Pour les Coubronnais, Jura aoûtien à Entre-Deux-Monts
Mais quelle est donc cette destination ? Paysage bucolique, vaches et prairies verdoyantes (pas les vaches hein !). A peine arrivés et c’est l’excitation de découvrir ce nouveau lieu Les Clarines. Les jeunes dévalent en trombe les étages à la recherche de leur chambre, nous-mêmes allons à leur rencontre ; un vrai labyrinthe digne de la séquence de la pyramide dans Astérix et Cléopâtre. Puis la maison se décide à nous livrer quelques-uns de ses trésors : des chambres spacieuses, une salle de jeux, une autre avec une grande cheminée pour festoyer, une immense cuisine parfaitement aménagée pour confectionner de délicieux mets. Mais la plus belle des surprises est la découverte du jardin et du spectacle qui s’offre à nous chaque nuit : ciel parsemé d’étoiles, la lune faisant son apparition au-dessus de la forêt de sapins, forêt explorée par certains d’entre nous les jours suivants.
Lors de ce séjour la montagne a su nous offrir son silence et ses trésors avec ses roches, ses cours d’eau – le canyoning restera à cet égard dans les annales ! – et ses innombrables chemins. Initiation itinérante s’il en est, d’autant plus qu’avec une petite bande de loustics, notre randonnée sur deux jours fut probablement l’une des plus belles expériences partagées lors d’un séjour. Accompagnés d’un guide captivant tout du long, nous sommes passés par toutes les gammes d’émotions jusqu’à l’arrivée au refuge. Là, le temps s’arrêta. Tempus fugit dit-on ? Il arrive que des trouées dans le réel permettent à chacun de s’échapper. Instants magiques magnifiés par une fondue, entre adultes, entre amis, entre jeunes. Autour d’une vieille table en bois. Et le lendemain nous reprîmes notre chemin sous de légères averses. Un peu plus de fatigue bien sûr, mais tous les jeunes firent preuve d’endurance.
Mission éducative accomplie ? Le plaisir, le cadre, les efforts et la présence de chacun ont permis de dépasser allègrement le cadre éducatif pour simplement signifier des instants de vie. Vous l’aurez compris, ce transfert fut beau, intense, riche… Comme ce « foutu » métier !
Denis Baron et Francis Sigiscar, éducateurs