finissent leur séjour heureux et conquis par l’île de beauté !

La lettre n°66Vie des maisons

Barbecue à la maison Marie-Foilaine Desolneux

Rencontre Aide Sociale à l’Enfance / Education Nationale

C’est la deuxième année que le foyer Marie-Foilaine Desolneux organise un barbecue auquel il invite l’ASE et l’éducation nationale afin que ces partenaires disposent d’un moment convivial d’échanges pour mieux cerner le travail de chacun et discuter sur ce qui nous motive tous : l’avenir des jeunes qui nous sont confiés. Cette rencontre s’est déroulée le mercredi 14 mai 2014 à midi, plus tôt que l’année passée pour que les établissements scolaires puissent être présents car, on le sait bien, la fin d’année est toujours très chargée pour eux. Si le collège Henri IV, représenté par M. BEYLOT et ses collaborateurs, le collège Pablo Picasso, représenté par une CPE, Mme BAGNOL et ses collègues, étaient là, il est dommageable que les circonscriptions ne se soient pas plus mobilisées. En effet, 3 seulement ont répondu présentes pour ce moment de partage entre professionnels et jeunes. Nous renouvellerons cette manifestation l’année prochaine et espérons que tous les professionnels gravitant autour de nos jeunes seront au rendez-vous. Un grand merci à tout le personnel du Foyer, que ce soit l’équipe éducative pour son investissement, le cuisinier et les services généraux pour la confection du repas et la mise en place, les jeunes pour leur participation : ils ont fait de cette journée un moment riche et agréable.

Accueil de M. TORO, Maire de Coubron

Le 24 juin dernier, nous avons eu le plaisir de recevoir M. Ludovic TORO, maire de Coubron au foyer Marie-Foilaine Desolneux. Etaient présents : MM. Alain JUNQUA et Claude CHIROUSE, respectivement président et secrétaire général de l’AEPC, Mme Florence MAZERAT, directrice générale, M. Yann CHATELIN, directeur général adjoint, Mme Sylvie DOUDET, assistante de direction et Coubronnaise, les cadres et éducateurs de la structure.C’est avec simplicité et enthousiasme que M. TORO a répondu favorablement à notre invitation. Cette rencontre a permis d’échanger sur le mode de fonctionnement du foyer, sur son implication au sein de la commune et d’éventuelles participations à des manifestions locales. M. TORO a conclu cette rencontre en exprimant son envie que les jeunes accueillis dans notre structure soient considérés comme tous les autres jeunes de sa commune, c’est-à-dire comme des Coubronnais à part entière.

Rachel Emonot – Directrice du foyer MFD

La lettre n°64Vie des maisons

Séjour éducatif à Vendays-Montalivet près de Bordeaux

Cet été au mois d’août, un groupe de 7 jeunes et 2 éducateurs de Gagny 1 a eu l’occasion de découvrir la belle région du Médoc. Installé dans un délicieux camping en plein cœur d’une forêt de pins et au bord de l’océan, les mots d’ordre tout au long du séjour étaient :

  • « bien nagé et bien surfé »
  • « bien dansé et bien flirté »
  • « bien joué et bien bronzé (ou bien cramé….) »
  • « bien mangé et bien rigolé »

Bref des vacances « bien dosées, posées… » Une petite escapade pour visiter Bordeaux avec le privilège de voir « l’Hermione », la Frégate de la liberté qui y faisait escale. Un séjour inoubliable durant lequel nous nous sommes laissés porter par le courant après avoir surfé sur la vague de la détente et du bien-être. Un lieu surnommé par les jeunes « Gagny 3 », comme un clin d’œil à une envie d’y retourner à défaut de pouvoir y rester.

Djamel DALI-AHMED – Educateur spécialisé

La lettre n°64Vie de l'association

Efficace et innovante, une association sur de bons rails

(Extraits du rapport moral du Président Alain Junqua, lors de l’assemblée générale du 11 juin 2015)

