COCO ! TU NOUS AURAS PAS !

ASSOCIATION D’EDUCATION ET DE PROTECTION CONCORDE
Ce qu’en disent Ceux qui restent de l’équipe d’Aristide Briand
C comme confinement mais aussi comme pas cool car pas facile tous les jours.
O comme oisiveté mais aussi comme obèse à la fin du confinement.
V comme virus mais aussi comme vie face à la mort.
I comme inconnu mais aussi comme interdit de sortir
D comme danger mais aussi comme déconfinement
19 comme le nombre de nos jeunes qui « jouent le jeu » jusqu’à présent et que nous remercions.
Ce qu’en disent les jeunes
Le confinement c’est très dur, on ne peut pas sortir, les photos nous manquent pas, c’est les meufs.
On respecte la consigne du foyer on est confiné mais on est une famille pour la vie.
Je viens vous faire part de ma journée au quotidien durant le confinement. Pour moi il est très ennuyant de rester sur place ou à la maison. Parce qu’on aime sortir et se balader. Je dors plus qu’avant et je prends du poids. Je ne suis pas vraiment fier de rester à la maison car j’aurais voulu aller à l’école. J’ai plus de temps pour jouer que pour apprendre mes leçons…
Pas grand-chose à dire à part que ça devient chiant le confinement. Ce confinement est magnifique, il serait encore mieux si j’avais un panier de basket.
Le 9 avril
Trois semaines de confinement à La Caravane, on a travaillé comme jamais et il ne s’agissait pas juste de répondre aux profs et aux instits, non, non, les éducs en plus !!! Et des maths, et du français, et les leçons, et les exercices, et qu’a-t-on a compris, et comment on peut le formuler autrement… Certains en redemandent, ils disent que c’est plus facile de travailler à La Caravane qu’à l’école. Les fayots !!! A moins que ce soit vrai.
Heureusement, dans notre emploi du temps de ministre, on a aussi des temps de jeux ; alors attention, là aussi les éducs veillent ! Confinement oblige, un groupe à l’extérieur, un groupe à l’intérieur. Finalement, c’était pas mal pour avoir accès aux vélos, patinettes et rollers. C’est bizarre, un éduc, ça pense à tout. Enfin sauf que de temps en temps, on a agrémenté leurs journées de quelques blessures, disputes, pleurs. Alors oui, sur le moment, ils ont pu se fâcher mais, vous savez quoi, ils ont quand même gardé leur bonne humeur. C’est bizarre je vous dis un éduc, c’est bizarre. Vous ne me croyez pas et si je vous dis que maintenant que c’est les vacances, certains d’entre eux restent toute la semaine H24. Alors, c’est pas bizarre un éduc ? Vous imaginez s’il y avait encore du travail scolaire, ils nous rendraient fous, le jour, la nuit. Enfin ça, c’est ce que je pensais en apprenant qu’ils restaient sur place. En réalité, depuis lundi c’est trop bien. Vous voyez ce que c’est une colonie de vacances ? Bah vous y êtes ! Depuis lundi, La Caravane « c’est comme une colonie de vacances mais sur place » et ça je l’ai dit à mes parents. Et oui, ils s’inquiètent nos parents, ils nous manquent, on leur manque. C’est marrant, on dirait qu’ils échangent plus avec les éducs, chacun demande des nouvelles de l’autre. Bref, jusque-là, tout va bien à La Caravane et si vous en doutez, regardez notre banderole.
Mais bien que nous ne soyons que des enfants, on sait pourquoi on est confiné, que tout le monde est confiné. On a bien compris qu’il s’agissait d’un virus pas sympa du tout et, si difficile à combattre, que tous ceux qui soignent sont un peu plus épuisés chaque jour. Alors, tous ensemble, on a concocté la « recette du confinement », il ne faut oublier aucun ingrédient.
A bientôt tout le monde, on retourne à notre colonie confinée.
