Catherine Letourdu

La lettre n°81Vie des maisons

HALLOWEEN : quand Les Sorbiers invitent La Caravane

Ce 31 octobre 2023, les enfants de La Caravane était invités par les jeunes des Sorbiers pour un goûter d’Halloween. Nos hôtes avaient préparé un bel après-midi avec une sorcière pour nous accueillir, puis une chasse au trésor avant de clore la fête par un magnifique buffet.

Les jeunes des Sorbiers ont tout fait pour donner le grand frisson mais ils étaient aussi aux petits soins pour les enfants de La Caravane. Beaucoup d’attentions de la part de ces sympathiques grands dadais.

Le buffet de bonbons et autres friandises a remporté un franc succès : même pas besoin de faire du porte-à-porte pour quémander dans le quartier, tout était aux Sorbiers ! Avaient-ils dévalisé tous les commerçants alentours ?

Les enfants de La Caravane ont passé un excellent moment puis sont vite rentrés préparer  leurs festivités de la soirée.

Un grand merci aux jeunes, aux éducateurs et à l’équipe encadrante des Sorbiers.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

Qu’en disent les jeunes aux Sorbiers ?

Le 31 octobre, nous avons célébré Halloween au foyer « Les Sorbiers » en compagnie des enfants de la maison La Caravane, notre voisine. Pour cette journée nous portions des costumes effrayants et nous avions préparé des décorations terrifiantes et de délicieuses friandises !

Les enfants ont participé aux jeux et activités préparés pour l’occasion, renforçant ainsi les liens entre Les Sorbiers et La Caravane.

Témoignages

Sémy : J’ai adoré l’événement, c’était génial de partager ce moment avec tout le monde. J’ai déjà hâte d’être à la prochaine fête d’Halloween aux Sorbiers !

Acyl : C’était super, j’ai passé un super moment. J’ai vraiment aimé rencontrer tout le monde, c’était une expérience incroyable.

Mohammed : Pareil pour moi, j’ai vraiment apprécié cette rencontre. J’ai hâte de revivre ces moments de joie et de partage à la prochaine fête.

Issam : C’était vraiment chouette. J’ai adoré l’ambiance et l’interaction avec tout le monde. Vivement la prochaine fête d’Halloween, c’était top ! »

La lettre n°77Vie de l'association

Les directeurs ont manifesté place du Palais Royal

Vendredi 4 février Concorde s’est associé à la mobilisation des dirigeants et administrateurs du secteur associatif, à l’appel des syndicats employeurs NEXEM, FEHAP, URIOPSS… pour défendre le « SEGUR POUR TOUS », l’attractivité du métier et lutter contre la crise des métiers de l’humain.

C’est une grande première et nous étions nombreux peut-être 400 à 500, directeurs généraux, directeurs d’associations, directeurs d’établissements tous secteurs confondus, protection de l’enfance, handicap, personnes âgées, prévention spécialisée, insertion/logement…

Cette initiative avait pour objectif d’alerter les pouvoirs publics sur les difficultés croissantes de recrutement, les problèmes de sous-effectifs et de réclamer un traitement plus équitable pour tout le secteur. Les professionnels engagés, auprès des publics en difficulté, se retrouvent de plus en plus souvent dans une grande précarité. Leur salaire ne leur permet pas de vivre dignement. A tous les niveaux d’encadrement, la charge mentale est devenue « surcharge », les pouvoirs publics n’ont aucune propension à la bientraitance de ces personnels des services et établissements qui la mettent en œuvre tous les jours auprès des équipes et des publics accueillis. Quel paradoxe !

Nous réclamons plus de moyens humains et financiers.

Pour tout le secteur associatif, il est urgent de se mobiliser pour ne pas donner raison à ce proverbe : « Le meilleur moyen d’avoir les mains libres pour gouverner, c’est de semer la discorde parmi ses opposants ».

Restons unis et solidaires pour défendre les équipes en place et à venir, les publics que nous accueillons et préparer l’avenir.

Laurence Nominet, Catherine Letourdu, directrices d’établissements de Concorde, Florence Mazerat, directrice générale

La lettre n°77Vie des maisons

Deux séjours pour La Caravane pendant les vacances d’automne

En Normandie, on devient autonome mais on ne reste pas loin les uns des autres. Les sept jeunes vacanciers avaient tout organisé depuis des mois : leur destination, leurs activités, leurs repas et même le budget pour un séjour de détente mais tout en responsabilité. La visite du Mémorial de Caen les a particulièrement impressionnés.