L ’association a connu en 2014 un taux d’activité légèrement moindre que celui des années précédentes de 112 %, au lieu de 121 l’an dernier, ce qui a permis de tourner tous foyers confondus, Dispositif d’Accueil Personnalisé compris, autoL ’association a connu en 2014 un taux d’activité légèrement moindre que celui des années précédentes de 112 %, au lieu de 121 l’an dernier, ce qui a permis de tourner tous foyers confondus, Dispositif d’Accueil Personnalisé compris, autour de 145 jeunes de dix-huit nationalités différentes issues de tous les continents, pris en charge de façon permanente. Le fonctionnement des établissements n’en a pas été, pour autant, facilité en raison du mode le plus fréquent d’accueil, en urgence, et de l’extrême complexité des problématiques des jeunes ainsi accueillis. Nous ne sommes que plus satisfaits des réussites scolaires ou professionnelles de beaucoup d’entre eux et de l’intégration d’un certain nombre à l’environnement social des foyers par leur participation à diverses activités culturelles ou sportives. Nous avons recouru à des solutions alternatives : accueil en foyers de jeunes travailleurs, appartements partagés, familles relais, voire logements individuels, notamment pour les enfants relevant du Dispositif d’Accueil Personnalisé (D.A.P.). Cette diversité des modes de prise en charge, avec un accompagnement adapté à chacun, permet d’apporter des solutions sur mesure qui prennent mieux en compte l’évolution personnelle de nos jeunes, les préparent à accéder à une autonomie qui correspond à leur attente et répond à notre mission éducative. S’agissant des salariés, depuis deux ans tous les emplois sont pourvus. Le climat social me parait excellent, les instances représentatives du personnel fonctionnent harmonieusement, dans le dialogue et la confiance. L’évaluation externe a été diligentée et s’est avérée dans l’ensemble extrêmement positive. Le déménagement du siège administratif dans de nouveaux locaux à Montfermeil est chose faite depuis l’automne dernier grâce à la communauté d’agglomération. L’immeuble de la rue Delagarde était devenu trop petit et vétuste. Il a été mis en vente mais en attendant de trouver un acquéreur, nous continuons de l’utiliser pour y organiser nos activités dites de jour et, particulièrement, nos ateliers scolaires qui y ont tous été regroupés. L’expérience s’avère intéressante, notamment pour les jeunes qui les fréquentent et nous recherchons d’autres locaux pour les installer de façon plus pérenne.
Nous avons évoqué, lors de la dernière assemblée générale, de sérieuses difficultés de trésorerie résultant du financement du D.A.P. dont le prix de revient était largement supérieur au prix de journée perçu. Nous avons négocié avec les services départementaux la résorption de la dette qui ne nous était pas imputable et à la fin de l’année 2014, tout était rentré dans l’ordre. Nous avons limité les admissions au D.A.P. à vingt jeunes maximum. Les foyers, pour leur part, ont parfaitement fonctionné tant en ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement de jeunes trop souvent perturbés qu’en celui de leur gestion proprement dite puisque les résultats comptables sont partout excédentaires. Des travaux de rénovation ou de remise en conformité ont pourtant été réalisés dans tous les établissements qu’il s’agisse aussi bien des cuisines, salles d’eau, lingeries et parties communes que des chambres et bureaux. Nos statuts ont été réformés lors d’une assemblée générale extraordinaire réunie le 11 mars dernier pour être actualisés. Ce fut un important chantier qui devrait introduire l’instruction d’un dossier de demande de reconnaissance d’utilité publique que nous espérons voir aboutir d’ici l’année prochaine. Notre institution s’ouvre de plus en plus sur l’extérieur, outre des partenariats avec des associations comme Métabole et Vivre Ensemble, elle participe à la réflexion de divers organismes représentatifs et prend part à des congrès nationaux et à des colloques sur thème. Cela demande beaucoup de disponibilité de la part de ceux qui s’y investissent et je tiens à les en remercier bien vivement.ur de 145 jeunes de dix-huit nationalités différentes issues de tous les continents, pris en charge de façon permanente. Le fonctionnement des établissements n’en a pas été, pour autant, facilité en raison du mode le plus fréquent d’accueil, en urgence, et de l’extrême complexité des problématiques des jeunes ainsi accueillis. Nous ne sommes que plus satisfaits des réussites scolaires ou professionnelles de beaucoup d’entre eux et de l’intégration d’un certain nombre à l’environnement social des foyers par leur participation à diverses activités culturelles ou sportives. Nous avons recouru à des solutions alternatives : accueil en foyers de jeunes travailleurs, appartements partagés, familles relais, voire logements individuels, notamment pour les enfants relevant du Dispositif d’Accueil Personnalisé (D.A.P.). Cette diversité des modes de prise en charge, avec un accompagnement adapté à chacun, permet d’apporter des solutions sur mesure qui prennent mieux en compte l’évolution personnelle de nos jeunes, les préparent à accéder à une autonomie qui correspond à leur attente et répond à notre mission éducative. S’agissant des salariés, depuis deux ans tous les emplois sont pourvus. Le climat social me parait excellent, les instances représentatives du personnel fonctionnent harmonieusement, dans le dialogue et la confiance. L’évaluation externe a été diligentée et s’est avérée dans l’ensemble extrêmement positive.