Lundi 7 avril
Catherine Letourdu, directrice
Le confinement a été effectif dès le lundi 16 mars dans la maison Marie Foilaine Desolneux. Le soutien scolaire est organisé chaque matin de 9h à 12h. Les collèges, écoles primaires et lycée envoient le travail ; les éducateurs vont sur les sites dédiés afin que le lendemain matin le siège imprime les devoirs à faire. La vie est rythmée comme lors de l’école. Le collège Henri IV de Vaujours nous a bien aidés en mettant à notre disposition six tablettes afin que les jeunes puissent se connecter sur les logiciels Pronote des établissements scolaires.
Si au départ, les jeunes trouvaient cela amusant, il convient de dire que maintenant ils trouvent le temps long, malgré des activités sur place avec les éducateurs présents. Néanmoins, la vie suit son cours dans la bonne humeur.
Le manque de relations avec l’extérieur pèse sur certains jeunes. Certains préféreraient être à l’école pour revoir leur camarade de classe ; d’autres en famille, pour être avec leurs parents. Dans l’ensemble, ils considèrent que c’est nul de rester à la maison toute la journée, qu’il n’y a pas assez d’activités….
Mais quand on voit les photos, on peut se poser la question : est-ce vraiment si nul ?
Beaucoup sont désappointés par l’annulation d’un séjour au Futuroscope de Poitiers pour un groupe de dix jeunes et trois éducateurs. Effectivement, les vacances à Coubron ont une autre saveur. Mais ce n’est que partie remise, puisque les éducateurs, si le déconfinement a lieu, organiseront des mini séjours afin que les jeunes puissent souffler.
Nous tenions Denis et moi-même, à remercier l’équipe éducative pour son engagement et son implication, ainsi que les jeunes pour leur patience et leur joie de vivre.
Le 6 avril 2020
Rachel Emonot, directrice
Lors des vœux du 22 janvier, je disais dans mon intervention « que 2020 soit une année plus douce pour faire une pause… » C’était sans compter sur le CODIV 19.
Depuis le 16 mars, toute la France est confinée mais aussi les 301 jeunes de nos maisons et services.
Dès le premier jour, la Direction Générale et tous les directeurs des maisons se réunissent afin d’organiser le confinement et d’élaborer un plan d’action pour structurer la vie des jeunes et limiter ainsi les angoisses de toutes sortes.
Depuis 15 jours maintenant nous observons, contre toute attente, des jeunes courageux et redoublant d’imagination pour accepter pareille situation.
Pour chacune des maisons, un planning de travail a été élaboré.
7 h 30 Réveil, petit déjeuner, toilette et rangement des chambres.
9 h – 12 h 30 Travail scolaire avec les éducateurs grâce aux supports de cours donnés par les écoles. Chaque matin dès 8h30, le service général tire les photocopies des devoirs à effectuer.
12 h 45 Repas.
14 h Participation des jeunes à l’entretien de la maison, en l’absence des agents de service. Nettoyage des parties communes, désinfection des poignées de portes, tables, etc…
Une fois cette « besogne » achevée, des activités sportives ou manuelles sont proposées par petits groupes. Dans notre malheur, nous avons beaucoup de chance d’avoir un temps clément et de beaux jardins pour permettre aux jeunes de respirer et souffler.
Avant le dîner, temps libre pour jouer ou rejoindre sa chambre.
Dîner et soirée avec des jeux de société ou programme télévision, films.
Coucher aux heures habituelles. 
Le confinement nous oblige finalement à bouger nos pratiques éducatives, à stimuler l’initiative. Les jeux de société reviennent en force ainsi que les jeux collectifs tels que la marelle ,1 2 3 soleil, …
Du côté des personnels, nous avons comme partout des arrêts pour maladies, garde d’enfants ou sujet à risque. Au total nous recensons une soixantaine d’absents sur 256 salariés.