Aux Clarines, dans la maison du Jura de Concorde, on embellit, on prend soin des lieux. Les jeunes n’ont pas chômé ; il devenait difficile de les en faire sortir. Ils ont lessivé, décapé, rénové, peint… et même créé une nouvelle fresque. Une belle journée de plaisir en Cani Traineau leur a tout de même permis de prendre l’air. Etonnant non : même en vacances, comme dans la vie quotidienne à La Caravane, des chiens sont de la partie !

Catherine Letourdu, directrice

la lettre n°76Vie de l'association

Journées Nationales d’Étude et de Formation 2021

Nous voilà partis mercredi 6 octobre pour rejoindre Bordeaux et participer aux JNEF 2021 organisées par l’ADC, (Association de Directeurs, Cadres de direction du secteur social médico-social et sanitaire) qui se tient à la Cité Mondiale jusqu’au 8 octobre, sous le thème d’une « orchestration commune social, sanitaire, médico-social ». Nous étions six « Concordiens ».

Après une rapide installation, Hôtel et JNEF côte à côte, en route pour nourrir nos méninges. Un après-midi de mise en bouche par des interventions sur l’histoire des différents champs et la notion de parcours.

Le lendemain, nous avons tous été saisis par l’émotion avec le témoignage de Stéphanie GEYER-BARNEIX, championne du monde de sauvetage, qui a traversé l’Atlantique, de l’ile de Cap-Breton au Canada à Capbreton dans les Landes, en Paddle board, avec deux coéquipières. Mais outre cet exploit sportif en lui-même, il faut savoir que cette sportive s’est battue et se bat encore aujourd’hui contre une maladie qui ne cesse de récidiver ses attaques. Une belle leçon de courage, un bel exemple d’un travail d’équipe, une idée de l’aventure collective où chacun de sa place, avec ses forces et ses faiblesses, avance dans la même direction pour un même but.

Nous ne détaillons pas tout mais nous retenons aussi, qu’à ce jour, un référentiel d’évaluation commun social/médico-social est en cours de test par l’HAS (Haute Autorité de Santé). Pas bien concluant dans l’immédiat selon des évaluateurs de longue date car à vouloir niveler, quel que soit le champ d’intervention, le public concerné et les actions à mener, il est à craindre de passer à côté de l’essentiel, à savoir le dispositif concerné répond-t-il aux besoins des personnes bénéficiaires ? Une autre intervention est venue clarifier la distinction à faire entre inventer et innover. Nous vous laissons y réfléchir avec cette piste que ce sont les bénéficiaires de nos accompagnements qui feront de nos pratiques inventées des innovations.

L’équipe du COPIL Ile de France s’est montrée très attentive à l’ensemble de la manifestation car c’est J – 11 mois pour les JNEF 2022, les 21, 22 et 23 septembre à l’UNESCO Paris. Sa présentation le jeudi a été appréciée, à la fois sérieuse dans sa préparation, elle a été joyeuse dans la forme.

Ces trois jours ont été ponctués de moments festifs, l’occasion de retrouvailles ou de nouvelles rencontres et, pour la délégation de l’AEPC, un temps de partage, mais aussi de prises de contact au stand de différents prestataires comme InterConsult (dossier informatisé), SODEXO (pour les JNEF Paris) …

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

 

la lettre n°76Vie des maisons

De généreux lycéens avec La Caravane

La Classe de 1ère STMG du Lycée Blaise Cendrars de Villemomble a réalisé un généreux travail de collecte. C’est une classe très active en actions solidaires, grâce aussi à l’engagement de Madame Stoque, proviseure ; Madame Guillauby, leur professeure d’économie gestion, et Monsieur Festa, documentaliste de l’établissement. Avec notre président, Monsieur Chirouse, nous avons pris plaisir à rencontrer ces jeunes le lundi 8 février et à leur présenter les missions de l’AEPC, qu’ils avaient mises à l’honneur par un affichage de La Lettre.

A mon retour à la Maison d’Enfants La Caravane, les enfants étaient ravis de ces nouveaux jouets, jeux de société et livres.

Un immense merci à ces lycéens et l’équipe pédagogique qui les soutient. Nous avons promis de nous revoir, alors à très bientôt.