Le déménagement du siège administratif dans de nouveaux locaux à Montfermeil est chose faite depuis l’automne dernier grâce à la communauté d’agglomération. L’immeuble de la rue Delagarde était devenu trop petit et vétuste. Il a été mis en vente mais en attendant de trouver un acquéreur, nous continuons de l’utiliser pour y organiser nos activités dites de jour et, particulièrement, nos ateliers scolaires qui y ont tous été regroupés. L’expérience s’avère intéressante, notamment pour les jeunes qui les fréquentent et nous recherchons d’autres locaux pour les installer de façon plus pérenne. Nous avons évoqué, lors de la dernière assemblée générale, de sérieuses difficultés de trésorerie résultant du financement du D.A.P. dont le prix de revient était largement supérieur au prix de journée perçu. Nous avons négocié avec les services départementaux la résorption de la dette qui ne nous était pas imputable et à la fin de l’année 2014, tout était rentré dans l’ordre. Nous avons limité les admissions au D.A.P. à vingt jeunes maximum. Les foyers, pour leur part, ont parfaitement fonctionné tant en ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement de jeunes trop souvent perturbés qu’en celui de leur gestion proprement dite puisque les résultats comptables sont partout excédentaires. Des travaux de rénovation ou de remise en conformité ont pourtant été réalisés dans tous les établissements qu’il s’agisse aussi bien des cuisines, salles d’eau, lingeries et parties communes que des chambres et bureaux. Nos statuts ont été réformés lors d’une assemblée générale extraordinaire réunie le 11 mars dernier pour être actualisés. Ce fut un important chantier qui devrait introduire l’instruction d’un dossier de demande de reconnaissance d’utilité publique que nous espérons voir aboutir d’ici l’année prochaine. Notre institution s’ouvre de plus en plus sur l’extérieur, outre des partenariats avec des associations comme Métabole et Vivre Ensemble, elle participe à la réflexion de divers organismes représentatifs et prend part à des congrès nationaux et à des colloques sur thème. Cela demande beaucoup de disponibilité de la part de ceux qui s’y investissent et je tiens à les en remercier bien vivement. Permettez-moi de saluer la présence à notre assemblée de la Présidente de l’Association La Caravane de Villemomble et de sa directrice. Nous travaillons ensemble sur un projet de rapprochement de nos deux associations. Nos deux bureaux se sont rencontrés le 21 mai dernier pour une première prise de contact, la réunion a été chaleureuse et conviviale. Nous partageons des valeurs communes et au-delà de nos spécificités propres, nous pouvons témoigner des mêmes conceptions du travail éducatif et de l’intérêt de l’enfant. Je voudrais remercier les membres du Conseil d’Administration pour leur forte implication. Tout au long de l’année, le Conseil a accompagné la Direction Générale avec une grande écoute et beaucoup de sympathie. Le Bureau et le Conseil se sont réunis cinq fois chacun, parfois dans des foyers ce qui a permis aux cadres de ces derniers de présenter eux-mêmes leur activité. Il a été décidé que les trois directeurs de module, Chevreul, Gagny et Coubron participeraient avec voix consultatives à nos réunions de conseil. J’ai pour ma part, outre des visites régulières dans les foyers et des participations à de nombreuses réunions et manifestations, rencontré les maires de Montfermeil et Coubron ainsi que celui de Meaux, les représentants de la Direction de l’Enfance et de la Famille et du service de l’Aide Sociale à l’Enfance de Seine-Saint-Denis, particulièrement Madame Simon, ainsi que des Juges des Enfants. Une fois encore, je veux, au nom du Conseil d’Administration, remercier très chaleureusement et avec beaucoup de conviction et d’estime l’ensemble des personnels de l’association : de direction, d’encadrement, éducatifs, administratifs et de service, qui chacun dans leur domaine contribue au bien être des jeunes que nous recevons et permet à Concorde de répondre à sa vocation d’éduquer et de protéger sans exclusive. En accueillant tous les jeunes qui nous sont confiés par les autorités de tutelle, nous répondons à cette exhortation de Léon Gambetta : « l’avenir n’est interdit à personne ».