Actuellement, nous assurons sans trop de difficultés la continuité du service grâce à la mutualisation. Une formidable solidarité existe entre tous, mais ce n’est pas nouveau.
Nous avons aussi et il faut le dire, le soutien indéfectible de notre Président et plus largement du conseil d’administration. Ce soutien est important tant pour les équipes que pour les directions.
Les vacances scolaires se profilent dans quelques jours. Pas de séjours en régions mais des séjours « à la maison ». En effet, des éducateurs ont proposé de faire « comme si… », c’est-à-dire de fonctionner en mode vacances, de rester sur place pendant 4 ou 5 jours, nuits comprises, et de construire un programme d’activités ludiques avec barbecue, pique-nique… Ce fonctionnement permettra de « casser le rythme », de ponctuer le temps.
Mais la route est encore longue. Il faut encore tenir plusieurs semaines encore avant de reprendre une vie ordinaire.
Je fais confiance aux jeunes, aux équipes, pour s’armer de patience, redoubler d’imagination afin de passer ce confinement le plus tranquillement possible….
Florence MAZERAT,
Directrice générale
Tels sont les messages d’Alain Junqua, président du Conseil d’administration et de Florence Mazerat, directrice générale, lors de notre traditionnelle cérémonie des vœux, le 22 janvier dernier, dans la maison Marie–Foilaine Desolneux de Coubron.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Permettez-moi de commencer mon bref propos en vous adressant à toutes et à tous mes vœux les plus sincères et très chaleureux d’heureuse année nouvelle, pour vous et tous les vôtres, dans un monde que nous souhaiterions bien plus pacifique et fraternel. Je souhaite que nous sachions tous, et tout particulièrement ceux et celles qui sont investis de missions éducatives, y œuvrer dans la solidarité, la tolérance et le respect mutuel. Mes vœux, bien sûr, s’adressent principalement à tous nos jeunes pour lesquels nous espérons, qu’avec l’accompagnement attentif et vigilent et la patience de leurs éducateurs, ils sachent tirer le meilleur profit pour eux de leur séjour dans les foyers Concorde et les quittent plus forts et déterminés, maîtres de leur vie, c’est-à-dire libres, responsables, utiles à une société qui leur fasse une juste place à la mesure de leur capacité et de leur volonté à s’y intégrer.
L’association Concorde a beaucoup évolué ces dernières années, élargissant ses modes d’action, mettant en œuvre de nouveaux moyens plus diversifiés répondant à de nouvelles attentes. Ce faisant ses effectifs ont sensiblement augmenté ainsi que le nombre de ses personnels. Je veux y voir la marque de notre directrice générale et de son équipe qui font preuve quotidiennement d’esprit créatif et entendent répondre à toutes les problématiques aussi nouvelles soient-elles pour mieux prendre en charge tous les jeunes, de toutes origines, malmenés par la vie et souvent laissés pour compte.
L’année écoulée a été marquée par la célébration de notre cinquantième anniversaire. Beaucoup d’entre vous étaient présents le 28 juin dans les jardins de notre maison de Gagny. Ce fut une belle journée dans tous les sens du terme, ensoleillée, conviviale et amicale.
Les jeunes, entourés de leurs éducateurs très investis, ont participé par diverses activités, fort réussies, contribuant ainsi à en faire une véritable fête qui s’est achevée tard dans la nuit à la salle des fêtes de Montfermeil. Je renouvelle à tous un grand merci pour leur investissement et leur imagination.
Mais l’année 2019 fut aussi une année difficile, voire éprouvante pour la direction de l’association et pour plusieurs équipes éducatives. La solidarité de tous a été remarquable. Le décès violent d’un jeune confié au Foyer Chevreul nous a bouleversés et a constitué une épreuve pour tous. L’interpellation, totalement inattendue pour nous, d’un autre garçon dans une structure individualisée et dans des conditions très particulières auxquelles une institution comme Concorde n’est pas habituée, a été aussi source d’inquiétudes, de perturbations et d’interrogations. Enfin, un incendie volontaire dans une de nos maisons par un jeune de dix ans, s’il a montré les capacités d’intervention et de réactivité des adultes présents, n’appelle pas à la sérénité et, là aussi, laisse interrogatif.
Oui, l’année 2019 laissera un souvenir mitigé et nous avions hâte de passer à 2020. Une fois de plus je rends hommage à tous nos cadres et à l’ensemble des personnels de l’association Concorde sans lesquels, je le répète, rien ne serait possible.
Je connais l’investissement professionnel et l’engagement associatif de notre directrice générale. Elle l’a encore démontré, si besoin était, tout au long de l’année écoulée dans des circonstances parfois dramatiques auxquelles elle a fait face avec détermination et compétence mais aussi, et peut-être surtout, beaucoup d’humanité.
Avant de lui laisser la parole, je voudrais dire un merci tout particulier à la Maison Marie-Foilaine DESOLNEUX qui nous accueille aujourd’hui, à sa directrice et l’ensemble de ses collaborateurs ainsi qu’aux jeunes qui ont contribué à la bonne organisation de cette réception.
Et, bien sûr, je ne saurais terminer sans un grand merci à tous nos cuisiniers qui, ensemble, ont préparé le buffet qui nous attend dans quelques instants.
A son tour, Florence Mazerat prend la parole :
Je voudrais saluer la présence des aumôniers musulmans auprès du chef d’état-major des armées de terre et de mer, avec lesquels nous avons un partenariat pour l’un de nos dispositifs. Je suis très touchée par votre présence.
L’année écoulée a été dense, difficile, chahutée et ponctuée d’évènements parfois dramatiques.
Je voudrais en premier lieu saluer la mémoire de Gérard PRINGAULT, décédé le 16 mai dernier et qui était l’un des co-fondateurs de Concorde, avec Claude CHIROUSE ici parmi nous et remercier Monique GUITTON toujours présente, qui a tant œuvré au sein de l’association….
Récemment, la Protection de l’Enfance, dont l’Aide Sociale à l’Enfance, a été mise à rude épreuve avec la diffusion récurrente d’émissions à sensations dont la dernière, zone interdite, diffusée dimanche dernier 19 janvier tend à laisser penser que la cause est perdue, que les éducateurs sont dépassés et que, finalement, on ne fait que colmater les brèches.
Je déplore que les juges des enfants aient été les grands absents de ce reportage, car c’est bien eux, qui pour un grand nombre ordonnent les mesures de placements.
Tout n’est pas faux. Il peut y avoir de la maltraitance dans les institutions, mais à la marge, et il faut que celle-ci soit dénoncée.
Mais, chers collègues, à Concorde, la bienveillance est omniprésente, c’est une valeur au quotidien. Je vous réaffirme ici toute ma confiance.
C’est vrai qu’il y a des difficultés.
Comme l’a illustré PAVO, notre dessinateur qui nous a accompagnés tout au long de la préparation des 50 ans, les temps ont changé : nous sommes dans les années zéro fric et confrontés aux difficultés de recrutement des éducateurs, du personnel technique, pénurie souvent liée à la question de la rémunération mais pas que….
Au-delà de la question des salaires, il faut se montrer imaginatif pour donner l’envie d’avoir envie de rejoindre nos équipes, afin accompagner nos jeunes.
Tout cela n’est pas insurmontable.
Comme je le disais au début de mon propos, 2019 a été une année très particulière, empreinte de joie et de tristesse.
Nous avons été frappés de plein fouet, le dernier semestre par des évènements douloureux :
Nous avons accompagné tous ces évènements et soutenu nos salariés du mieux possible dans ces douloureuses étapes de la vie.
A l’occasion de ces épreuves, je peux affirmer qu’il y a au sein de notre Association une formidable solidarité, une entraide, une écoute, qui font que chaque salarié se sent considéré, soutenu et épaulé.
Nous avons connu aussi, et heureusement, des moments de joie, de fêtes avec les 50 ans de l’association le 28 juin dernier, événement qui a été un réel succès.
Le 1er avril, et ce n’est pas un poisson, l’association s’est agrandie avec l’ouverture du dispositif pour les mineurs et jeunes majeurs non accompagnés.
Philippe ALLARD en a été nommé Directeur, secondé par Touria MAVUMBU, cheffe de service qui a une longue expérience des mineurs non accompagnés.
En lien, nous avons procédé à des changements au niveau des cadres :
A toutes et tous, je vous souhaite de la réussite dans vos nouvelles fonctions.
Je désire, avant de conclure, adresser mes plus profonds remerciements au Président, au conseil d’administration, aux directeurs, aux chefs de service, aux éducateurs, à l’ensemble des personnels techniques, notamment nos techniciens qui interviennent sans relâche pour maintenir et améliorer le cadre de vie des jeunes et des personnels, pour leur soutien indéfectible dans les moments difficiles sans oublier mon fidèle lieutenant Yann Chatelin et ma fidèle et précieuse directrice technique Sandrine Baillergeant.
Au seuil de cette nouvelle année, je vous présente mes meilleurs vœux. Que l’année 2020 soit plus apaisée et plus douce.
Durant la réception annuelle des vœux de l’association, la directrice générale Florence Mazerat a rendu un hommage mérité à Claude Chirouse, son co-fondateur avec Gérard Pringault.
« Claude, c’est bien grâce à toi, grâce à des gens militants, qui ont donné de leur temps sans jamais compter, que Concorde existe et résiste à toutes les tempêtes. Vous pouvez être fiers ; tu peux être fier de votre œuvre.
Claude, sois certain, qu’il y a encore des militants au sein de Concorde. Je veux parler de, notre Président, des membres du conseil d’administration, des salariés et des cadres qui nous l’ont prouvé durant les évènements de 2019, sur lesquels je reviendrai.
Depuis 1969, Gérard avait été successivement directeur puis directeur général jusqu’au 1er janvier 2013, date de son départ à la retraite. Durant 44 ans grâce à sa pugnacité, son audace, ses valeurs, ce sont plus de 3 500 jeunes qui ont bénéficié d’une prise en charge éducative de qualité et à qui l’association a permis de devenir des hommes et des femmes libres de faire des choix.
Alors oui, Claude, aujourd’hui l’occasion m’est donnée au nom de tous et en mon nom, de te remercier très vivement pour tes 50 années passées à Concorde au service des jeunes, des salariés, de la vie associative, et j’espère que tu seras encore des nôtres durant de longues années. »

a fêté son premier anniversaire le 1e septembre 2019
Durant cette première année, l’équipe éducative composée de moniteurs éducateurs, d’éducateurs spécialisés, d’une éducatrice de jeunes enfants, d’une conseillère en économie sociale et familiale, d’une psychologue, a accompagné au total cent deux enfants de un à dix-sept ans au sein de quarante familles de dix communes du département.
Le placement à domicile a permis, grâce à un accompagnement intensif hebdomadaire, de ne pas séparer les fratries et de travailler avec vingt-deux fratries, dont les plus grandes comptaient cinq ou six enfants.
Sur les cent deux enfants, certains ont pu participer avec leurs parents à plusieurs actions collectives organisées par l’équipe :
Durant cette première année, l’équipe du SEPAD a pu faire appel aux différentes maisons de Concorde pour disposer de lits de repli pour un temps de 72h maximum. Cet accueil a été nécessaire pour certains jeunes afin de faire retomber les tensions, les conflits rencontrés par les enfants et parfois par les parents.
Du SEPAD, nous pouvons dire que le placement de type ADOPHE** a toute sa place au sein du département. Les neuf dispositifs ADOPHE qui existent actuellement sur la Seine-Saint-Denis s’inscrivent bien dans une démarche de protection des mineurs, de soutien et d’accompagnement à la parentalité au domicile. Ils permettent de préserver le lien familial et de maintenir l’enfant dans son milieu naturel.
Directeur
Eric BERTHERAT
* Service Educatif de Protection et d’Accompagnement à Domicile
** Accompagnement à DOmicile avec Possibilité d’HEbergement
Le colloque de l’ADC (Association de Directeurs, Cadres de direction du secteur social, médico-social et sanitaire) s’est déroulé les 26,27 et 28 Septembre à Nantes. L’ensemble des directeurs des structures ont pu profiter de ce colloque national et se mettre au travail à travers un programme dense et intéressant autour du thème de « l’être connecté ou l’E-directeur ».
Exposés, échanges, tables rondes et démonstration de robotique ont ponctué ces journées. Outre un apport théorique autour de thématiques en devenir, le colloque de l’ADC permet un travail de cohésion et liens entre les directeurs qui tout au long de l’année œuvrent souvent chacun de leur côté vers le même objectif : la réussite des jeunes que nous accompagnons.
Ce déplacement géographique permet aussi bien sûr des moments de détente, de découvertes dont chacun a pu profiter à sa manière. Ainsi, nous avons pu visiter « la fabrique de l’ile » et assister à une déambulation de leur éléphant, marionnette tractée géante, connue sur tout le territoire et donner du sens à une citation d’Aristote « Le plaisir dans le travail met la perfection dans le travail. » !
Sandrine BAILLERGEANT
Cadre Technique
Rencontre avec Philippe Allard, directeur et Touria Mavambu, cheffe de service éducatif.
Le 1er avril 2019, s’ouvrait la « Plateforme Filles et Garçons du Monde » prévue pour accueillir à terme 100 mineurs et jeunes majeurs étrangers adressés par la CAMNA. Où en êtes-vous dix mois plus tard ?
Notre habilitation nous autorise à prendre en charge des jeunes de 15 à 18 ans, et par dérogation des 18 – 21 ans. A à ce jour nous accueillons 75 jeunes, surtout des 17 – 18 ans. Nous avons une référente à la CAMNA qui travaille très bien. Nos jeunes sont hébergés en appartements diffus de 2 à 6 places, loués par l’association. Les huit éducateurs actuellement en fonction travaillent en binômes qui assurent le suivi d’environ 25 jeunes. Deux chargés d’insertion mettent en place les projets professionnels, préparent les sorties de la structure. Une infirmière, trois veilleurs de nuit, dont un à mi-temps, et trois intervenants scolaires titulaires d’un diplôme FLE, deux à plein temps et un enseignant retraité à temps partiel, complètent l’équipe.
Avez-vous rencontré des difficultés pour recruter des personnels ?
Avec une montée en charge progressive nous étoffons notre structure au fur et à mesure des arrivées. La moitié des éducateurs actuellement en poste vient de maisons d’enfants de l’association. C’est pour nous un atout car ils connaissent nos structures et sont en situation d’accueillir leurs nouveaux collègues. Disons que nous sommes épargnés, mais que nous avons mis en difficulté les autres services.
Comment se déroulent les journées de vos jeunes ?
Dès leur arrivée ils passent des tests de connaissance au CIO de Clichy-sous-Bois. Ceux qui n’ont jamais été, ou très peu, scolarisés sont dirigés vers notre atelier scolaire qui fonctionne toute l’année, y compris pendant les congés scolaires, de 9 h à 16 h. Les prises en charge sont personnalisées. Certains sont orientés vers une structure scolaire adaptée, telle une « UPE2A » ou une « Remob FLE » classe d’une vingtaine d’élèves. Ces classes existent au collège Jean Jaurès de Montfermeil. Il existe aussi une classe « NSA » au collège Romain Rolland de Clichy Sous-Bois. Nous nous mobilisons pour que tous aient accès à des structures de formation professionnelle telles les masterclass (préparatoires à l’apprentissage) du campus des métiers de Bobigny par exemple.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous vous heurtez ?
Nous avons quelques soucis d’aménagement des logements mais nous déplorons surtout que les jeunes aient tant de difficultés à obtenir des rendez-vous à la préfecture pour régulariser leur situation administrative. Les prises en charge des jeunes majeurs doivent être d’au moins six mois pour permettre cette régularisation. Il nous faut faire respecter le droit du travail car certains employeurs ont tendance à abuser de la précarité de ces jeunes. Théoriquement, nous pouvons les garder un an et demi, mais pour que l’accueil que nous assurons soit vraiment profitable il faut que celui qui nous quitte ait un emploi et un logement. Ce qui est problématique si les prises en charge sont courtes et de fait les formations non terminées.
Au plan culturel, nous avons des liens avec les Ateliers Médicis et le Chapiteau de Clichy. Les ateliers scolaires organisent des sorties éducatives. Il faut du temps pour installer une relation éducative.
Actuellement, nous concentrons tous nos efforts dans la qualité de l’accueil, l’hébergement, la formation, pour construire l’avenir.
Propos recueillis par Pierre Girault, administrateur de Concorde.
Mai 2018 : un groupe (éducateurs, secrétaires, comptables, cadres) est constitué pour participer à une formation se déroulant dans une salle à Montfermeil. Il faut y venir en jogging et nous ne savons pas à quoi nous attendre ! Comment ça va se passer et puis nous ne nous connaissons pas… il y aura des tatamis… « Il faut se rouler par terre ! », pas envie d’y aller finalement !
Atmosphère détendue, la connexion se fait dans le groupe sans compter la bienveillance de notre formatrice, Nathalie ! Nous rencontrons des difficultés à nous quitter ! Nous ne parvenons pas à mettre des mots sur ce que nous venons de vivre…. Nous sommes heureux !
Novembre 2019 : niveau 2 de cette même formation ! Une joie immense de nous retrouver et nous « blottir » dans notre bulle durant 4 jours. Des apprentissages, des échanges, du partage, des rires, une intensité que nous ne parvenons toujours pas à nous expliquer mais on s’en moque car nous sommes tellement bien tous ensembles ! Un principe, ce qui se passe dans la salle reste dans la salle.
Une seule hâte, nous retrouver en 2021 pour le niveau 3…..
Cécile JOUBAIRE
Cheffe de Service Educatif Gagny 1
L’Association a depuis plusieurs années orienté sa politique de formation vers des actions collectives transversales visant un développement des compétences d’un plus grand nombre de salariés ainsi que vers la favorisation des accompagnements VAE (Validation des Acquis et des Compétences) permettant aux salariés une reconnaissance de leur expérience par la sanction d’un diplôme d’état.
De fait, nous avons créé un partenariat actif avec différents organismes de formation :
Parallèlement, nous travaillons avec OPCO santé* (anciennement UNIFAF) autour d’actions prioritaires sur des thématiques diverses allant du droit des étrangers au travail de nuit en institution en passant par la qualité de vie au travail…
Ce listing est loin d’être exhaustif, si cet aspect de notre accompagnement des salariés vous intéresse, je vous invite à vous plonger dans le rapport d’activités 2019 lors de notre prochaine Assemblée Générale en juin 2020, vous y trouverez dans le détail toutes les actions menées.
Sandrine BAILLERGEANT
Cadre Technique
* OPérateur de COmpétences du secteur privé de la santé
Première fête de noël pour notre directeur Stéphane Martin, notre cheffe de service Amandine Dufossé ainsi que pour certains éducateurs et jeunes au sein de la maison Chevreul.
Ce fut une grande réussite tout le monde s’est laissé envahir par la magie de Noël.
Un repas succulent et convivial, une belle distribution de cadeaux par un super Père Noel et ses petits lutins plus qu’engagés dans l’organisation de ces moments féériques.
Amandine Dufossé
Chef de Service Educatif
Irène FERREIRA, notre maîtresse de maison, a choisi de rendre sa blouse pour profiter pleinement de ses proches et d’elle-même ! Elle a bien raison d’ailleurs….
C’est avec beaucoup d’émotion et de joie aussi que nous lui avons réservé une fête surprise le 12 décembre dernier. L’ensemble des jeunes et du personnel s’est retrouvé autour d’Irène afin de la remercier à sa juste valeur, la saluer dignement et lui montrer notre affection. Tous réunis autour d’une belle personne….
Irène, nous te souhaitons le plus beau à venir !
Les jeunes et l’équipe de Gagny 1 te remercient et souhaitent la bienvenue à Christine.
Cécile JOUBAIRE
Cheffe de Service Educatif Gagny 1
Du 27 octobre au 3 novembre 2019, notre séjour aux Clarines fut un vrai retour à la campagne avec des activités centrées sur la nature : visite d’une ferme pédagogique avec soin aux animaux le matin et fabrication de fromages frais l’après-midi ; construction de nichoirs à oiseaux, visite du musée des mondes polaires, promenades en forêt, découverte des villages alentours…
Nous avions à cœur de proposer aux jeunes une échappatoire aux habitudes du foyer. Pari gagné : tous ont apprécié le séjour. Nous avons été surpris des efforts de comportement de chacun, lors des activités comme dans la vie au chalet même. Aussi notre règle « un séjour sans télévision » a été bénéfique puisque, pour la première fois, nous avons pu apprécier de voir le groupe se retrouver autour de jeux de société à chaque « temps mort » dans un emploi du temps pourtant bien rempli..
… et d’hiver
Pour la seconde semaine de vacances scolaires d’hiver, du 29 décembre 2019 au 4 janvier 2020, 6 jeunes sont partis en séjour éducatif dans la maison Les Clarines du Jura, encadrés par 2 éducateurs.
Au programme : ski, patinoire, visite du musée des mondes polaire, escapade au lac de Saint Point, aux cascades du Hérisson, randonnée, balade en forêt, herbier, ferme pédagogique avec soins aux animaux et fabrication de brioches maison, château de Joux, atelier pizza, jeux de sociétés, visionnage de films.
Le séjour s’est globalement très bien passé. Les jeunes ont apporté leur contribution au bon fonctionnement du groupe et dans la gestion de la vie de la maison. Tous ont su apprécier les repas variés proposés, et comme pour le séjour précédent la télévision a été proscrite et cela n’a posé aucun souci. Au contraire, nous avons pu en profiter pour passer de bons moments ensemble autour de jeux de société.
Le succès des activités proposées souligne une fois encore l’appétit de nos jeunes pour la découverte de nouveaux horizons, de la vie rurale et des activités culturelles.
Adeline Clément
Animatrice Socio-Educatif
Le samedi 28 septembre 2019, en partenariat avec la Maison de la nature de Coubron, neuf jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux ont participé à un nettoyage de la nature. C’est action importante, qui permet de faire un geste en faveur de l’environnement, a rencontré un vif intérêt. Le groupe de jeunes a su apporter sa contribution directe à la préservation de l’environnement.
Ces quelques heures dans les champs ou la forêt ont aussi permis d’améliorer leurs connaissances sur la biodiversité : sentir du chèvrefeuille, trouver des champignons ou des araignées…
C’était aussi un moment où jeunes et adultes ont partagé des instants de complicité et d’entraide.
Sandra DENOS
Educatrice
En juillet les jeunes de la maison Aristide Briand de Gagny ont pu découvrir et visiter la région du Haut-Var. Ils ont séjourné dans un camping à Villecroze, près des Gorges du Verdon. Ils se sont initiés au canyoning ainsi qu’à bien d’autres activités.
Le soleil et la bonne humeur étaient au rendez-vous tout au long de cette aventure.
Azzedine ZIANE
Educateur à Aristide Briand