Catherine Letourdu, Directrice, le 15 mars 2021

La lettre n°75Vie des maisons

Noël aux Clarines pour La Caravane

Nous sommes partis quelques jours aux Clarines pour le Nouvel An : 7 jeunes, 2 adultes. A notre arrivée, la neige nous attendait. Les jeunes ont profité pleinement de leur séjour. La Covid étant toujours présente, nos activités se sont tournées vers des batailles de boules de neige et un concours de bonhomme de neige. Ce fut un temps de farniente et de ressourcement auprès de la cheminée qui a fonctionné à plein régime : merci pour le bois. Jeux de sociétés et bons moments festifs ont complété notre emploi du temps. Le changement d’air a été bénéfique pour tous. Les jeunes ont tous demandé à revenir aux Clarines pour un autre temps de vacances.

Catherine LETOURDU, Directrice

 

La lettre n°75Vie des maisons

Les chiens de La Caravane

Tous trois ont des maîtres salariés de l’Etablissement. Autant vous dire qu’ils connaissent bien les lieux, coins et recoins, qu’ils en ont vu passer des enfants et qu’ils sont bien au fait des situations. Bah oui, ils participent aux réunions !!! il faut bien savoir qui a besoin de câlins ou de se dépenser.

Chacun d’eux a grandi à La Caravane, leurs caractères sont très différents mais ils s’entendent parfaitement et évoluent en harmonie avec les enfants.

Idylle est sans doute la meilleure gardienne, elle veille et prévient dès qu’un-une inconnu-e se montre. La nourriture est sa passion. Elle obéit quand elle veut.

Oscar, c’est un gentil, un doux, un tendre. Il était destiné à servir d’appât aux requins à La Réunion. Il a été sauvé par une association. Très attaché à son maître, et on comprend pourquoi, il lui voue un attachement sans borne. Ce n’est pas un rebelle et il a intégré les règles.

Paneer, encore jeune, pour lui tout est jeu. C’est aussi un gentil mais, vu son gabarit, il doit apprendre à maîtriser ses marques d’affection et sa force. Il a sa maîtresse mais il aime tout le monde. Son éducation, qui n’est pas terminée, a amené à différentes situations avec les enfants, surtout les petits.

Pour les enfants, leur question essentielle a été : comment on éduque, on interdit sans taper ?

C’est ainsi, qu’un jour, un petit demande à me parler. Il s’installe dans le bureau, Paneer est présent avec une seule et unique envie, jouer avec le petit. Comme il s’agite dans tous les sens, ce qui ne facilite pas l’échange, je me lève et dit « ça suffit Paneer ». Le petit me regarde me diriger derrière mon bureau et me dit « tu vas faire quoi, tu vas le taper ? ». Je réponds que non mais que Paneer doit faire un exercice pour se calmer. Je lui mets son collier et l’exercice est qu’il doit rester assis sans bouger, ce qu’il fait. Nous reprenons la conversation avec le petit mais il est intrigué par la scène. Il me dit « c’est tout ce que tu fais ? » et ma réponse est « oui, tu vois, il est sage ». Alors le petit me demande « tu veux que je te montre comment il fait mon papa ? », j’hésite un peu puis lui dit « oui ».  Alors, il attrape Paneer par son collier et le soulève, ce que j’arrête très vite. Le petit continue « bah moi, quand on n’est pas sage mon papa il nous tape ». Il me demande alors « je peux essayer comme toi ? » Nous échangeons nos places ; lui tient Paneer par sa laisse et moi assise. Paneer ne bouge pas, reste sage, assis. Avec le petit nous engageons la conversation sur la manière de se faire obéir, sans violence. Le petit fait le lien avec lui et les autres enfants de son groupe, « ici on tape pas ». Et je lui réponds « non, on tape pas, ni les enfants, ni les chiens ; tu vois il t’écoute même si tu es un enfant, tu ne t’énerves pas et lui non plus et comme ça on peut parler ». Le petit est sorti du bureau, vaillant, et s’adressant au groupe « et bah moi, Paneer il m’écoute ».

D’autres situations, nous ont amenés à comprendre, outre qu’ils soient des compagnons de jeux, des confidents, parce que ça aussi nous l’observons régulièrement, les chiens participent de l’accompagnement des enfants. Les limites que chaque maître leur pose, la manière dont ils sont repris, sont autant d’expériences partagées avec les enfants. Une séance avec l’éducateur canin sur place, uniquement avec les enfants, leur a permis d’apprendre les gestes, le ton à adopter, l’attitude à tenir pour se faire obéir et atteindre une certaine maîtrise dans la relation sans violence mais fermement. Et ça marche, ils savent faire.