La lettre n°64Vie de l'association

Le rapports d’activités et de gestion 2014 adoptés à l’unanimité

C’est un document d’une soixantaine de pages, attaché à donner du sens au bilan de l’année, l’inscrivant dans le prolongement des actions antérieures et traçant déjà celles de 2015, préparé très collectivement par les cadres des maisons d’enfants et la direction générale, qui a été soumis à l’assemblée générale. Il souligne le travail conséquent de tous, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, insiste sur celui considérable des cadres et des équipes autour de la formalisation des pratiques et de l’émergence de nouveaux protocoles correspondants aux exigences du cadre légal de travail. L’insertion scolaire et professionnelle sont les deux axes incontournables du développement de l’autonomie et des compétences. Ils se déclinent avec rigueur dans chaque maison et se diversifient pour que l’accompagnement de chaque jeune soit effectif, adapté à sa situation : 54% d’entre eux suivent une scolarité traditionnelle en collège, lycée, lycée professionnel, 15% fréquentent un atelier scolaire en interne permettant de proposer une alternative et un sas avant une éventuelle scolarisation, 20% sont en apprentissage et 11% relèvent d’un enseignement spécialisé. L’accès à l’autonomie se concrétise dans le partenariat avec les foyers de jeunes travailleurs et l’association Essor 93, avec le développement de gestion d’appartements par les jeunes, l’adhésion à l’association Interlogement 93. Le rapport souligne la volonté d’améliorer le travail avec la famille, quelle que soit la diversité des situations, de mener des actions concrètes pour accompagner les parents. Un partenariat avec l’association Culture de Cœur y aide. Il s’agit d’impliquer les parents dans la vie quotidienne de leur enfant, les faire participer au projet du mineur, construire avec eux les solutions permettant de résoudre les problèmes ayant conduit à une mesure de placement. Les séjours éducatifs nombreux, une vingtaine dans dix-sept départements à l’exception de la région parisienne, concernent tous les modules. Ils représentent 2 038 journées, tous services confondus. Chaque foyer conduit des actions particulières, en fonction des besoins exprimés ou du contexte local : réécriture des projets de service, soutien scolaire, ateliers dessin, peinture, participation aux forums des associations, projets santé, rencontres sportives, préparation de spectacles, séjours culturels, marché de Noël… Au sein des équipes, la psychologue participe à l’accompagnement du placement de chaque jeune ; elle est présente dans de multiples initiatives, aide les équipes dans l’analyse des pratiques. En 2014, la Direction Générale a maintenu l’élan impulsé en faveur des actions de formation des salariés, ce qui a été considéré comme une force par les évaluateurs externes. 45 personnes soit 35% des personnels ont été concernées. En 2014, le DAP (Dispositif d’Accueil Personnalisé) a limité son effectif d’accueil à vingt jeunes. La formule hôtelière initiale est désormais remplacée par un hébergement en appartement, plus satisfaisant. Si les premiers temps sont aléatoires, les nouveaux arrivants finissent pas « se poser », ce qui n’exclut pas des crises parfois très violentes qui rendent complexe la relation duelle avec le personnel éducatif. L’équipe dirigeante a été renforcée, avec un chef de service épaulé par trois coordinateurs. La prise en charge demande beaucoup d’énergie ; seuls deux jeunes n’ont pas pu s’inscrire dans un dispositif de scolarisation ou de Mission Locale, ou encore d’intégration en institution spécialisée. Un bilan prometteur pour l’avenir. Le CPI « Les Sorbiers » accueille des mineurs placés en application des dispositions de l’ordonnance de 1945, sur décision du juge des enfants. En dépit des risques d’échecs de ces mineurs en extrême difficulté, nombre d’entre eux ont pu faire aboutir leur projet. Sur dix-neuf jeunes sortis, sept ont intégré une autre structure, dix sont retournés en famille, deux ont fugué. La direction générale soutient l’équipe dans l’effort de formation.

La lettre n°64Vie des maisons

Dans la maison de l’avenue Chevreul, la fête des voisins est devenue tradition !

Depuis 2007, l’établissement participe à la fête nationale des voisins. Grace à son implication, il est désormais reconnu comme pôle officiel  d’organisation pour le quartier des Coudreaux de Montfermeil. Cette année encore, dans une ambiance chaleureuse et conviviale, de nombreux amis et voisins sont venus pour faire la fête autour d’un barbecue et du verre de l’amitié. Les jeunes du foyer ont pu tisser du lien social intergénérationnel et faire visiter leur lieu de vie. Durant la soirée, M. le maire Xavier Lemoine ainsi que de nombreux élus nous ont fait l’honneur de leur présence.
Cette initiative est une opportunité de plus pour permettre aux jeunes que nous accompagnons et dont nous voulons la réussite, d’accéder à la citoyenneté. Elle sera sans aucun doute renouvelée l’année prochaine.

Sylvain Lesueur – Directeur de service

La lettre n°64Vie des maisons

POUR LES DROITS DE L’ENFANT

Au mois de juin 2015, les Jeunes Ambassadeurs des Droits de l’Enfant sont intervenus deux journées au sein des ateliers scolaires. Après avoir présenté leurs droits aux jeunes participants, ils ont organisé un jeu collectif où chacun était un droit. Ensuite, les jeunes ont réalisé des affiches à l’aide de pochoirs dans l’esprit de TAGS. Celles-ci ont été envoyées au Canada où se déroulait un concours autour d’un colloque sur les droits de l’enfant.

Carol Spence – Intervenante scolaire

Vie des maisons

De l’escapade à l’escalade : ballades mêlant nature, tradition et…

Les bienfaits de la nature

Pendant les vacances de février, nous avons emmené un groupe de 7 jeunes en Lorraine, à Landremont, entre Metz et Nancy. Nous étions logés dans un gîte écologique, à 385 mètres d’altitude, sur la crête d’une colline qui surplombe les trois vallées de la Moselle, de la Seille et de la Natagne. Situé en milieu naturel protégé, ce gîte est entouré de bois, de pelouses calcaires entretenues par les ânes Bergamote, Basilic, Banjo, Estragon,
Clarinette, Mandoline et Sonate qui nous ont accompagnés stoïquement pendant notre séjour. Nous avons été sensibilisés à la beauté des aménagements naturels, à la découverte de la faune et de la flore locales, à l’utilisation des énergies renouvelables ainsi qu’au respect du cadre de vie dans les gestes quotidiens : tri des déchets, compostage. Tout en favorisant le dialogue et l’échange, cette expérience a permis de mieux responsabiliser les jeunes aux enjeux environnementaux. Au fil des jours, nous avons découvert Metz et sa magnifique cathédrale. Nous avons eu la possibilité de faire de longues balades avec les ânes, de visiter plusieurs grottes. A l’occasion d’une journée à la montagne, à la Bresse plus précisément, nous nous sommes initiés au ski nordique, une autre façon de glisser et de se déplacer loin des remontées mécaniques et de la foule, une forme de communion avec la nature, une activité ludique nécessitant un certain goût de l’effort. Ce fut aussi l’occasion de longues batailles de boules de neige…
Nous avons terminé le séjour par une matinée à Thermapolis, un centre de balnéothérapie qui dispense ses bienfaits à travers des activités tirant parti des propriétés de l’eau thermale d’Amnéville : bains chauds ou froids, buses de massages, sauna, hammam, rivière lente, de quoi se ressourcer complètement.

