La lettre n°75

La lettre n°75Vie des maisons

Noël aux Clarines pour La Caravane

Nous sommes partis quelques jours aux Clarines pour le Nouvel An : 7 jeunes, 2 adultes. A notre arrivée, la neige nous attendait. Les jeunes ont profité pleinement de leur séjour. La Covid étant toujours présente, nos activités se sont tournées vers des batailles de boules de neige et un concours de bonhomme de neige. Ce fut un temps de farniente et de ressourcement auprès de la cheminée qui a fonctionné à plein régime : merci pour le bois. Jeux de sociétés et bons moments festifs ont complété notre emploi du temps. Le changement d’air a été bénéfique pour tous. Les jeunes ont tous demandé à revenir aux Clarines pour un autre temps de vacances.

Catherine LETOURDU, Directrice

 

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Un réveillon à la ferme

Du 26 décembre au 2 janvier, 6 jeunes du DAP ainsi que 3 éducateurs ont passé une semaine en plein cœur d’une ferme pédagogique réaménagée dans la région de PROVINS. Malgré une météo capricieuse et des températures fraiches le groupe a pu profiter pleinement du cadre au milieu des dindons, des ânes et autres moutons à seulement 80 Km de chez eux. Nous avons prévu d’y retourner au printemps prochain.

Un vrai bol d’air en cette période de crise sanitaire

Salin AISSA, coordinateur

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Noël dans les maisons

Toutes les maisons ont fêté Noël, dans la joie, la bonne humeur… et la prudence.

Le Père Noël était présent partout.

Dans la  maison  Aristide  Briand si le  buffet est  dans la salle  à manger, le  père Noël est  près de la  cheminée.

Dans la maison  Marie Foilaine  Desolneux de  Coubron, une  belle table avec espaces  réglementaires  et de tendres Pères Noël

Les gourmandises de Gagny 1Au relais ados filles, toutes se sont mises  sur leur « 31 » pour attendre le Père Noël

Au relais ados garçons le père Noël  n’a pas oublié les éducateurs

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Les chargés d’insertion professionnelle de Concorde

Il y a deux ans, dans La Lettre 71 du premier semestre 2019, nous dressions le portrait de Patricia, ancienne intervenante de l’atelier scolaire devenue « chargée de mission », accompagnant des jeunes de nos maisons sortis du système éducatif et des mineurs non accompagnés. Avec l’ouverture le 1er avril 2019 de la Plateforme Filles et Garçons du Monde (on dit PFGM à l’interne) prévue pour accueillir jusqu’à 100 jeunes mineurs non accompagnés et qui en recevait déjà 85 en décembre, deux nouveaux chargés d’insertion ont rejoint Patricia. Certes, Sévérine et Vincent sont nouveaux dans leurs fonctions actuelles, mais ils connaissent bien l’association et ses valeurs puisque tous deux étaient auparavant éducateurs dans les maisons de Gagny. Si tous trois sont installés dans la maison des Myosotis à Montfermeil, au siège de la PFGM, ils passent beaucoup de temps à l’extérieur avec les entrepreneurs et les services de l’état. Les jeunes qu’ils accompagnent disposent avec l’Atelier scolaire qui fonctionne avec trois intervenants aux Myosotis et un supplémentaire au Vieux Chemin de Coubron, d’un outil essentiel pour ceux qui ne parlent pas encore le français ou le maitrisent très mal, car la barrière de la langue est un très gros obstacle à surmonter. Pour y parvenir, les plus jeunes ont parfois la chance d’intégrer une unité pédagogique pour élèves allophones en collège, les « UPE2A ».

Formant une véritable équipe, les conseillers mettent en commun leurs réseaux d’employeurs, utilisant au mieux les possibilités pour les jeunes de préparer leur insertion scolaire et professionnelle : signature de conventions de stages qui permettent de découvrir une activité professionnelle, inscription dans un CFA, contrats d’apprentissage ou de professionnalisation… Ils les accompagnent dans leurs démarches administratives, un parcours semé de nombreux obstacles, et ils dégagent les employeurs des formalités souvent complexes en prenant en charge la constitution des dossiers. Ils sont avec eux dans les démarches nécessaires à leur sortie de service, particulièrement dans l’accès au logement. Sans eux, la PFGM dont c’est la vocation, ne pourrait pas devenir le tremplin vers l’insertion sociale et professionnelle.

Si les jeunes sont majoritairement motivés, il faut néanmoins les stimuler, leur faire prendre conscience des réalités économiques, des difficultés pour accéder à un emploi, de la nécessité de se former, leur apprendre à se présenter à un employeur… et tout cela en très peu de temps, puisqu’ils arrivent entre 16 et 18 ans et sont censés devenir autonomes à 18 ans. Pas étonnant donc que des sortants en situation difficile continuent parfois de garder le contact.

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Les jeunes des Sorbiers en Ardèche !

Le chef de service nous informe que la maison du Jura est déjà réservée pour les vacances de la Toussaint. Où irons-nous pour un séjour sportif ? Après de longues recherches sur internet, nous avons trouvé le lieu idéal pour les jeunes : un gîte de France avec une vue incroyable ! Validation du projet, appel, réservation nous voilà partis une semaine, du 24 au 31 octobre en Ardèche, non loin du Pont d’Arc.

 

Du lundi au dimanche, que du bonheur pour les jeunes et les adultes ! Au programme : canoë, randonnée pédestre et VTT, équitation, accrobranche. Cependant, l’équipe éducative a dû réajuster la fin du séjour à l’annonce du confinement et d’un potentiel cas Covid. Au revoir la visite de la grotte Madeleine, et bonjour le re-confinement !

Malgré ce séjour intense et fort en rebondissements, nous avons vécu des moments agréables, de partage et d’échange.

ABANO Martin, PEREIRA Marina, éducateurs spécialisés

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Le Nord Pas-de-Calais a séduit les jeunes de Coubron

Avec sept jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux nous sommes partis pendant une semaine, du 17 au 25 octobre 2020, à Boulogne-sur-Mer dans le Pas de Calais.

Ce fut l’occasion de pratiquer des activités sportives comme le char à voile sur les magnifiques plages de sable fin, ou encore une balade en vélo. Les activités culturelles n’ont pas été négligées, avec la visite du musée de Boulogne-sur-Mer, de la crypte de la basilique Notre-Dame, l’une des plus grandes de France, et du « Nausicaa », le plus grand aquarium d’Europe.

Nous avons aussi découvert la gastronomie locale, depuis les fruits de mer en passant par les fromages typiques du Nord de la France, et les pâtisseries gourmandes, gaufres et tartes au sucre.

Le gite qui nous accueillait était spacieux, tous s’y sentaient bien et auraient volontiers prolongé le séjour. La plupart des jeunes retourneraient bien à Boulogne-sur-Mer durant les vacances de printemps ou d’été.

Yacare et Christophe, éducateurs et accompagnateurs du groupe

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Des médailles de Concorde pour nos jeunes diplômés 2020

Depuis sept ans, nous avions pris l’habitude de réunir à la rentrée scolaire tous les jeunes ayant passé avec succès l’examen de fin d’année leur donnant droit à un diplôme sanctionnant leur scolarité. Cette année, Covid oblige, cette sympathique manifestation n’a pas pu se dérouler dans les conditions habituelles, mais chacun a reçu sa médaille, une création originale et personnalisée, réalisée par La Monnaie de Paris, à l’occasion des Noël organisés dans les maisons fin décembre.

Le président de Concorde, Claude Chirouse et des membres du conseil d’administration étaient présents, aux côtés des personnels, pour saluer ces jeunes et leur remettre ce joli cadeau qui récompense les efforts fournis.

40 jeunes, accompagnés par leur éducateur référent, ont été mis à l’honneur pour avoir obtenu les diplômes suivants :

  •   7 bacs : 1 bac STMG, 1 bac S, 1 bac ES, 3 bacs pro (2 Gestion administrative), 1 accompagnement soins et services à la personne), 1 bac STI2D,
  • 14 brevets des collèges (dont 1 mention AB, 1 mention B et 1 mention TB),
  • 15 CAP (1 boulangerie, 1 carrelage, 1 carrelage mosaïque, 2 carrosserie, 2 cuisine, 3 électricité, 1 fleuriste, 1 mécanique auto, 1 menuiserie, 1 pâtisserie, 1 peinture),
  •   2 BEP : 1 vente, 1 accompagnement soins et services à la personne
  •   2 CFG

 

Ces cérémonies, jumelées avec les arbres de Noël dans chaque maison, ont été un vrai moment de convivialité avant un peu de repos pour mieux poursuivre une année scolaire chamboulée par les contraintes sanitaires. Elles ont été l’occasion de rappeler que le taux de réussites aux examens des jeunes des maisons Concorde s’inscrit parfaitement dans les moyennes nationales quand elles ne sont pas supérieures.

 

 

 

Un grand MERCI aux éducateurs, à tous les personnels de l’association pour leur engagement et félicitations aux jeunes dont le travail a été récompensé.

Pierre Girault, vice-président de Concorde

 

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L’évaluation interne, un outil de réflexion collective

Notre seconde évaluation interne s’achève, nous avons fait le choix d’établir un document commun pour l’ensemble des MECS. Nous avons été accompagnés tout au long de ce travail par Laurent BARBE, consultant du cabinet CRESS qui en a présenté les principales conclusions par visio conférence lors de l’assemblée générale du 24 septembre.

La démarche a permis de faire apparaître un certain nombre de points forts mais aussi certaines limites que nous connaissions déjà !

Des points forts

Au-delà de certaines différences qui existent entre les structures, plusieurs constats ont pu être faits concernant :

  •  la cohérence globale du fonctionnement des structures par les outils et l’animation mis en place par le siège,
  • l’approche éducative attentive aux jeunes et aux familles, dont ceux-ci ont témoigné en mettant en avant le sentiment de sécurité vécu dans le placement et le soutien apporté par des équipes réactives,
  • la capacité à accueillir des fratries et à garder un lien fort avec les jeunes,
  • la capacité à s’inscrire dans des partenariats positifs attestée par l’ensemble des réponses obtenues,
  • l’utilisation régulière des outils associatifs pour favoriser les démarches d’insertion, baisser la pression, éviter les sorties « sèches » et les exclusions.

De ce point de vue, les données montrent la capacité des structures à limiter les exclusions et à utiliser le réseau des autres structures. Ainsi en 2019, sur 170 jeunes accueillis, on compte 24 transferts provisoires dans un autre établissement de l’association et 10 changements définitifs dont 6 à la suite des transferts provisoires.

Les propos des jeunes ont valorisé la volonté associative d’une ouverture sur des loisirs, des voyages, des séjours qui jouent souvent un rôle initiatique leur permettant à la fois d’échapper momentanément aux difficultés de leur situation et de s’ouvrir vers de nouveaux horizons.

Le confinement a montré que les MECS ont pu mettre en place, malgré l’impréparation générale, une organisation efficace, renforcée par les mutualisations organisées par le siège. Elle a permis de contribuer à une continuité de l’action éducative sans qu’aucun des jeunes ne soit contaminé, ni ne fugue.

Elle a confirmé l’engagement des équipes et leur capacité d’adaptation à des situations inattendues.

Des limites et des difficultés

Concernant les équipes, la situation est assez contrastée selon les structures. Si une partie des professionnels est stable, on observe un renouvellement assez important (et normal dans ce secteur). Des difficultés de recrutement sont évoquées comme dans l’ensemble du département et pèsent parfois et nécessitent un travail de formation à renouveler en permanence. Elles ont conduit l’association à adapter de manière intéressante les recrutements à d’autres formations (EJE, adjoints d’animation, auxiliaire de vie pour un enfant en grande difficulté…).

Les locaux des MECS ont l’avantage commun de disposer d’espaces verts, mais des limites sont à pointer en termes de nombre de chambres individuelles et de sanitaires collectifs, qui génèrent certaines contraintes et risques.

Si l’action est clairement personnalisée, les modalités de formalisation restent à améliorer pour en faire un véritable outil de structuration de l’action éducative et des relations avec les jeunes et leurs familles. Un travail commun a été engagé et reste à conforter.

L’action bute sur des difficultés, découlant des situations familiales parfois très dégradées qui entrainent une présence importante en week-end de jeunes n’ayant pas de possibilité de sortir de la structure. Cela pourra supposer de développer de manière mutualisée des propositions permettant aux jeunes concernés de s’aérer, sortir de la structure, ne pas être tout le temps conduits à voir leurs camarades sortir…

Elle rencontre également des difficultés à mettre en œuvre une sortie avant les 18 ans des jeunes confiés, conformément au cadre nouveau fixé par le département. Si cette attente du département a fait évoluer les pratiques en anticipant plus l’autonomisation de ceux-ci à la sortie, elle génère une certaine angoisse, des difficultés qui se traduisent par une augmentation forte des demandes de dérogation.

Des perspectives communes

Différentes améliorations du fonctionnement des structures pourraient faire l’objet d’un travail collectif concernant :

  • la formalisation des projets d’établissement sur une base commune notamment pour fédérer les équipes, créer et recréer une cohérence,
  • la poursuite du travail autour des projets personnalisés,
  • la mutualisation des compétences permettant de pallier les limites des dynamiques actuelles de formation
  • la mise en place d’un système d’informations commun,
  • le travail en réseaux pour apporter un soutien face aux difficultés rencontrées (soin, loisirs, etc.).

Enfin, le confinement a montré la nécessité impérieuse de développer les capacités à former les jeunes à l’utilisation des outils numériques dont l’importance est apparue fortement.

Nous pouvons nous féliciter de ce qui a été souligné en termes d’accompagnement, de sentiment de sécurité et de partage !

Nous savons à quelles tâches nous atteler dans les 5 années à venir. Ces axes d’améliorations et de formalisations sont déjà en réflexion de travail au sein de nos équipes.

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Vacances à TAVANT pour la maison Chevreul

Nous revoilà, l’équipe de Chevreul, partie pour un nouveau séjour du 25 au 31 octobre.

Cette fois, direction l’Indre et Loire, dans le petit village de Tavant, entre Poitiers et Saint-Aignan pour un groupe de sept jeunes et deux éducateurs. Nous avons eu la belle opportunité de résider au gîte Elisandre, qui dispose d’une piscine chauffée.

Nous sommes allés visiter le zoo de Beauval à Saint-Aignan ainsi que le Futuroscope à Poitiers : de belles découvertes ou redécouvertes partagées avec notre groupe de jeunes.

Les jours de pluie, nous avons pu profiter de la piscine du gîte. L’annonce du nouveau confinement nous a malheureusement empêchés de visiter la forteresse de Chinon, pourtant très proche, mais nous la réservons pour une autre aventure.

C’est sur une note nostalgique que nous avons quitté le gîte, mais avec la tête pleine de souvenirs…

En espérant que l’opportunité de repartir se présentera rapidement, afin que nous puissions vous raconter encore les aventures de l’équipe Chevreul…

A bientôt…

Stéphanie Dos Santos, éducatrice

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Les chevaliers de la maison Chevreul

Confinement ou pas, les activités artistiques sont toujours là !

La maison Chevreul a fait un bond de quelques siècles dans le passé… pour revenir au temps des châteaux forts, avec une initiation à l’escrime médiévale. Les jeunes se sont mis dans la peau d’un chevalier et/ou d’un viking, le temps d’une soirée !

Ils ont également pu croiser le fer comme des mousquetaires, et cette aventure n’est pas la dernière !

Mesdames, messieurs, en garde !!

Martin RIVA, éducateur spécialisé

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DAP, les jeunes deviennent menuisiers, peintres et décorateurs

Pendant le mois de novembre, les jeunes du DAP ont réalisé une jolie table basse avec un touret industriel. Encadrés par un moniteur éducateur, ils ont appris à se servir des outils et machines de menuiserie, ainsi que de rouleaux, pinceaux, teintes, vernis, anti rouille et pochoir, pour l’aspect décoratif.

Une magnifique démarche éducative et écologique qui a séduit ses participants.

Youssef Abdoune, moniteur éducateur.

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L’équithérapie, beaucoup mieux qu’un « remède de cheval »

Un contact avec le centre équestre du Pin association Révérence avait été pris en juin 2020 afin de mettre en place un partenariat. Cette rencontre a permis en septembre d’inscrire 5 jeunes de l’association à des séances d’équithérapie à raison d’une par semaine.
L’équithérapie ou thérapie médiatisée par le cheval, facilite l’expression de soi et de ses émotions. Le cheval à ce moment est le miroir de l’Autre. L’animal agit en fonction de ces émotions. Le cheval aide à améliorer la confiance en soi, à porter un regard nouveau sur soi et sur les autres. Le cheval invite à créer du lien. Il apaise, par sa chaleur, son calme quelquefois, son regard dénué de toute forme de jugement. Le travail aux écuries par exemple permet de fixer la relation entre le cheval et le jeune ; il devient responsable. L’équithérapie est également une autre manière de communiquer, de découvrir de nouvelles sensations. Il n’est pas nécessaire de savoir monter ou d’avoir des appétences pour l’équitation pour prétendre à l’équithérapie. Cette pratique a permis à certains jeunes de s’apaiser au contact du cheval mais également de lâcher prise. Cette nouvelle expérience fait partie d’un panel de prestations de soins. En effet, des séances de sophrologie, d’ostéopathie ont également été prodiguées aux jeunes de l’association, ceci afin de diversifier les accompagnements sur le bien-être.

Rachel Emonot, directrice de la maison Marie-Foilaine Desolneux

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Les vacances de Toussaint 2020 pour La Caravane,

Les Clarines pour sept jeunes du 24 au 31 octobre….

Un séjour dans le Jura, ça fait toujours du bien. Des p’tits nouveaux découvrent et les plus anciens sont dans la transmission. Les Clarines, c’est la nature, l’espace, les balades mais aussi Claudette et Dédé, ces chers voisins.

 

…. et Halloween pour tous

Au retour du Jura le 31 octobre, le groupe resté sur place à Villemomble s’est affairé pour la préparation d’Halloween. Tous les enfants se retrouvent et maquillage qui fait peur oblige. C’est trop bien de faire et de se faire peur.

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Les chiens de La Caravane

Tous trois ont des maîtres salariés de l’Etablissement. Autant vous dire qu’ils connaissent bien les lieux, coins et recoins, qu’ils en ont vu passer des enfants et qu’ils sont bien au fait des situations. Bah oui, ils participent aux réunions !!! il faut bien savoir qui a besoin de câlins ou de se dépenser.

Chacun d’eux a grandi à La Caravane, leurs caractères sont très différents mais ils s’entendent parfaitement et évoluent en harmonie avec les enfants.

Idylle est sans doute la meilleure gardienne, elle veille et prévient dès qu’un-une inconnu-e se montre. La nourriture est sa passion. Elle obéit quand elle veut.

Oscar, c’est un gentil, un doux, un tendre. Il était destiné à servir d’appât aux requins à La Réunion. Il a été sauvé par une association. Très attaché à son maître, et on comprend pourquoi, il lui voue un attachement sans borne. Ce n’est pas un rebelle et il a intégré les règles.

Paneer, encore jeune, pour lui tout est jeu. C’est aussi un gentil mais, vu son gabarit, il doit apprendre à maîtriser ses marques d’affection et sa force. Il a sa maîtresse mais il aime tout le monde. Son éducation, qui n’est pas terminée, a amené à différentes situations avec les enfants, surtout les petits.

Pour les enfants, leur question essentielle a été : comment on éduque, on interdit sans taper ?

C’est ainsi, qu’un jour, un petit demande à me parler. Il s’installe dans le bureau, Paneer est présent avec une seule et unique envie, jouer avec le petit. Comme il s’agite dans tous les sens, ce qui ne facilite pas l’échange, je me lève et dit « ça suffit Paneer ». Le petit me regarde me diriger derrière mon bureau et me dit « tu vas faire quoi, tu vas le taper ? ». Je réponds que non mais que Paneer doit faire un exercice pour se calmer. Je lui mets son collier et l’exercice est qu’il doit rester assis sans bouger, ce qu’il fait. Nous reprenons la conversation avec le petit mais il est intrigué par la scène. Il me dit « c’est tout ce que tu fais ? » et ma réponse est « oui, tu vois, il est sage ». Alors le petit me demande « tu veux que je te montre comment il fait mon papa ? », j’hésite un peu puis lui dit « oui ».  Alors, il attrape Paneer par son collier et le soulève, ce que j’arrête très vite. Le petit continue « bah moi, quand on n’est pas sage mon papa il nous tape ». Il me demande alors « je peux essayer comme toi ? » Nous échangeons nos places ; lui tient Paneer par sa laisse et moi assise. Paneer ne bouge pas, reste sage, assis. Avec le petit nous engageons la conversation sur la manière de se faire obéir, sans violence. Le petit fait le lien avec lui et les autres enfants de son groupe, « ici on tape pas ». Et je lui réponds « non, on tape pas, ni les enfants, ni les chiens ; tu vois il t’écoute même si tu es un enfant, tu ne t’énerves pas et lui non plus et comme ça on peut parler ». Le petit est sorti du bureau, vaillant, et s’adressant au groupe « et bah moi, Paneer il m’écoute ».

D’autres situations, nous ont amenés à comprendre, outre qu’ils soient des compagnons de jeux, des confidents, parce que ça aussi nous l’observons régulièrement, les chiens participent de l’accompagnement des enfants. Les limites que chaque maître leur pose, la manière dont ils sont repris, sont autant d’expériences partagées avec les enfants. Une séance avec l’éducateur canin sur place, uniquement avec les enfants, leur a permis d’apprendre les gestes, le ton à adopter, l’attitude à tenir pour se faire obéir et atteindre une certaine maîtrise dans la relation sans violence mais fermement. Et ça marche, ils savent faire.

Merci Idylle, Oscar, Paneer, les permanents, mais aussi Bolliwoo, Biscotte, Perle, Lady les intermittentes, nos fidèles et précieux aide-éducateurs/médiateurs/assistants d’éducation/animateurs sportifs/surveillants/câlineurs et bien plus encore.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

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Le DAP choisit la Normandie

Du 25 octobre au 1er novembre, pendant la deuxième semaine des vacances de la Toussaint, deux de nos jeunes de la maison de Chelles du DAP (Dispositif d’Accueil Personnalisé), accompagnés de deux éducateurs, sont partis à Criquetot-L’Esneval en Normandie, à 9 km de la mer, entre Le Havre et Fécamp. Ce fut l’occasion de s’émerveiller devant la beauté des sites naturels tels que les falaises d’Étretat et de découvrir les très jolies villes normandes d’Honfleur et de Pont-Audemer.

Tous ont pu respirer à pleins poumons l’air marin lors de longues balades en bord de mer, et s’adonner à des activités ludiques telles qu’une bataille d’archers ou encore du Swincar, véhicule de loisir électrique tout terrain.

Les deux derniers jours ont été marqués par la décision gouvernementale de reconfinement, qui n’a pas eu un réel impact sur nos jeunes car le gite était doté d’un grand jardin avec une table de ping-pong, et disposait d’un baby foot et de jeux de société, ce qui nous a permis de passer des moments conviviaux.

Youssef Abdoune, moniteur éducateur

La lettre n°75Vie des maisons

Des jeunes de Chevreul dans le Jura avant confinement

La première semaine des vacances d’octobre, plus exactement du 17 au 24 octobre, avec mon collègue Thibault, nous avons organisé un séjour éducatif pour un groupe de 7 jeunes dans la maison du Jura « Les Clarines », en Bourgogne Franche-Comté.

Nous avons eu l’opportunité de profiter du très beau paysage jurassien, avec ses montagnes, ses rivières, lacs, et cascades. Nous avons mis en place des activités éducatives, culturelles et ludiques, avec une balade à cheval et en calèche, la visite du Château de Joux, du Musée du Jouet de Moirans, de la ferme pédagogique « La Batailleuse », où, avec les jeunes nous avons fabriqué et dégusté du fromage aromatisé aux herbes.

Les jeunes ont été très attirés par les vaches, très nombreuses dans cette région d’élevage et de fromages réputés. Ils ont nourri celles du voisin.

Ce temps de « mini liberté », avant le retour du confinement et la reprise de l’école fut une belle occasion pour créer des liens avec des jeunes que nous venions d’accueillir dans la maison d’enfants.

Depuis notre retour au foyer, nous poursuivons notre travail éducatif, en les accompagnant au quotidien, vers l’autonomie, dans leur scolarité et dans leurs besoins et leurs difficultés.

Samuil CACUCI, Éducateur

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Octobre à l’île d’Oléron pour des jeunes d’Aristide Briand

Du 18 au 25 octobre 2020 sept jeunes de la maison Aristide Briand ont rejoint le camping Le Suroit, de Saint-Georges d’Oléron, à l’ouest de l’île. La mer à proximité, et son cycle de marées a été une découverte pour tous.

Ils ont pratiqué des activités très variées et qu’il s’agisse des courses, des ateliers cuisine individualisés, des activités sportives, en passant par la pêche aux crabes à marée basse, nos jeunes s’en sont donnés à cœur joie.

L’accrobranche ou encore le Paint Ball dans le parc aventure du Château de la Gataudière à Marennes, la balade stand up en paddle sur le site naturel de la Nouette, ont permis à chacun de se défouler, de trouver l’apaisement et une certaine autonomie.

En bref, une semaine très agréable pendant laquelle les valeurs que nous voulions développer chez les jeunes, comme le respect et la solidarité ont été partagées.

Tout cela dans le très beau cadre de l’île d’Oléron.

Un grand merci à l’AEPC, ce séjour restera inoubliable.

Mounir JAABIRI et Cassandra RODRIGUES – éducateurs spécialisés

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Merci M. Junqua

Mado Charbonnier, fidèle adhérente de Concorde, et ancienne directrice de l’AVVEJ 93 (Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes) nous a adressé, à l’attention des personnels, des adhérents et membres du CA, le témoignage qui suit de sa rencontre avec Alain Junqua. Nous le publions avec son accord.

« Je suis arrivée à Bobigny pour prendre la direction d’un service d’AEMO en Janvier 1990. Je suis allée me présenter aux magistrats et en premier lieu au Président du Tribunal pour Enfants : un certain M. Junqua. Il m’a reçu sur rdv, bien sûr, il n’était pas homme à négliger la forme. Notre entretien a duré une heure et demie ; le bougre voulait savoir à qui il aurait à faire et s’il aurait envie de faire affaire ; en effet il s’arrangeait, l’air de rien, pour que de la discussion apparemment banale, jaillisse l’essentiel : les valeurs, le respect de la loi, de la place des jeunes : avant ou après celle des éducateurs? L’espace pour l’humour, bref nous nous sommes quittés poliment mais j’étais certaine que cet homme serait un soutien dans ma fonction, je dirai familièrement que nous parlions pour l’essentiel, dans le travail éducatif, chacun depuis sa place, la même langue.

Et très vite il m’appela pour trouver « la solution » pour un jeune incarcéré incasable. Magistrat exigeant, tenace, toujours gentil et compréhensif mais…mais en attente de résultat et ferme sur cette attente, tant chez M. Junqua l’humain était présent ; pas naïf, non, mais tout faire pour que ça bouge, ça dérange un peu.

Durant ces quelques années de travail commun où il me fit l’honneur de me faire confiance pour gérer des situations complexes, je l’ai rarement vu en colère, même dans nos discussions au cours desquelles nous n’étions pas d’accord ; il savait discuter, écouter et décider, s’en excusant parfois.

Lorsque, bien plus tard, je l’ai retrouvé Président, j’étais tout simplement ravie et fière d’être membre de cette Association ; je pense qu’il a participé sans le savoir à ce que j’adhère aussi aisément à l’AEPC où je me sens naturellement à l’aise. J’avais plaisir, lors de chaque rencontre, à croiser ce sourire, à vivre cette embrassade pudique et chaleureuse, à entendre cet air perpétuel comme une chanson dont on connaît les paroles, convaincu, humaniste.

Pour finir il nous faut retenir, après le départ de M. Junqua qu’être gentil, loin d’être un signe de faiblesse, est une force; la gentillesse est un sentiment noble qui lui ressemblait tellement bien. »

Le 16 novembre 2020