Merci Idylle, Oscar, Paneer, les permanents, mais aussi Bolliwoo, Biscotte, Perle, Lady les intermittentes, nos fidèles et précieux aide-éducateurs/médiateurs/assistants d’éducation/animateurs sportifs/surveillants/câlineurs et bien plus encore.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

La lattre n°73Vie des maisons

A La Caravane, jusque-là, tout va bien !!!

Trois semaines de confinement à La Caravane, on a travaillé comme jamais et il ne s’agissait pas juste de répondre aux profs et aux instits, non, non, les éducs en plus !!! Et des maths, et du français, et les leçons, et les exercices, et qu’a-t-on a compris, et comment on peut le formuler autrement… Certains en redemandent, ils disent que c’est plus facile de travailler à La Caravane qu’à l’école. Les fayots !!! A moins que ce soit vrai.

Heureusement, dans notre emploi du temps de ministre, on a aussi des temps de jeux ; alors attention, là aussi les éducs veillent ! Confinement oblige, un groupe à l’extérieur, un groupe à l’intérieur. Finalement, c’était pas mal pour avoir accès aux vélos, patinettes et rollers. C’est bizarre, un éduc, ça pense à tout. Enfin sauf que de temps en temps, on a agrémenté leurs journées de quelques blessures, disputes, pleurs. Alors oui, sur le moment, ils ont pu se fâcher mais, vous savez quoi, ils ont quand même gardé leur bonne humeur. C’est bizarre je vous dis un éduc, c’est bizarre. Vous ne me croyez pas et si je vous dis que maintenant que c’est les vacances, certains d’entre eux restent toute la semaine H24. Alors, c’est pas bizarre un éduc ? Vous imaginez s’il y avait encore du travail scolaire, ils nous rendraient fous, le jour, la nuit. Enfin ça, c’est ce que je pensais en apprenant qu’ils restaient sur place. En réalité, depuis lundi c’est trop bien. Vous voyez ce que c’est une colonie de vacances ? Bah vous y êtes ! Depuis lundi, La Caravane « c’est comme une colonie de vacances mais sur place » et ça je l’ai dit à mes parents. Et oui, ils s’inquiètent nos parents, ils nous manquent, on leur manque. C’est marrant, on dirait qu’ils échangent plus avec les éducs, chacun demande des nouvelles de l’autre. Bref, jusque-là, tout va bien à La Caravane et si vous en doutez, regardez notre banderole.

Mais bien que nous ne soyons que des enfants, on sait pourquoi on est confiné, que tout le monde est confiné. On a bien compris qu’il s’agissait d’un virus pas sympa du tout et, si difficile à combattre, que tous ceux qui soignent sont un peu plus épuisés chaque jour. Alors, tous ensemble, on a concocté la « recette du confinement », il ne faut oublier aucun ingrédient.

A bientôt tout le monde, on retourne à notre colonie confinée.

Lundi 7 avril

Catherine Letourdu, directrice

La lattre n°73Vie de l'association

COVID 19 : CONCORDE fait face

Lors des vœux du 22 janvier, je disais dans mon intervention « que 2020 soit une année plus douce pour faire une pause… » C’était sans compter sur le CODIV 19.

Depuis le 16 mars, toute la France est confinée mais aussi les 301 jeunes de nos maisons et services.

Dès le premier jour, la Direction Générale et tous les directeurs des maisons se réunissent afin d’organiser le confinement et d’élaborer un plan d’action pour structurer la vie des jeunes et limiter ainsi les angoisses de toutes sortes.

Depuis 15 jours maintenant nous observons, contre toute attente, des jeunes courageux et redoublant d’imagination pour accepter pareille situation.

Pour chacune des maisons, un planning de travail a été élaboré.

7 h 30            Réveil, petit déjeuner, toilette et rangement des chambres.

9 h – 12 h 30    Travail scolaire avec les éducateurs grâce aux supports de cours donnés par les écoles. Chaque matin dès 8h30, le service général tire les photocopies des devoirs à effectuer.

12 h 45        Repas.

14 h    Participation des jeunes à l’entretien de la maison, en l’absence des agents de service. Nettoyage des parties communes, désinfection des poignées de portes, tables, etc…

Une fois cette « besogne » achevée, des activités sportives ou manuelles sont proposées par petits groupes. Dans notre malheur, nous avons beaucoup de chance d’avoir un temps clément et de beaux jardins pour permettre aux jeunes de respirer et souffler.

Avant le dîner, temps libre pour jouer ou rejoindre sa chambre.