Daphné Lorenzoni – Educatrice scolaire

La lettre n°64Vie des maisons

« Joyeuses Pâques ! »

Lors du week-end de Pâques, par une journée ensoleillée, une chasse aux œufs a été organisée à la maison Marie-Foilaine Desolneux de Coubron. Les jeunes présents sur la structure ont eu l’opportunité de chercher des chocolats dans le jardin. Ce moment de partage convivial, accompagné d’éclats de rire, a permis aux derniers arrivés d’établir un contact avec l’ensemble du groupe. Les jeunes qui étaient partis en famille ont eu l’heureuse surprise de découvrir, le lundi soir, des chocolats posés sur leur lit. Eh oui ! …. Les cloches de Pâques ne les avaient pas oubliés.

Céline Gobet – Educatrice spécialisée

La lettre n°64Vie des maisons

A l’assaut des sommets

Lors du week-end de Pâques, par une journée ensoleillée, une chasse aux œufs a été organisée à la maison Marie-Foilaine Desolneux de Coubron. Les jeunes présents sur la structure ont eu l’opportunité de chercher des chocolats dans le jardin. Ce moment de partage convivial, accompagné d’éclats de rire, a permis aux derniers arrivés d’établir un contact avec l’ensemble du groupe. Les jeunes qui étaient partis en famille ont eu l’heureuse surprise de découvrir, le lundi soir, des chocolats posés sur leur lit. Eh oui ! …. Les cloches de Pâques ne les avaient pas oubliés.

Céline Gobet – Educatrice spécialisée

La lettre n°64Vie des maisons

Culture pour les jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux !!!

A la ferme…

Cette année, nous avons décidé d’un commun accord avec un groupe de jeunes, de partir en Normandie chez des agriculteurs que nous connaissons bien. En effet, il y a quatre ans, nous avions passé deux étés à Savigny. Très bien intégrés dans le village, proches de la famille qui nous accueillait et des animaux de la ferme, certains jeunes avaient fait la demande cette année de pouvoir y retourner avec un nouveau groupe. Durant notre séjour, nous avons pu constater l’importance pour la plupart des participants de maintenir les liens ou d’en créer de nouveaux avec cette famille et dans ce cadre. Ils se sont épanouis au fil des jours, l’environnement était idéal pour eux : des animaux dont il fallait s’occuper, un immense terrain sur lequel ils pouvaient faire du vélo sans danger, en pleine nature. Les conditions étaient réunies pour qu’ils se sentent à la fois libres et responsables, sauf du beau temps ! Le fait d’être en gite à la ferme a resserré les liens dans le groupe. Le cadre de vie invitait au calme. Une vraie dynamique d’entraide s’est créée entre eux malgré les écarts d’âge. Vivre ensemble dans ce contexte familial a permis à certains jeunes de pouvoir s’ouvrir davantage, se socialiser, faire preuve de respect et de solidarité. A contrario, d’autres ont eu quelques difficultés à se saisir de tout le positif qui émanait du groupe. Cependant, nous avons pu dégager de nouveaux axes de travail éducatif, tant pour la vie du groupe que pour chacun et c’est non négligeable. Un retour à la source n’est jamais évident à vivre mais cette expérience aura réveillé ce qu’il y a de bon en chacun pour faire vivre une valeur essentielle, celle du vivre ensemble. Nous étions heureux d’écrire une nouvelle histoire à partir d’une déjà vécue.

Camille Carrère / Daphné Lorenzoni / Christophe Leparlouer – Educateurs

La lettre n°64Vie des maisons

En Belgique…

Deux éducateurs, cinq jeunes (un désistement de dernière minute a réduit le groupe), immergés dans le plat pays de Jacques Brel. Voyage de six jours qui fut l’occasion d’arpenter la capitale belge, de se baigner dans l’eau bien fraiche d’Ostende ou bien encore de découvrir Gand et ses quais médiévaux. L’alternance de moments de flâneries et de dégustations, accompagnés de plaintes (qui dit découverte d’un pays étranger dit longues heures de marche), a provoqué la curiosité de chacun, variable selon ses affinités et son goût pour l’inconnu. Si les estaminets séduisirent le plus grand nombre, le muséum d’histoire naturelle passionna les deux jeunes filles du groupe. L’architecture bruxelloise parvint presque à captiver un public sensible aux effluves de gaufres et découvrant la symbolique franc-maçonnique.
Il faut noter que la météo belge était avec nous, puisque quelques rayons de soleil transperçaient les délicats rideaux de pluie familiers au joyeux quotidien des Belges. Ces derniers ont d’ailleurs fait preuve une fois de plus de leur bonhomie et de leur gentillesse, à commencer par notre hôte charmante et très accueillante. Séjour donc de courte durée mais parfaitement adapté pour la découverte de ce voisin de la France qui trouva de quoi charmer ses visiteurs.

Denis Baron / Daphnée Lorenzoni – Educateurs

La lettre n°64Vie des maisons

Le rap comme outil éducatif

Le rap comme outil éducatif L e but de l’atelier d’écriture est de travailler le fond et non la forme des textes, c’est à dire que dès le départ, j’ai fait le choix de ne pas m’attarder, en tant qu’éducatrice, sur les erreurs de syntaxe. En ayant eu cette posture éducative, j’ai voulu que la personne qui s’exprime, se sente libre dans le choix de ses mots.

Jennifer Bamba-Tadi – Monitrice éducatrice

Nous avons le plaisir de vous offrir le texte plébiscité lors du concours organisé le 22 mai dernier :
« Le centre de ma vie »

de Kevin E.

Avant que tu partes je voulais te dire maman je t’aime même s’il y a eu des conflits entre nous entre
nous malgré toute cette misère je reste debout car dans ce monde nous vivions tous une guerre… tous
une guerre.
Je remercie Dieu car j’ai toujours une famille qui compte sur moi la vie est courte. Mais faut savoir
tourner la page tu es la seule qui a mis de l’ordre dans ma vie. Tu es celle qui m’a redonné le sourire sans
se soucier de mon avenir. Tu es la lumière de ma vie maman je t’ a ime je t’aime
Refrain : Tu es le centre de ma vie tu es le centre de ma vie maman je veux pas que tu partes j’aimerais te
voir le plus souvent sans jamais t’oublier même si cela n’est pas possible tu es le centre de ma vie oui tu
es le centre de ma vie.
Une dédicace à tous ceux qui ont perdu leurs proches la vie est parfois dure mais faut savoir prendre du courage même si cela est
difficile il faut jamais baisser les bras tkt pas* ça va aller car tu trouveras le bon chemin min. J’ai connu la misère j’ai toujours eu
confiance en vous mes amis mes amis car vous vivez une triste vie vos mères sont éloignées de vous ta mère te manque mais tkt pas tu
la reverras bientôt bientôt.
Refrain…
A tout ceux qui ont encore une mère même si la vie est difficile faut jamais baisser les bras car un jour on partira tous dans ce monde
alors avant que tu partes maman je te dis je t’aime.
* t’inquiète pas

La lettre n°64Vie des maisons

La Dame aux Camélias au Son et Lumière

Les jeunes ont découvert avec enthousiasme, en tant que figurants, l’histoire de Marguerite. Cette fois, ils ont troqué leurs guenilles de « misérables » pour des costumes de grands et vaillants soldats du Moyen-Orient. Ils se sont investis dans cette pièce en participant à toutes les répétitions prévues en plus de leur emploi du temps scolaire. Grâce à eux, les tableaux n’en étaient que plus vivants et magnifiques. Ils attendent avec impatience la prochaine saison !

Sarah Ahadri / Rached Masri – Educateurs

La lettre n°64Vie des maisons

Les succès aux examens honorés

Les jeunes diplômés de l’association ont été reçus au siège administratif par la direction générale, en présence des cadres. Chacun a reçu une médaille frappée par la Monnaie de Paris ainsi qu’un diplôme remis par le Président en l’honneur de leur réussite aux examens. Gageons qu’ils se souviendront longtemps de leur réussite.

Laurence Nominet / Rachel Emonot, Directrices de service

La lettre n°64Vie des maisons

UN SEJOUR DE RUPTURE A M’BOUR, AU SENEGAL

Extrait du rapport de Camille Carrère – éducatrice spécialisée à Marie-Foilaine Desolneux – sur un séjour de rupture à M’Bour Sénégal, du 18 mai au 11 juin 2015.

Un jeune de Concorde étant concerné, pendant près de 3 semaines, j’ai eu la chance de découvrir le projet de séjour de rupture à M’Bour au Sénégal, au sein de l’association « Vivre ensemble Madeshael ». Durant mon séjour, j’ai vécu en totale immersion auprès de jeunes en souffrance et des équipes sénégalaises. L’une des valeurs principales transmises dès leur arrivée au Sénégal est « le vivre ensemble », en communauté, dans le respect des uns et des autres. Le Séjour de rupture est destiné à revaloriser et redynamiser de jeunes français en grande difficulté en les immergeant dans la vie africaine et ses réalités. Ils sont dans un cadre de vie dépaysant, éloignés de leur environnement habituel, ce qui leur permet de faire le point, de reprendre confiance en eux. Bien encadrés, ils peuvent prendre de la distance avec certaines de leurs habitudes, ce qui les amènera à modifier leurs choix d’avenir. L’éducateur accompagne le jeune dans sa réflexion, en lien avec le projet personnel qu’il devra mettre en place. Il l’aide à se revaloriser grâce à des activités et des missions humanitaires ainsi que des discussions (en Afrique, la parole et l’échange sont très importants pour avancer). Le cadre est strict et le jeune devra prendre ses responsabilités face aux éventuels manquements au règlement. S’il déroge, il devra s’expliquer devant toute l’équipe afin de comprendre ce qui s’est passé. Une sanction sera mise en place par l’équipe en fonction de la faute commise. Les réponses éducatives dites « sanctions positives et négatives » sont essentielles à l’équilibre du jeune et de la communauté. Le professionnel accompagne le jeune dans chacune des sanctions afin de le faire réfléchir et de prendre du recul. Le respect de soi et des autres s’installe peu à peu, dès lors qu’il comprend qu’il a des droits mais aussi des devoirs. Accueilli sans le moindre jugement ou rejet, il sera accompagné tout au long du séjour par des éducateurs bienveillants. Il va vivre au rythme de l’Afrique, apprivoiser le silence. Cette expérience extraordinaire permet, la plupart du temps, de repartir fier de la force trouvée en soi pour passer ce cap. Le jeune loge dans une case ronde et individuelle de 12 à 16 m2, avec sol carrelé, eau courante, toilette et douche individuelle. L’ameublement simple comprend un lit, des étagères, un bureau et une chaise, un tapis de sol, des ustensiles de ménage et un bac à linge. Draps, couvertures, serviettes de toilette et moustiquaire sont fournis à l’arrivée. Le poulailler et le potager, outre qu’ils ouvrent aux métiers d’aviculteur et de maraîcher, intègrent les jeunes, les responsabilisent et permettront à l’association d’avoir un peu d’autonomie alimentaire. La vie des jeunes est rythmée par un réveil à 7h et un coucher à 22h du lundi au jeudi. Le vendredi, samedi et dimanche, ils planifient eux-mêmes les activités lors d’une réunion. Les matinées sont dévolues aux divers RDV (pédo-psy, RDV téléphoniques avec la France…) et à la participation aux chantiers humanitaires qui sont la principale activité à l’extérieur du camp avec les sorties du week-end. Les jeunes sont confrontés à des situations de grand dénuement et ils vont participer par leur travail à améliorer un tant soit peu ces conditions de vie, ce qui les conduit à une relativisation qui participe autant à leur remise en question qu’à leur investissement. Par ailleurs, ces chantiers leur permettent de « faire avec » les moniteurs. Ils les aident à évacuer, de façon positive, l’énergie qui, avant le séjour, partait plutôt dans la violence (verbale ou physique), l’hyperactivité ou la destruction de soi. Ils mesurent leur capacité de travail, leur endurance, leur efficacité. Ils apprennent des gestes et des techniques.  Certains vont s’appuyer sur cette expérience pour trouver leur orientation professionnelle future. Dans tous les cas et quel que soit le plaisir éprouvé au travail, les jeunes sortent tous très fiers de leurs réalisations. Elles les aident à prendre confiance en eux et à se sentir utiles. Cette implication, malgré leurs plaintes, est très positive. Après déjeuner, sieste obligatoire et reprise des activités à 15h. Chaque après-midi, les cours de renforcement de maths, français et anglais visent à les réconcilier un peu avec l’école, à reprendre, dans un cadre privilégié, des bases mal assimilées. La pouponnière est un lieu d’accueil temporaire du tout petit enfant privé de sa maman. Elle permet aux orphelins et aux enfants dont la famille ne peut pas s’occuper, de vivre dans un milieu protégé la première année de leur vie où leur existence est si fragile. Elle apporte une aide concrète aux populations locales. La pouponnière, qui accueille près de 150 enfants, est un support important pour nous. Chaque jeune la côtoie au quotidien parce que ses locaux sont voisins mais aussi par le biais d’un stage obligatoire en fin de séjour. Le jeune y est accompagné par un moniteur chaque matinée pendant au moins un mois. S’il le souhaite et si cela ne présente pas de risques particuliers, son stage de fin de séjour peut se dérouler intégralement à la pouponnière. Ce lieu les confronte à leurs propres souvenirs d’enfance. Parfois, c’est là que le jeune prend conscience qu’il vivait de bonnes choses en famille. C’est souvent la possibilité de parler de sa vie familiale, de ce qu’il en a rêvé, de ce qu’elle aurait pu être… C’est aussi l’occasion pour certains d’apprendre à avoir moins peur du jour où eux-mêmes deviendront parents et de se rendre compte qu’ils sont capables de donner de l’attention, de la douceur et de l’amour. L’Afrique, c’est la pauvreté pour beaucoup de gens mais c’est aussi l’esprit de la fête et de la danse. Alors, les fêtes de famille, les départs et les anniversaires des jeunes, les initiatives des organisations de quartiers sont autant d’occasions de danser au son des tam-tams. Les jeunes méritants peuvent partir en week-end, répondant aux invitations de leurs moniteurs préférés !!! Ils découvrent alors la vie en famille et s’y adaptent le temps de créer des liens et des souvenirs. Chacun a droit à une seconde chance. L’ouverture sur le monde est très enrichissante et mon séjour à M’Bour m’a confortée dans cette conviction. Le séjour de rupture donne raison à ce proverbe africain : « L’homme est un remède pour l’homme ».

Camille Carrère – éducatrice spécialisée à Marie-Foilaine Desolneux

La lettre n°62Vie des maisons

Chevreul en campagne…

A l’occasion du week-end du 8 mai, les jeunes du foyer Chevreul ont passé 4 jours à Vertault. Ils apprécient cette grande maison de campagne bourguignonne et le cadre qui l’entoure. Loin du stress de Paris et de sa banlieue, les enfants s’y sont ressourcés avant de reprendre le chemin de l’école et bien terminer leur année scolaire. Durant ce séjour, les jeunes ont pêché dans la rivière à la sortie du village et au lac de Marcenay, passé une journée au parc d’attraction Nigloland de Dolancourt à moins d’une heure de Vertault. Ce parc très convivial et familial offre des moments d’émotions avec les manèges à sensations. Tout un après-midi, ils ont visité la ferme pédagogique de « La Marque » à Champ-sur-Aube. Ce fut l’occasion de découvrir une salle de fécondation de poules et d’oies. Ils ont pu s’attendrir en prenant dans leurs bras des petits poussins qui ont besoin encore de beaucoup de chaleur et de soin, et participer à plusieurs tâches avec la fermière dont le ramassage des oeufs dans le poulailler. Plus tard, ils ont distribué du foin, rempli d’eau les abreuvoirs à l’occasion de la visite des moutons, des chèvres, des lapins, des cochons… Dans les étables, ils ont nourri les vaches et les veaux et même pris le temps de nettoyer les allées avec les balais et les pelles mis à leur disposition. Enfin, ils ont participé à la traite des vaches, ont dégusté du lait frais et en ont remporté un litre à la maison pour faire un bon chocolat chaud !


Romain GUEHO et Sarah AHADRI –
Éducateurs du foyer Chevreul

La lettre n°62Vie de l'association

Accueil de M. TORO, Maire de Coubron

Le 24 juin dernier, nous avons eu le plaisir de recevoir M. Ludovic TORO, maire de Coubron au foyer Marie-Foilaine Desolneux. Etaient présents : MM. Alain JUNQUA et Claude CHIROUSE, respectivement président et secrétaire général de l’AEPC, Mme Florence MAZERAT, directrice générale, M. Yann CHATELIN, directeur général adjoint, Mme Sylvie DOUDET, assistante de direction et Coubronnaise, les cadres et éducateurs de la structure.

C’est avec simplicité et enthousiasme que M. TORO a répondu favorablement à notre invitation.

Cette rencontre a permis d’échanger sur le mode de fonctionnement du foyer, sur son implication au sein de la commune et d’éventuelles participations à des manifestions locales.

M. TORO a conclu cette rencontre en exprimant son envie que les jeunes accueillis dans notre structure soient considérés comme tous les autres jeunes de sa commune, c’est-à-dire comme des Coubronnais à part entière.

La lettre n°62Vie de l'association

Rencontre Aide Sociale à l’Enfance / Education Nationale

C’est la deuxième année que le foyer Marie-Foilaine Desolneux organise un barbecue auquel il invite l’ASE et l’éducation nationale afin que ces partenaires disposent d’un moment convivial d’échanges pour mieux cerner le travail de chacun et discuter sur ce qui nous motive tous : l’avenir des jeunes qui nous sont confiés.

Cette rencontre s’est déroulée le mercredi 14 mai 2014 à midi, plus tôt que l’année passée pour que les établissements scolaires puissent être présents car, on le sait bien, la fin d’année est toujours très chargée pour eux.

Si le collège Henri IV, représenté par M. BEYLOT et ses collaborateurs, le collège Pablo Picasso, représenté par une CPE, Mme BAGNOL et ses collègues, étaient là, il est dommageable que les circonscriptions ne se soient pas plus mobilisées. En effet, 3 seulement ont répondu présentes pour ce moment de partage entre professionnels et jeunes.

Nous renouvellerons cette manifestation l’année prochaine et espérons que tous les professionnels gravitant autour de nos jeunes seront au rendez-vous.

Un grand merci à tout le personnel du Foyer, que ce soit l’équipe éducative pour son investissement, le cuisinier et les services généraux pour la confection du repas et la mise en place, les jeunes pour leur participation : ils ont fait de cette journée un moment riche et agréable.