Dîner et soirée avec des jeux de société ou programme télévision, films.

Coucher aux heures habituelles.

Le confinement nous oblige finalement à bouger nos pratiques éducatives, à stimuler l’initiative. Les jeux de société reviennent en force ainsi que les jeux collectifs tels que la marelle ,1 2 3 soleil, …

Du côté des personnels, nous avons comme partout des arrêts pour maladies, garde d’enfants ou sujet à risque. Au total nous recensons une soixantaine d’absents sur 256 salariés.

Actuellement, nous assurons sans trop de difficultés la continuité du service grâce à la mutualisation. Une formidable solidarité existe entre tous, mais ce n’est pas nouveau.

Nous avons aussi et il faut le dire, le soutien indéfectible de notre Président et plus largement du conseil d’administration. Ce soutien est important tant pour les équipes que pour les directions.

Les vacances scolaires se profilent dans quelques jours. Pas de séjours en régions mais des séjours « à la maison ». En effet, des éducateurs ont proposé de faire « comme si… », c’est-à-dire de fonctionner en mode vacances, de rester sur place pendant 4 ou 5 jours, nuits comprises, et de construire un programme d’activités ludiques avec barbecue, pique-nique… Ce fonctionnement permettra de « casser le rythme », de ponctuer le temps.

Mais la route est encore longue. Il faut encore tenir plusieurs semaines encore avant de reprendre une vie ordinaire.

Je fais confiance aux jeunes, aux équipes, pour s’armer de patience, redoubler d’imagination afin de passer ce confinement le plus tranquillement possible….

Florence MAZERAT,

Directrice générale

La lettre n°71Vie des maisons

Projet MNA : un nouveau défi !

L’appel à projet du département de Seine-Saint-Denis, pour l’ouverture de 800 places de Mineurs Non Accompagnés et de Jeunes Majeurs Isolés, est paru en novembre dernier. A la différence de celui de Paris, restrictif aux opérateurs parisiens, il est ouvert à l’ensemble du territoire national. La concurrence va être rude !

L’AEPC-Concorde, qui fêtera ses 50 ans en juin 2019, ne pouvait manquer ce rendez-vous.

L’appel à projet est à la fois ambitieux sur le plan des accompagnements et très contraint sur le plan budgétaire. Alors, le démarrage des groupes de travail ne s’est pas fait sans débats. Les échanges animés, voire passionnés, ont porté sur la meilleure adéquation entre le fond, sous-tendu par nos valeurs de respect des personnes, de tolérance, de refus de l’exclusion, et la mise en œuvre devant conduire à l’apprentissage de la vie sociale et de la liberté, la préparation de l’autonomie à l’indépendance, l’éducation à la citoyenneté. En résumé, aurions-nous les moyens de nos ambitions pour les jeunes ?

Pour le savoir, il fallait nous mettre au travail en mobilisant les compétences et les divers savoir-faire existants au sein de l’association. Pas moins de 18 personnes se sont concertées pour en construire le socle et identifier les possibles orientations. Au passage, il faut saluer la patience de notre directeur général adjoint, entre-autres « chef des sous », qui à de multiples reprises et avec le flegme que nous lui connaissons, a présenté, re-présenté et re-re-présenté le budget prévisionnel.

Les fondements posés pour compiler les différents écrits et proposer un projet cohérent jusque-là encore morcelé, il restait à retenir et éliminer. En quelques minutes, notre directrice générale, que nous savons douce et paisible et surtout animée d’une volonté d’adaptation de l’association, a tranché dans nos incertitudes. La direction étant ainsi donnée, un groupe plus restreint de 6 personnes s’est attelé à la rédaction du projet appelé « Filles et Garçons du Monde ». Il a été déposé le 7 janvier 2019. La commission de sélection s’est réunie et l’a retenu pour la prise en charge de 100 jeunes accueillis dans une unité d’hébergement collectif, des familles logeuses, des logements…

Nous remercions toutes les personnes qui auront contribué à la réflexion et à l’écriture du projet, avec une mention spéciale pour notre assistante de direction qui en a assuré la mise en forme, essentielle pour retenir l’attention de la commission.

Ce fut une belle expérience de collaboration transversale. A refaire.

Après avoir vécu des semaines intenses de coopération, propices à nous rassembler autour de ce pourquoi nous oeuvrons tous au quotidien, à savoir cette jeunesse citoyenne du monde, nous sommes prêts !

L’accueil est prévu dès avril 2019.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane