Auteur : AEPC CONCORDE

la lettre n°76Vie des maisons

Formation Secourisme et Incendie

À Chevreul, 8 jeunes ont pu apprendre les bons gestes de secourisme à adopter. Certains d’entre eux avaient déjà de bonnes connaissances. Tous se sont montrés intéressés et ont su mettre en pratique les apports théoriques. La formation incendie a permis à chacun de comprendre la dangerosité du feu. Tous connaissent maintenant les réflexes nécessaires en cas de départ d’incendie. Ils ont particulièrement apprécié l’utilisation des extincteurs. Aussi, l’exercice de réalité virtuelle a été un grand succès. Le formateur a apprécié cette journée et félicité l’ensemble du groupe.

Adeline CLEMENT – Animatrice socio-éducatif

la lettre n°76Vie des maisons

Anjuthé* Bio ! Chevreul se met au vert.

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* Produits fabriqués par Antoine, Julien et Théo !

 

Adeline CLEMENT – Animatrice socio-éducatif

la lettre n°76Vie de l'association

Les jeunes de Marie Foilaine Desolneux dans le Jura

Du 20 au 28 février, nous avons rejoint notre maison de vacances Les Clarines dans la Jura pour un séjour riche en activités et en échanges.

La découverte de la maison a valu aux nouveaux peur et amusement.

Au cours de la semaine nous avons largement profité de la neige avec la construction d’un igloo, des promenades en raquettes mais aussi en kart tirés par les chiens de traîneaux et un pique-nique en tee-shirt au bord du lac.

La région regorge de lieux magnifiques qui donnent envie de revenir…

Les journées se finissaient par de longues discussions ou des jeux. Ce premier séjour pour certains était le dernier pour d’autres, de quoi susciter des regrets.

Servane Amarger, éducatrice

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Premier avril 2021… avec le DAE, un nouveau défi pour Concorde, 

Concorde s’agrandit. Le projet de Dispositif d’accueil externalisé (DAE) voit enfin le jour officiellement après l’expérimentation mise en œuvre par la maison Marie-Foilaine Desolneux de Coubron et pilotée par Rachel Emonot.

Au regard des besoins identifiés et du soutien effectif apporté aux jeunes majeurs depuis plusieurs années, le conseil départemental valide et donne de l’ampleur à notre projet initial qui passe de 15 à 40 places.

Dans le contexte national actuel, nous pouvons apprécier l’engagement du département en faveur de ces jeunes. En effet, face aux difficultés pour obtenir un contrat jeune majeur ces derniers, lorsqu’ils sont oubliés, se retrouvent souvent dans une situation précaire et restent démunis pour accéder aux dispositifs de droit commun.

Une situation qui est loin d’être rare car, au plan national, 30% des moins de 30 ans utilisant les services d’hébergement temporaire et de restauration gratuite sont des anciens de l’ASE. Tout comme une personne sans domicile née en France sur quatre. Ce qui est énorme.

Ce nouveau service accueillera les grands mineurs et les jeunes majeurs en appartements partagés ou en studios, les accompagnera au quotidien en termes d’insertion et de relogement, afin qu’ils soient mieux armés lorsqu’ils devront quitter l’association.

Cette augmentation significative de places exige un encadrement adapté. Aussi, dès le 1er avril, Monsieur Toufik Oukaci, devient directeur du DAE et quitte ses fonctions au DAP (dispositif d’accueil personnalisé), dont Monsieur Faouzi Ben Mira devient le nouveau directeur.

Florence Mazerat, directrice générale,

Toufik Oukaci, directeur du DAE

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Petite escapade en Alsace pour Chevreul

La team Chevreul, 10 jeunes âgés de 9 à 13 ans encadrés par 3 éducateurs, est allée en Alsace, à Bennwihr, petit village viticole près de Colmar, pour un séjour d’une semaine, du 19 au 26 février.

Le soleil, une température agréable, la montagne à quelques kilomètres, une superbe maison… tous les éléments étaient réunis pour passer un bon moment.

Malgré les mesures sanitaires, nous avons pu visiter Colmar et faire un tour en barque dans la « Petite Venise », quartier de canaux du centre historique de la ville. En montagne nous avons pratiqué la luge « ordinaire » et la luge sur rails. Non loin du gîte, nos jeunes ont fait la connaissance de l’âne Cadichon et de son ami le lama.

Le séjour a été très agréable. Pour certains des jeunes récemment accueillis, ce séjour a facilité l’intégration au groupe, d’autres y ont renforcé leurs liens.

Une fois de plus, ce fut pour tous, un moment d’échanges, de partage, et d’entraide. Une bulle d’oxygène loin du quotidien, et le moyen de se créer de nouveaux souvenirs….

Stéphanie DOS SANTOS

Éducatrice

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Mme Roussel a 89 ans

C’est avec fierté et émotion que nous avons remis ces quelques fleurs à Mme Roussel pour son anniversaire, en présence des jeunes qu’elle accompagne le temps des devoirs depuis maintenant plus de trente ans, avec toujours la même envie et la même passion.

Encore un TRES JOYEUX ANNIVERSAIRE MME ROUSSEL.

Stéphane Martin, directeur de la maison Chevreul

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L’équitation adaptée pour certaines familles du SEPAD

Pendant six semaines à raison d’une fois par semaine, en février et mars, les familles ont participé, à une session d’Equitation Adaptée mise en place avec le centre équestre de la commune du Pin en Seine et Marne, partenaire de l’association Concorde.

Cette activité nous a permis de travailler la relation parents-enfants mais également les interactions entre les enfants et les parents.

Certaines familles ont pu évoquer des souvenirs d’enfance et pour d’autres ce fut une réelle découverte. Apprenant au fil des séances à gérer leurs appréhensions, les enfants et les parents ont fini par y prendre plaisir et à l’unisson ils souhaiteraient que cela puisse se renouveler.

Cette action a donné suite à de nombreux projets comme la conception et la réalisation d’une exposition au sein de notre service, à laquelle étaient conviées les familles. Lors de cet après midi, les enfants ont été remplis de joie en voyant leurs photos mais également en lisant leurs prénoms et le nom des chevaux avec lesquels ils avaient travaillé.

Un nouvel atelier est prévu avec les familles pour la réalisation d’albums photos souvenirs qu’elles pourront emporter.

L’équipe éducative du SEPAD a également été ravie d’avoir partagé ces temps forts avec les familles.

Hawa GANDEGA, Antoinette MENDES, Lindsay REGENT, Sahra BENYAHIA, éducatrices

SEPAD : service éducatif et d’accompagnement à domicile

la lettre n°76Vie des maisons

Le relais ados filles soigne son accueil

Afin d’optimiser les espaces de travail, le Relais Ados Filles a connu quelques changements. Un bureau Chef de service / Coordinateur et une salle de réunion ont été créés et aménagés dans le jardin, afin de pouvoir accueillir dans les meilleurs conditions équipe, jeunes et partenaires.

Mme Lorenzoni Daphné.

Cheffe de service des Relais Ados (8/17ans)

la lettre n°76Vie de l'association

Formation premiers secours au module de Gagny

Une formation aux premiers secours et à la gestion des incendies a pu être organisée le 29 décembre dernier au sein des deux maisons du module.

Elle s’est déroulée en deux temps et 17 jeunes y ont participé en présence d’un formateur et d’un éducateur. Nos stagiaires se sont montrés attentifs tout au long de la formation, grâce notamment à des méthodes pédagogiques adaptées avec l’utilisation d’un masque de réalité virtuelle dédié à la mise en situation face à un départ de feu.

Les jeunes de la maison de Gagny 2 ayant été confrontés à plusieurs départs de feu intentionnels au sein de la maison dans le courant du mois de novembre, cette formation a beaucoup contribué à les rassurer sur leur capacité à gérer ce type de situation.

Légende : les gestes qui sauvent…

Nous espérons que de nouvelles sessions de formation de ce type auront lieu car elles ont plusieurs vertus notamment celle de sensibiliser les jeunes à la nécessité de respecter le matériel de sécurité des maisons et de les préparer à être des citoyens en capacité d’aider une personne en détresse physique dans l’attente des secours !

 

Djamila BENLOUNIS, éducatrice  et  Laurence NOMINET, directrice

 

La lettre n°75Vie des maisons

Noël aux Clarines pour La Caravane

Nous sommes partis quelques jours aux Clarines pour le Nouvel An : 7 jeunes, 2 adultes. A notre arrivée, la neige nous attendait. Les jeunes ont profité pleinement de leur séjour. La Covid étant toujours présente, nos activités se sont tournées vers des batailles de boules de neige et un concours de bonhomme de neige. Ce fut un temps de farniente et de ressourcement auprès de la cheminée qui a fonctionné à plein régime : merci pour le bois. Jeux de sociétés et bons moments festifs ont complété notre emploi du temps. Le changement d’air a été bénéfique pour tous. Les jeunes ont tous demandé à revenir aux Clarines pour un autre temps de vacances.

Catherine LETOURDU, Directrice

 

La lettre n°75Vie des maisons

Un réveillon à la ferme

Du 26 décembre au 2 janvier, 6 jeunes du DAP ainsi que 3 éducateurs ont passé une semaine en plein cœur d’une ferme pédagogique réaménagée dans la région de PROVINS. Malgré une météo capricieuse et des températures fraiches le groupe a pu profiter pleinement du cadre au milieu des dindons, des ânes et autres moutons à seulement 80 Km de chez eux. Nous avons prévu d’y retourner au printemps prochain.

Un vrai bol d’air en cette période de crise sanitaire

Salin AISSA, coordinateur

La lettre n°75Vie des maisons

Noël dans les maisons

Toutes les maisons ont fêté Noël, dans la joie, la bonne humeur… et la prudence.

Le Père Noël était présent partout.

Dans la  maison  Aristide  Briand si le  buffet est  dans la salle  à manger, le  père Noël est  près de la  cheminée.

Dans la maison  Marie Foilaine  Desolneux de  Coubron, une  belle table avec espaces  réglementaires  et de tendres Pères Noël

Les gourmandises de Gagny 1Au relais ados filles, toutes se sont mises  sur leur « 31 » pour attendre le Père Noël

Au relais ados garçons le père Noël  n’a pas oublié les éducateurs

La lettre n°75Vie de l'association

Les chargés d’insertion professionnelle de Concorde

Il y a deux ans, dans La Lettre 71 du premier semestre 2019, nous dressions le portrait de Patricia, ancienne intervenante de l’atelier scolaire devenue « chargée de mission », accompagnant des jeunes de nos maisons sortis du système éducatif et des mineurs non accompagnés. Avec l’ouverture le 1er avril 2019 de la Plateforme Filles et Garçons du Monde (on dit PFGM à l’interne) prévue pour accueillir jusqu’à 100 jeunes mineurs non accompagnés et qui en recevait déjà 85 en décembre, deux nouveaux chargés d’insertion ont rejoint Patricia. Certes, Sévérine et Vincent sont nouveaux dans leurs fonctions actuelles, mais ils connaissent bien l’association et ses valeurs puisque tous deux étaient auparavant éducateurs dans les maisons de Gagny. Si tous trois sont installés dans la maison des Myosotis à Montfermeil, au siège de la PFGM, ils passent beaucoup de temps à l’extérieur avec les entrepreneurs et les services de l’état. Les jeunes qu’ils accompagnent disposent avec l’Atelier scolaire qui fonctionne avec trois intervenants aux Myosotis et un supplémentaire au Vieux Chemin de Coubron, d’un outil essentiel pour ceux qui ne parlent pas encore le français ou le maitrisent très mal, car la barrière de la langue est un très gros obstacle à surmonter. Pour y parvenir, les plus jeunes ont parfois la chance d’intégrer une unité pédagogique pour élèves allophones en collège, les « UPE2A ».

Formant une véritable équipe, les conseillers mettent en commun leurs réseaux d’employeurs, utilisant au mieux les possibilités pour les jeunes de préparer leur insertion scolaire et professionnelle : signature de conventions de stages qui permettent de découvrir une activité professionnelle, inscription dans un CFA, contrats d’apprentissage ou de professionnalisation… Ils les accompagnent dans leurs démarches administratives, un parcours semé de nombreux obstacles, et ils dégagent les employeurs des formalités souvent complexes en prenant en charge la constitution des dossiers. Ils sont avec eux dans les démarches nécessaires à leur sortie de service, particulièrement dans l’accès au logement. Sans eux, la PFGM dont c’est la vocation, ne pourrait pas devenir le tremplin vers l’insertion sociale et professionnelle.

Si les jeunes sont majoritairement motivés, il faut néanmoins les stimuler, leur faire prendre conscience des réalités économiques, des difficultés pour accéder à un emploi, de la nécessité de se former, leur apprendre à se présenter à un employeur… et tout cela en très peu de temps, puisqu’ils arrivent entre 16 et 18 ans et sont censés devenir autonomes à 18 ans. Pas étonnant donc que des sortants en situation difficile continuent parfois de garder le contact.

La lettre n°75Vie des maisons

Les jeunes des Sorbiers en Ardèche !

Le chef de service nous informe que la maison du Jura est déjà réservée pour les vacances de la Toussaint. Où irons-nous pour un séjour sportif ? Après de longues recherches sur internet, nous avons trouvé le lieu idéal pour les jeunes : un gîte de France avec une vue incroyable ! Validation du projet, appel, réservation nous voilà partis une semaine, du 24 au 31 octobre en Ardèche, non loin du Pont d’Arc.

 

Du lundi au dimanche, que du bonheur pour les jeunes et les adultes ! Au programme : canoë, randonnée pédestre et VTT, équitation, accrobranche. Cependant, l’équipe éducative a dû réajuster la fin du séjour à l’annonce du confinement et d’un potentiel cas Covid. Au revoir la visite de la grotte Madeleine, et bonjour le re-confinement !

Malgré ce séjour intense et fort en rebondissements, nous avons vécu des moments agréables, de partage et d’échange.

ABANO Martin, PEREIRA Marina, éducateurs spécialisés

La lettre n°75Vie des maisons

Le Nord Pas-de-Calais a séduit les jeunes de Coubron

Avec sept jeunes de la maison Marie-Foilaine Desolneux nous sommes partis pendant une semaine, du 17 au 25 octobre 2020, à Boulogne-sur-Mer dans le Pas de Calais.

Ce fut l’occasion de pratiquer des activités sportives comme le char à voile sur les magnifiques plages de sable fin, ou encore une balade en vélo. Les activités culturelles n’ont pas été négligées, avec la visite du musée de Boulogne-sur-Mer, de la crypte de la basilique Notre-Dame, l’une des plus grandes de France, et du « Nausicaa », le plus grand aquarium d’Europe.

Nous avons aussi découvert la gastronomie locale, depuis les fruits de mer en passant par les fromages typiques du Nord de la France, et les pâtisseries gourmandes, gaufres et tartes au sucre.

Le gite qui nous accueillait était spacieux, tous s’y sentaient bien et auraient volontiers prolongé le séjour. La plupart des jeunes retourneraient bien à Boulogne-sur-Mer durant les vacances de printemps ou d’été.

Yacare et Christophe, éducateurs et accompagnateurs du groupe

La lettre n°75Vie de l'association

Des médailles de Concorde pour nos jeunes diplômés 2020

Depuis sept ans, nous avions pris l’habitude de réunir à la rentrée scolaire tous les jeunes ayant passé avec succès l’examen de fin d’année leur donnant droit à un diplôme sanctionnant leur scolarité. Cette année, Covid oblige, cette sympathique manifestation n’a pas pu se dérouler dans les conditions habituelles, mais chacun a reçu sa médaille, une création originale et personnalisée, réalisée par La Monnaie de Paris, à l’occasion des Noël organisés dans les maisons fin décembre.

Le président de Concorde, Claude Chirouse et des membres du conseil d’administration étaient présents, aux côtés des personnels, pour saluer ces jeunes et leur remettre ce joli cadeau qui récompense les efforts fournis.

40 jeunes, accompagnés par leur éducateur référent, ont été mis à l’honneur pour avoir obtenu les diplômes suivants :

  •   7 bacs : 1 bac STMG, 1 bac S, 1 bac ES, 3 bacs pro (2 Gestion administrative), 1 accompagnement soins et services à la personne), 1 bac STI2D,
  • 14 brevets des collèges (dont 1 mention AB, 1 mention B et 1 mention TB),
  • 15 CAP (1 boulangerie, 1 carrelage, 1 carrelage mosaïque, 2 carrosserie, 2 cuisine, 3 électricité, 1 fleuriste, 1 mécanique auto, 1 menuiserie, 1 pâtisserie, 1 peinture),
  •   2 BEP : 1 vente, 1 accompagnement soins et services à la personne
  •   2 CFG

 

Ces cérémonies, jumelées avec les arbres de Noël dans chaque maison, ont été un vrai moment de convivialité avant un peu de repos pour mieux poursuivre une année scolaire chamboulée par les contraintes sanitaires. Elles ont été l’occasion de rappeler que le taux de réussites aux examens des jeunes des maisons Concorde s’inscrit parfaitement dans les moyennes nationales quand elles ne sont pas supérieures.

 

 

 

Un grand MERCI aux éducateurs, à tous les personnels de l’association pour leur engagement et félicitations aux jeunes dont le travail a été récompensé.

Pierre Girault, vice-président de Concorde

 

La lettre n°75Vie de l'association

L’évaluation interne, un outil de réflexion collective

Notre seconde évaluation interne s’achève, nous avons fait le choix d’établir un document commun pour l’ensemble des MECS. Nous avons été accompagnés tout au long de ce travail par Laurent BARBE, consultant du cabinet CRESS qui en a présenté les principales conclusions par visio conférence lors de l’assemblée générale du 24 septembre.

La démarche a permis de faire apparaître un certain nombre de points forts mais aussi certaines limites que nous connaissions déjà !

Des points forts

Au-delà de certaines différences qui existent entre les structures, plusieurs constats ont pu être faits concernant :

  •  la cohérence globale du fonctionnement des structures par les outils et l’animation mis en place par le siège,
  • l’approche éducative attentive aux jeunes et aux familles, dont ceux-ci ont témoigné en mettant en avant le sentiment de sécurité vécu dans le placement et le soutien apporté par des équipes réactives,
  • la capacité à accueillir des fratries et à garder un lien fort avec les jeunes,
  • la capacité à s’inscrire dans des partenariats positifs attestée par l’ensemble des réponses obtenues,
  • l’utilisation régulière des outils associatifs pour favoriser les démarches d’insertion, baisser la pression, éviter les sorties « sèches » et les exclusions.

De ce point de vue, les données montrent la capacité des structures à limiter les exclusions et à utiliser le réseau des autres structures. Ainsi en 2019, sur 170 jeunes accueillis, on compte 24 transferts provisoires dans un autre établissement de l’association et 10 changements définitifs dont 6 à la suite des transferts provisoires.

Les propos des jeunes ont valorisé la volonté associative d’une ouverture sur des loisirs, des voyages, des séjours qui jouent souvent un rôle initiatique leur permettant à la fois d’échapper momentanément aux difficultés de leur situation et de s’ouvrir vers de nouveaux horizons.

Le confinement a montré que les MECS ont pu mettre en place, malgré l’impréparation générale, une organisation efficace, renforcée par les mutualisations organisées par le siège. Elle a permis de contribuer à une continuité de l’action éducative sans qu’aucun des jeunes ne soit contaminé, ni ne fugue.

Elle a confirmé l’engagement des équipes et leur capacité d’adaptation à des situations inattendues.

Des limites et des difficultés

Concernant les équipes, la situation est assez contrastée selon les structures. Si une partie des professionnels est stable, on observe un renouvellement assez important (et normal dans ce secteur). Des difficultés de recrutement sont évoquées comme dans l’ensemble du département et pèsent parfois et nécessitent un travail de formation à renouveler en permanence. Elles ont conduit l’association à adapter de manière intéressante les recrutements à d’autres formations (EJE, adjoints d’animation, auxiliaire de vie pour un enfant en grande difficulté…).

Les locaux des MECS ont l’avantage commun de disposer d’espaces verts, mais des limites sont à pointer en termes de nombre de chambres individuelles et de sanitaires collectifs, qui génèrent certaines contraintes et risques.

Si l’action est clairement personnalisée, les modalités de formalisation restent à améliorer pour en faire un véritable outil de structuration de l’action éducative et des relations avec les jeunes et leurs familles. Un travail commun a été engagé et reste à conforter.

L’action bute sur des difficultés, découlant des situations familiales parfois très dégradées qui entrainent une présence importante en week-end de jeunes n’ayant pas de possibilité de sortir de la structure. Cela pourra supposer de développer de manière mutualisée des propositions permettant aux jeunes concernés de s’aérer, sortir de la structure, ne pas être tout le temps conduits à voir leurs camarades sortir…

Elle rencontre également des difficultés à mettre en œuvre une sortie avant les 18 ans des jeunes confiés, conformément au cadre nouveau fixé par le département. Si cette attente du département a fait évoluer les pratiques en anticipant plus l’autonomisation de ceux-ci à la sortie, elle génère une certaine angoisse, des difficultés qui se traduisent par une augmentation forte des demandes de dérogation.

Des perspectives communes

Différentes améliorations du fonctionnement des structures pourraient faire l’objet d’un travail collectif concernant :

  • la formalisation des projets d’établissement sur une base commune notamment pour fédérer les équipes, créer et recréer une cohérence,
  • la poursuite du travail autour des projets personnalisés,
  • la mutualisation des compétences permettant de pallier les limites des dynamiques actuelles de formation
  • la mise en place d’un système d’informations commun,
  • le travail en réseaux pour apporter un soutien face aux difficultés rencontrées (soin, loisirs, etc.).

Enfin, le confinement a montré la nécessité impérieuse de développer les capacités à former les jeunes à l’utilisation des outils numériques dont l’importance est apparue fortement.

Nous pouvons nous féliciter de ce qui a été souligné en termes d’accompagnement, de sentiment de sécurité et de partage !

Nous savons à quelles tâches nous atteler dans les 5 années à venir. Ces axes d’améliorations et de formalisations sont déjà en réflexion de travail au sein de nos équipes.

La lettre n°75Vie des maisons

Vacances à TAVANT pour la maison Chevreul

Nous revoilà, l’équipe de Chevreul, partie pour un nouveau séjour du 25 au 31 octobre.

Cette fois, direction l’Indre et Loire, dans le petit village de Tavant, entre Poitiers et Saint-Aignan pour un groupe de sept jeunes et deux éducateurs. Nous avons eu la belle opportunité de résider au gîte Elisandre, qui dispose d’une piscine chauffée.

Nous sommes allés visiter le zoo de Beauval à Saint-Aignan ainsi que le Futuroscope à Poitiers : de belles découvertes ou redécouvertes partagées avec notre groupe de jeunes.

Les jours de pluie, nous avons pu profiter de la piscine du gîte. L’annonce du nouveau confinement nous a malheureusement empêchés de visiter la forteresse de Chinon, pourtant très proche, mais nous la réservons pour une autre aventure.

C’est sur une note nostalgique que nous avons quitté le gîte, mais avec la tête pleine de souvenirs…

En espérant que l’opportunité de repartir se présentera rapidement, afin que nous puissions vous raconter encore les aventures de l’équipe Chevreul…

A bientôt…

Stéphanie Dos Santos, éducatrice

La lettre n°75Vie des maisons

Les chevaliers de la maison Chevreul

Confinement ou pas, les activités artistiques sont toujours là !

La maison Chevreul a fait un bond de quelques siècles dans le passé… pour revenir au temps des châteaux forts, avec une initiation à l’escrime médiévale. Les jeunes se sont mis dans la peau d’un chevalier et/ou d’un viking, le temps d’une soirée !

Ils ont également pu croiser le fer comme des mousquetaires, et cette aventure n’est pas la dernière !

Mesdames, messieurs, en garde !!

Martin RIVA, éducateur spécialisé

La lettre n°75Vie des maisons

DAP, les jeunes deviennent menuisiers, peintres et décorateurs

Pendant le mois de novembre, les jeunes du DAP ont réalisé une jolie table basse avec un touret industriel. Encadrés par un moniteur éducateur, ils ont appris à se servir des outils et machines de menuiserie, ainsi que de rouleaux, pinceaux, teintes, vernis, anti rouille et pochoir, pour l’aspect décoratif.

Une magnifique démarche éducative et écologique qui a séduit ses participants.

Youssef Abdoune, moniteur éducateur.

La lettre n°75Vie des maisons

L’équithérapie, beaucoup mieux qu’un « remède de cheval »

Un contact avec le centre équestre du Pin association Révérence avait été pris en juin 2020 afin de mettre en place un partenariat. Cette rencontre a permis en septembre d’inscrire 5 jeunes de l’association à des séances d’équithérapie à raison d’une par semaine.
L’équithérapie ou thérapie médiatisée par le cheval, facilite l’expression de soi et de ses émotions. Le cheval à ce moment est le miroir de l’Autre. L’animal agit en fonction de ces émotions. Le cheval aide à améliorer la confiance en soi, à porter un regard nouveau sur soi et sur les autres. Le cheval invite à créer du lien. Il apaise, par sa chaleur, son calme quelquefois, son regard dénué de toute forme de jugement. Le travail aux écuries par exemple permet de fixer la relation entre le cheval et le jeune ; il devient responsable. L’équithérapie est également une autre manière de communiquer, de découvrir de nouvelles sensations. Il n’est pas nécessaire de savoir monter ou d’avoir des appétences pour l’équitation pour prétendre à l’équithérapie. Cette pratique a permis à certains jeunes de s’apaiser au contact du cheval mais également de lâcher prise. Cette nouvelle expérience fait partie d’un panel de prestations de soins. En effet, des séances de sophrologie, d’ostéopathie ont également été prodiguées aux jeunes de l’association, ceci afin de diversifier les accompagnements sur le bien-être.

Rachel Emonot, directrice de la maison Marie-Foilaine Desolneux

La lettre n°75Vie des maisons

Les vacances de Toussaint 2020 pour La Caravane,

Les Clarines pour sept jeunes du 24 au 31 octobre….

Un séjour dans le Jura, ça fait toujours du bien. Des p’tits nouveaux découvrent et les plus anciens sont dans la transmission. Les Clarines, c’est la nature, l’espace, les balades mais aussi Claudette et Dédé, ces chers voisins.

 

…. et Halloween pour tous

Au retour du Jura le 31 octobre, le groupe resté sur place à Villemomble s’est affairé pour la préparation d’Halloween. Tous les enfants se retrouvent et maquillage qui fait peur oblige. C’est trop bien de faire et de se faire peur.

La lettre n°75Vie des maisons

Les chiens de La Caravane

Tous trois ont des maîtres salariés de l’Etablissement. Autant vous dire qu’ils connaissent bien les lieux, coins et recoins, qu’ils en ont vu passer des enfants et qu’ils sont bien au fait des situations. Bah oui, ils participent aux réunions !!! il faut bien savoir qui a besoin de câlins ou de se dépenser.

Chacun d’eux a grandi à La Caravane, leurs caractères sont très différents mais ils s’entendent parfaitement et évoluent en harmonie avec les enfants.

Idylle est sans doute la meilleure gardienne, elle veille et prévient dès qu’un-une inconnu-e se montre. La nourriture est sa passion. Elle obéit quand elle veut.

Oscar, c’est un gentil, un doux, un tendre. Il était destiné à servir d’appât aux requins à La Réunion. Il a été sauvé par une association. Très attaché à son maître, et on comprend pourquoi, il lui voue un attachement sans borne. Ce n’est pas un rebelle et il a intégré les règles.

Paneer, encore jeune, pour lui tout est jeu. C’est aussi un gentil mais, vu son gabarit, il doit apprendre à maîtriser ses marques d’affection et sa force. Il a sa maîtresse mais il aime tout le monde. Son éducation, qui n’est pas terminée, a amené à différentes situations avec les enfants, surtout les petits.

Pour les enfants, leur question essentielle a été : comment on éduque, on interdit sans taper ?

C’est ainsi, qu’un jour, un petit demande à me parler. Il s’installe dans le bureau, Paneer est présent avec une seule et unique envie, jouer avec le petit. Comme il s’agite dans tous les sens, ce qui ne facilite pas l’échange, je me lève et dit « ça suffit Paneer ». Le petit me regarde me diriger derrière mon bureau et me dit « tu vas faire quoi, tu vas le taper ? ». Je réponds que non mais que Paneer doit faire un exercice pour se calmer. Je lui mets son collier et l’exercice est qu’il doit rester assis sans bouger, ce qu’il fait. Nous reprenons la conversation avec le petit mais il est intrigué par la scène. Il me dit « c’est tout ce que tu fais ? » et ma réponse est « oui, tu vois, il est sage ». Alors le petit me demande « tu veux que je te montre comment il fait mon papa ? », j’hésite un peu puis lui dit « oui ».  Alors, il attrape Paneer par son collier et le soulève, ce que j’arrête très vite. Le petit continue « bah moi, quand on n’est pas sage mon papa il nous tape ». Il me demande alors « je peux essayer comme toi ? » Nous échangeons nos places ; lui tient Paneer par sa laisse et moi assise. Paneer ne bouge pas, reste sage, assis. Avec le petit nous engageons la conversation sur la manière de se faire obéir, sans violence. Le petit fait le lien avec lui et les autres enfants de son groupe, « ici on tape pas ». Et je lui réponds « non, on tape pas, ni les enfants, ni les chiens ; tu vois il t’écoute même si tu es un enfant, tu ne t’énerves pas et lui non plus et comme ça on peut parler ». Le petit est sorti du bureau, vaillant, et s’adressant au groupe « et bah moi, Paneer il m’écoute ».

D’autres situations, nous ont amenés à comprendre, outre qu’ils soient des compagnons de jeux, des confidents, parce que ça aussi nous l’observons régulièrement, les chiens participent de l’accompagnement des enfants. Les limites que chaque maître leur pose, la manière dont ils sont repris, sont autant d’expériences partagées avec les enfants. Une séance avec l’éducateur canin sur place, uniquement avec les enfants, leur a permis d’apprendre les gestes, le ton à adopter, l’attitude à tenir pour se faire obéir et atteindre une certaine maîtrise dans la relation sans violence mais fermement. Et ça marche, ils savent faire.

Merci Idylle, Oscar, Paneer, les permanents, mais aussi Bolliwoo, Biscotte, Perle, Lady les intermittentes, nos fidèles et précieux aide-éducateurs/médiateurs/assistants d’éducation/animateurs sportifs/surveillants/câlineurs et bien plus encore.

Catherine Letourdu, directrice de La Caravane

La lettre n°75Vie des maisons

Le DAP choisit la Normandie

Du 25 octobre au 1er novembre, pendant la deuxième semaine des vacances de la Toussaint, deux de nos jeunes de la maison de Chelles du DAP (Dispositif d’Accueil Personnalisé), accompagnés de deux éducateurs, sont partis à Criquetot-L’Esneval en Normandie, à 9 km de la mer, entre Le Havre et Fécamp. Ce fut l’occasion de s’émerveiller devant la beauté des sites naturels tels que les falaises d’Étretat et de découvrir les très jolies villes normandes d’Honfleur et de Pont-Audemer.

Tous ont pu respirer à pleins poumons l’air marin lors de longues balades en bord de mer, et s’adonner à des activités ludiques telles qu’une bataille d’archers ou encore du Swincar, véhicule de loisir électrique tout terrain.

Les deux derniers jours ont été marqués par la décision gouvernementale de reconfinement, qui n’a pas eu un réel impact sur nos jeunes car le gite était doté d’un grand jardin avec une table de ping-pong, et disposait d’un baby foot et de jeux de société, ce qui nous a permis de passer des moments conviviaux.

Youssef Abdoune, moniteur éducateur

La lettre n°75Vie des maisons

Des jeunes de Chevreul dans le Jura avant confinement

La première semaine des vacances d’octobre, plus exactement du 17 au 24 octobre, avec mon collègue Thibault, nous avons organisé un séjour éducatif pour un groupe de 7 jeunes dans la maison du Jura « Les Clarines », en Bourgogne Franche-Comté.

Nous avons eu l’opportunité de profiter du très beau paysage jurassien, avec ses montagnes, ses rivières, lacs, et cascades. Nous avons mis en place des activités éducatives, culturelles et ludiques, avec une balade à cheval et en calèche, la visite du Château de Joux, du Musée du Jouet de Moirans, de la ferme pédagogique « La Batailleuse », où, avec les jeunes nous avons fabriqué et dégusté du fromage aromatisé aux herbes.

Les jeunes ont été très attirés par les vaches, très nombreuses dans cette région d’élevage et de fromages réputés. Ils ont nourri celles du voisin.

Ce temps de « mini liberté », avant le retour du confinement et la reprise de l’école fut une belle occasion pour créer des liens avec des jeunes que nous venions d’accueillir dans la maison d’enfants.

Depuis notre retour au foyer, nous poursuivons notre travail éducatif, en les accompagnant au quotidien, vers l’autonomie, dans leur scolarité et dans leurs besoins et leurs difficultés.

Samuil CACUCI, Éducateur

La lettre n°75Vie des maisons

Octobre à l’île d’Oléron pour des jeunes d’Aristide Briand

Du 18 au 25 octobre 2020 sept jeunes de la maison Aristide Briand ont rejoint le camping Le Suroit, de Saint-Georges d’Oléron, à l’ouest de l’île. La mer à proximité, et son cycle de marées a été une découverte pour tous.

Ils ont pratiqué des activités très variées et qu’il s’agisse des courses, des ateliers cuisine individualisés, des activités sportives, en passant par la pêche aux crabes à marée basse, nos jeunes s’en sont donnés à cœur joie.

L’accrobranche ou encore le Paint Ball dans le parc aventure du Château de la Gataudière à Marennes, la balade stand up en paddle sur le site naturel de la Nouette, ont permis à chacun de se défouler, de trouver l’apaisement et une certaine autonomie.

En bref, une semaine très agréable pendant laquelle les valeurs que nous voulions développer chez les jeunes, comme le respect et la solidarité ont été partagées.

Tout cela dans le très beau cadre de l’île d’Oléron.

Un grand merci à l’AEPC, ce séjour restera inoubliable.

Mounir JAABIRI et Cassandra RODRIGUES – éducateurs spécialisés

La lettre n°75Vie de l'association

Merci M. Junqua

Mado Charbonnier, fidèle adhérente de Concorde, et ancienne directrice de l’AVVEJ 93 (Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes) nous a adressé, à l’attention des personnels, des adhérents et membres du CA, le témoignage qui suit de sa rencontre avec Alain Junqua. Nous le publions avec son accord.

« Je suis arrivée à Bobigny pour prendre la direction d’un service d’AEMO en Janvier 1990. Je suis allée me présenter aux magistrats et en premier lieu au Président du Tribunal pour Enfants : un certain M. Junqua. Il m’a reçu sur rdv, bien sûr, il n’était pas homme à négliger la forme. Notre entretien a duré une heure et demie ; le bougre voulait savoir à qui il aurait à faire et s’il aurait envie de faire affaire ; en effet il s’arrangeait, l’air de rien, pour que de la discussion apparemment banale, jaillisse l’essentiel : les valeurs, le respect de la loi, de la place des jeunes : avant ou après celle des éducateurs? L’espace pour l’humour, bref nous nous sommes quittés poliment mais j’étais certaine que cet homme serait un soutien dans ma fonction, je dirai familièrement que nous parlions pour l’essentiel, dans le travail éducatif, chacun depuis sa place, la même langue.

Et très vite il m’appela pour trouver « la solution » pour un jeune incarcéré incasable. Magistrat exigeant, tenace, toujours gentil et compréhensif mais…mais en attente de résultat et ferme sur cette attente, tant chez M. Junqua l’humain était présent ; pas naïf, non, mais tout faire pour que ça bouge, ça dérange un peu.

Durant ces quelques années de travail commun où il me fit l’honneur de me faire confiance pour gérer des situations complexes, je l’ai rarement vu en colère, même dans nos discussions au cours desquelles nous n’étions pas d’accord ; il savait discuter, écouter et décider, s’en excusant parfois.

Lorsque, bien plus tard, je l’ai retrouvé Président, j’étais tout simplement ravie et fière d’être membre de cette Association ; je pense qu’il a participé sans le savoir à ce que j’adhère aussi aisément à l’AEPC où je me sens naturellement à l’aise. J’avais plaisir, lors de chaque rencontre, à croiser ce sourire, à vivre cette embrassade pudique et chaleureuse, à entendre cet air perpétuel comme une chanson dont on connaît les paroles, convaincu, humaniste.

Pour finir il nous faut retenir, après le départ de M. Junqua qu’être gentil, loin d’être un signe de faiblesse, est une force; la gentillesse est un sentiment noble qui lui ressemblait tellement bien. »

Le 16 novembre 2020

La lettre n°74Vie de l'association

Décès de notre Président Alain JUNQUA

Le Conseil d’administration, profondément touché par la disparition brutale de son président, salue un magistrat qui a consacré sa vie au service de la justice, avec une attention toute particulière à l’enfance en danger. Pendant vingt ans, il s’est attaché à ce que Concorde, riche de son expérience et de ses savoir-faire, reste fidèle à ses valeurs fondatrices, à ses orientations et à ses engagements, à ce que l’enfant, l’adolescent, le jeune majeur, demeure au centre de ses préoccupations, au cœur de l’action collective et individuelle comme il l’a toujours été depuis l’origine de l’association en 1969. Animé de ces mêmes convictions, le conseil d’administration, impliqué durant toutes ces années à ses côtés, poursuivra son engagement dans cette voie, soutenant le travail des maisons et des services de l’association, de ses personnels qui œuvrent pour accompagner les jeunes qui leur sont confiés.

 

Le mercredi 14 octobre, une messe d’adieu à M. Alain Junqua, président de notre association a été célébrée dans la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle. Personnels et administrateurs de Concorde se sont déplacés très nombreux pour partager ce moment de recueillement. Le cercueil a été déposé au chœur de la cathédrale par six porteurs de Concorde exprimant par ce geste l’affection et la reconnaissance de ceux dont il a présidé, la destinée pendant vingt ans.

 

 

Florence Mazerat, directrice générale, a prononcé une allocution.

 

Monsieur le Président,

Cher Président,

Nous voilà tous réunis aujourd’hui pour vous saluer, car vous avez décidé de nous quitter brutalement. Je ne pensais pas avoir à rendre cet hommage un jour.

Il y a 20 ans, quasiment jour pour jour, le 13 octobre 2000, vous preniez la présidence de l’Association Concorde.

Vous avez été un formidable Président, homme de conviction, attentif à tous, fervent défenseur de la cause de la jeunesse, bienveillant et ce n’est pas un vain mot.

L’année 2020 est très éprouvante pour nous tous, salariés, administrateurs, adhérents de l’Association « Concorde », nous avons perdu des êtres chers. Je pense à Sylvain LESUEUR et à Peter IVI.

Lors des obsèques de Sylvain, nous l’avions présenté comme le capitaine du navire « Chevreul ».

Et bien vous, vous étiez l’Amiral du vaisseau « Concorde ».

Le cercueil est porté par des personnels de Concorde

Durant 20 ans, vous vous êtes investi pour que l’Association se développe, et soit reconnue dans le champ de la protection de l’enfance.

Vous n’avez pas été un simple Président, mais un Président courageux, n’hésitant pas à prendre des risques dans certains projets éducatifs, à défendre les causes que d’autres auraient pu croire perdues, à nous soutenir dans les épreuves et ces dernières années, nous avons été servis.

Mais il y a eu des moments de bonheur, de joie, des moments forts.

En juin 2019, nous avons fêté les 50 ans de « Concorde ». Durant 5 mois, vous avez été le chef d’orchestre pour préparer cette belle fête.

Vous connaissiez tous les personnels et aviez une grande complicité avec les cadres. Vous étiez attentif à chacun d’entre eux et je peux parler en leur nom, ils aimaient être avec vous, partager des moments de complicité et discuter de tout et de rien. Vous preniez le temps d’être à leur écoute.

Malgré votre départ anticipé, soyez assuré que nous continuerons l’aventure avec le soutien du Conseil d’Administration et de Claude CHIROUSE, co-fondateur de l’Association.

Mais maintenant, je veux parler de moi, de la relation que nous avions tous les deux. Ça été une belle rencontre. Je tiens à vous dire que vous étiez pour moi, un mentor, un père spirituel.

Avec vous, j’ai appris beaucoup, vous m’avez accordé votre confiance, soutenue, accompagnée.

Vous avez su faire preuve de bienveillance, d’empathie dans les moments difficiles que nous avons traversés. Je veux parler entre autres du jeune Ali qui est décédé en octobre 2019. Ensemble, nous avons surmonté ces épreuves.

Il y a eu aussi, les moments de complicité. Nos missions au Sénégal et plus récemment, il y a quinze jours dans notre chalet « Les Clarines » dans le Jura.

Nous avions encore beaucoup de projets à concrétiser ensemble.

Alors, vous allez nous manquer, me manquer.

La famille « Concorde » perd une nouvelle fois un des siens.

Je pourrais dire encore beaucoup, beaucoup de choses mais le temps m’est compté. En vingt ans de complicité, nous avons toujours eu à nous féliciter de la pertinence de vos jugements et de votre engagement.

Alors, comme l’Amiral que vous étiez, nous vous laissons voguer et vous demandons de veiller sur nous, ici tous réunis avec votre éternelle bienveillance.

Vous pouvez être fier de ce que vous avez donné et accompli.

Maintenant, reposez en paix, Monsieur le Président.

 

La lettre n°74Vie de l'association

Assemblée générale du 24 septembre 2020

 L’assemblée générale devant se prononcer sur l’activité 2019 et les perspectives 2020 de l’association, prévue le 11 juin, annulée en raison du confinement sanitaire, s’est finalement tenue le 24 septembre, en formation réduite, deux jours avant le début d’un nouveau confinement annoncé par le gouvernement. Plus de la moitié des adhérents avait choisi d’envoyer une procuration et la salle du restaurant pédagogique l’Atelier a suffi pour accueillir les présents, tous masqués.

Les bilans 2019 ont été présentés avec le soin et la clarté habituels, accompagnés d’informations sur le fonctionnement des maisons depuis le début de la crise sanitaire, soulignant l’engagement des équipes éducatives pour y faire face.

Rapport moral

Alain Junqua, président du conseil d’administration, souhaite la bienvenue à l’Assemblée Générale de l’association Concorde. La remise des médailles aux quarante garçons et filles qui ont été reçus à des examens est reportée. Elle aura lieu en plusieurs fois et en nombre restreint pour éviter la promiscuité…

L’année de référence qui va nous occuper est 2019 mais il convient d’évoquer l’année en cours…

Elle est très compliquée depuis le début de l’épidémie de covid et il a fallu en permanence s’adapter aux circonstances pour accueillir nos jeunes sur la durée, suppléer les écoles et assurer au mieux le soutien à la scolarité, réorganiser les loisirs et veiller à la bonne santé de tous.

Le président remercie l’ensemble des personnels, des cadres, directeurs et chefs de service, et bien sûr la Direction générale des efforts accomplis. Contrairement à beaucoup d’entreprises qui ont été dans l’obligation de fermer leurs portes, l’association Concorde n’a pas manqué de travail, tous les jeunes étant présents en permanence dans les différents lieux de vie et pris en charge jour et nuit y compris pendant le temps scolaire.

Avant de passer aux travaux proprement dits de notre assemblée, il évoque la mémoire de deux de nos salariés qui nous ont quittés cette année, Sylvain LESUEUR et Peter IVI.

Sylvain était Directeur de la Maison de CHEVREUL. Il s’est éteint le samedi 2 Mai au terme d’une longue maladie qu’il a combattue avec courage et dignité. Concorde, où il ne comptait que des amis et dont il était le plus ancien des directeurs a été très présent malgré le confinement et a entouré sa famille avec tristesse et beaucoup de sympathie.

Le lundi 10 Août, Peter Ivi, surveillant de nuit à GAGNY1, est décédé des suites du covid après cinq mois d’hospitalisation… à quelques mois de sa retraite. Il était très apprécié de ses collègues du foyer et des jeunes qu’il côtoyait quotidiennement. Pour lui aussi, Concorde s’est mobilisé lors de ses obsèques.

L’activité a été soutenue notamment pour les deux dernières structures créées : le SEPAD ou placement à domicile d’Éric BERTHERAT et la Plate-Forme Filles et Garçons du Monde de Philippe ALLARD, qui ont poursuivi leur développement et, aujourd’hui, pratiquement atteint leur vitesse de croisière.

Malgré certaines restrictions budgétaires qui nous ont été imposées par les autorités, la situation financière est saine et globalement excédentaire.

L’assemblée procédera au renouvellement du conseil d’administration avec la nouvelle candidature de deux adhérents.

Un grand merci à tous ceux qui, malgré l’adversité, ont organisé notre assemblée et tout particulièrement Florence MAZERAT, Sandrine BAILLERGEAN et Maryse GERMAIN et bien sûr tous ceux et toutes celles qui ont travaillé sur les rapports qui vont vous être soumis.

Florence Mazerat, directrice générale, constate que l’année 2019 fut très contrastée, avec des évènements heureux : les 50 ans de Concorde, l’ouverture de la plateforme « Filles et garçons du Monde » et d’autres moins bons, tels la fin de la collaboration avec l’association Métabole et le décès du jeune Ali.

Elle invite les directeurs à faire le bilan de leur structure.

Stéphane Martin, directeur de la maison Chevreul rappelle que 2019 fut pour son établissement une année chaotique, marquée par le décès du jeune Mohamed Ali, le congé de longue maladie du directeur Sylvain Lesueur, le départ du chef de service Philippe Allard pour la direction de la plateforme Filles et Garçons du Monde, l’arrivée d’une cheffe de service, Amandine Duffosé sans binôme jusqu’à la nomination d’un directeur en titre le 1er novembre. L’équipe a su faire face. Réorganisée, elle a mené à bien ses missions dans l’accompagnement des jeunes et construit des projets pour une année 2020 plus sereine..

Rachel Emonot, directrice de la maison Marie-Foilaine Desolneux, met un focus sur un partenariat avec le Lions Club qui a permis d’organiser une journée de canicross, un stage catamaran et des baptêmes de l’air. Le potager éco responsable créé en 2018 sur une parcelle dédiée a fonctionné, et les jeunes ont participé à plusieurs nettoyages citoyens de la forêt et de la Dhuis.

Les accompagnements extérieurs se sont développés avec 192 visites médiatisées (rencontre du jeune avec ses parents en présence d’un tiers) et plus de 600 appels médiatisés gérés par les éducateurs. La préparation à l’autonomie se poursuit activement.

En raison des mutations internes nombreuses, l’équipe éducative est renouvelée de moitié en même temps que la moitié des jeunes sont aussi des nouveaux.

Toufik Oukaci, directeur du METADAP (redevenu DAP en 2020), acte, pour des raisons budgétaires, la fin de la collaboration avec l’association Métabole au 31 décembre 2019, qui assurait l’accompagnement psychologique, C’est aussi pour des raisons budgétaires que l’accueil au DAP (dispositif d’accueil personnalisé) passe de 16 jeunes en 2019 à 12 en 2020. Les jeunes en très grandes difficultés (les « TGD ») n’existeraient-ils pas ? Il constate que l’audit concernant l’accueil des TGD, n’a jamais été fait avant de considérer que les sites accueillant les grands ados ne sont pas efficaces !

Le recours à l’intérim a sensiblement diminué et 85% des salariés sont contractualisés. Les mutations de personnels ont été positives. Les jeunes arrivent à acquérir une certaine stabilité dans le contexte que leur propose le METADAP.

Laurence Nominet, directrice des maisons de Gagny est félicitée par le président et vivement applaudie par la salle pour la soutenance avec succès, la veille de notre assemblée, de son mémoire de master 2.

La revisite de l’agrément pour l’accueil de jeunes de 15-18 ans au lieu de 15-21 ans et l’arrivée de jeunes de 14 ans se traduit par un rajeunissement du groupe, ce qui induit de recalibrer les pratiques d’autant que le temps d’accompagnement est raccourci et qu’il y a peu de retours en famille.

Le départ de professionnels, notamment par le fait des mutations internes a pu déstabiliser le groupe à Aristide Briand ou deux anciens éducateurs sont restés sur neuf. Il a fallu faire face à des actes de violence et assurer la sécurité des jeunes et des salariés.

En terme de formation, l’équipe a été soutenue par la mise en place de l’analyse de la pratique qui est un outil très important ; une démarche réflexive poursuivie en 2020.

Éric Bertherat, directeur du SEPAD (service éducatif de protection et d’accompagnement à domicile), établit un bilan chiffré de l’activité 2019, première année complète de fonctionnement.

Sur 101 jeunes suivis à domicile, 24 ont été accueillis en 2018 et 77 en 2019 ; 60 garçons et 41 filles. 41 familles sont concernées avec 25 fratries (2 de 6 enfants, 2 de 5 enfants et 7 de 4 enfants). Avant l’intervention du SEPAD, 27 enfants étaient en établissement ou en famille d’accueil, 72 suivis dans le cadre d’une AEMO (Action Educative en Milieu Ouvert), 2 ne relevaient d’aucune mesure antérieure.

L’équipe constituée à l’origine de 2 éducateurs et d’une psychologue s’est enrichie d’une technicienne d’insertion sociale et familiale (TISF), de deux éducatrices spécialisées, deux monitrices éducatrices, une éducatrice de jeunes enfants (EJE), une conseillère en économie sociale et familiale (CESP), soit dix membres fin 2019.

Parmi les points forts, il souligne la place accordée à la formation de l’équipe et les actions collectives parents-enfants : séjour à la ferme, sorties, jeux de société, séjours aux Clarines et à la base de loisirs de Champs-sur-Marne. Le dispositif ADOPHE (accompagnement à domicile avec possibilité d’hébergement) en usage au SEPAD a permis de disposer de 10 lits de repli dans les maisons de l’AEPC quand il a fallu extraire pour un temps très court un jeune de sa famille.

Catherine Letourdou, directrice de La Caravane, accompagnée de son chien, explique que le dressage avec un éducateur canin, suscite des échanges intéressants sur la violence avec les enfants qui s’étonnent que les erreurs de l’animal ne soient jamais sanctionnées de coups.

Les 22 enfants accueillis vont plutôt bien. Le passage de 4 groupes à 3 (4,5 ans à 8 ans, 10 à 13 ans, 14 à 16 ans) permet un encadrement avec 3 éducateurs au lieu de 2 ; la répartition des lieux a été repensée.

Les visites médiatisées se multiplient ; les retours en famille se raréfient en raison de situations familiales dégradées. Les enfants peuvent s’aérer ailleurs qu’à La Caravane grâce aux familles relais.

A l’occasion des mouvements de personnels une éducatrice de jeunes enfants (EJE) a été recrutée.

La commission de sécurité multiplie des demandes nouvelles, telles un certificat de résistance au froid de l’escalier de secours…

Enfin, l’attrait de petits enfants pour la sexualité a conduit à des signalements.

Philippe Allard, directeur de plate-forme Filles et Garçons du Monde (PFGM), rappelle que ce service a vu le jour le 1er avril 2019, le premier jeune étant hébergé dans une famille logeuse (ils sont aujourd’hui répartis sans 25 appartements). Le 30 juin, 60 jeunes sont accueillis malgré la grève qui secoue la cellule d’accompagnement des mineurs non accompagnés (CAMNA) de la préfecture en raison de ses sous effectifs. Ils sont 65 en décembre et la fête de Noël est très réussie.

Fin 2019 apparaissent les premières difficultés en préfecture pour obtenir des régularisations et des autorisations de travailler.

Le climat social de Concorde et le soutien du siège, des personnels et des agents d’entretien permettent un travail efficace. Les mutations internes dont la PFGM a profité ont favorisé son développement en même temps qu’elles ont causé du désordre dans les équipes des autres maisons. Les liaisons avec les circonscriptions restent problématiques. Tous les retards de régularisation ont été rattrapés.

En septembre 2020, 85 jeunes dont 5 filles sont accueillis.

Jean-Paul Blanchard, chef de service des Sorbiers, établissement habilité par le ministère de la Justice, tient d’abord à exprimer sa peine après le décès de Sylvain Lesueur qu’il avait revu pendant sa rémission.

La maison accueille 9 jeunes plus 3 en semi autonomie. L’année 2019 s’est bien passée et 4 jeunes ont obtenu leur diplôme : 1 bac, 1 brevet des collèges, 1 BAFA, 1CAP carrosserie.

Pendant les deux mois et demi de confinement, en l’absence du veilleur de nuit, l’équipe a assuré une présence jour et nuit, et aucun jeune n’a fugué.

Des voisins qui signaient autrefois des pétitions contre le foyer ont passé Noël avec nous !

Gilles Barthélmy, administrateur, ancien chef de service éducatif au tribunal de Bobigny, témoigne de la très grande disponibilité de Jean-Paul et de son adjoint Mohamed Abassi, de leurs qualités humaines et professionnelles.

Le rapport moral est adopté à l’unanimité.

 

Rapport de gestion

Bernard Moulin, vice-président, et Yann Chatelin directeur général adjoint présentent le rapport de gestion.

Comme l’année dernière, l’Association connaît une sous-activité, à savoir que le taux d’occupation (autrement dit, le nombre de journées réalisées par rapport au nombre de places allouées) s’élève à 94,08 % (contre 87,49 % l’année dernière).

Autrement dit, nous avons réalisé 84.646 journées alors que les lettres de décisions budgétaires indiquaient 89.974 journées.

Ce phénomène s’explique principalement par la création de la « PFGM » (montée en charge progressive).

Durant cette année, notre Institution a accueilli en moyenne 232 jeunes contre 157 jeunes l’année dernière.

A la clôture des comptes de l’exercice 2019, l’Association employait 240 salariés (172 ETP).

Le résultat comptable des établissements s’élève à + 844 641,88 €, le résultat économique (compte administratif) à + 1.002.918,10 €.

Le résultat comptable « combiné » (ou consolidé) de l’Association s’élève à + 839 285,17 €.

Les financements sont assurés pour 86% par le CD 93, 2% par d’autres départements et 12% par le Ministère de la Justice.

Le total des investissements s’élève à 435.977 euros (dont 60.981 euros d’apport lié à la maison du Jura).

Les mesures exceptionnelles décidées par le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire liée au COVID risquent d’avoir des conséquences importantes sur nos comptes 2020.

Après la clôture des comptes, nous avons engagé des recours auprès du CD 93 concernant des dépenses rejetées principalement liées au « METADAP » pour l’exercice 2018 et des relances pour les exercices antérieurs. Ces dépenses prévues validées budgétairement ont été refusées partiellement.

Des pourparlers sont engagés avec le département pour créer un établissement dédié aux grands mineurs et jeunes majeurs pouvant accueillir 30 places, et ce dans le cadre de la semi-autonomie.

Le Commissaire aux comptes certifie les comptes.

Le rapport gestion est adopté à l’unanimité.

Le projet de budget 2021 est adopté à l’unanimité.

Renouvellement du conseil d’administration

Sur les six sortants, deux ne se représentent pas et quatre souhaitent poursuivre. Deux candidatures nouvelles ont été reçues : Kader Abdel, ancien chef de service de Concorde en retraite depuis deux ans et Vincent Olive, président de l’association La Passerelle.

Les six candidats sont élus à l’unanimité.

A suite du décès de Monsieur Alain Junqua, le conseil d’administration de l’association Concorde réuni le 21 octobre dernier a élu Monsieur Claude Chirouse Président

 

 

 

 

La lettre n°74Vie des maisons

La nouvelle saison de la série « Les aventures des jeunes de Gagny 1 »

Brandon, Nick, Brian, Christofreddy, William, Waesley et Hicham  étaient les acteurs de la série G1 réalisée par Loic et Rodney.

 

 

 

Après cette année obscure en lien avec le virus COVID 19, il était indispensable pour les jeunes de se couper de leur quotidien en y mettant un peu de gaîté. C’est pour cela que la réalisation de la nouvelle saison de la série s’est déroulée en juillet à La Rochelle. Nos jeunes ont pu établir des liens chaleureux avec le public familial du camping, tout en respectant les règles sanitaires. Belle ambiance du groupe qui a su évoluer en harmonie, chacun respectant les règles fixées au préalable.

Les jeunes ont apprécié les décors de Boyard ville, l’ile de Ré, l’ile d’Oléron. Dans le script également, bronzette, jeux aquatiques, randonnée pédestre et découverte de la ville de La Rochelle, sans oublier le spectacle du Puy du Fou.

Losange Loic et d’Almeida Rodney

La lettre n°74Vie de l'association

Du nouveau au restaurant pédagogique

Des travaux…

Nous avons mis à profit la fermeture estivale de notre cher restaurant pour rafraîchir les peintures. Fini le plafond vert et moche. Grâce à l’intervention de nos techniciens de maintenance, il est désormais blanc et lumineux.

Fini les néons et vive les spots à « LED », plus modernes.

Dès le 1er septembre, venez nous rendre une petite visite et déguster un bon repas avec Sophie, Philippe et nos jeunes

A vos papilles

 

Une exposition 

Julie Jjabat, artiste photographe expose ses photos à « l’Atelier » depuis sa réouverture.

Cette jeune femme talentueuse travaille en argentique et en numérique des photos « Street art » et  « Glitch art » (Le glitch art est un style visuel caractérisé par l’utilisation d’erreurs numériques ou analogiques dans le but de créer une esthétique bien particulière. Ce style peut être conçu de manière intentionnelle (« fake glitch ») en créant un design de toutes pièces, ou bien de manière complètement accidentelle).

 

Cette exposition photos sera renouvelée tous les deux mois.

Nous avons le plaisir de vous inviter à venir l’admirer tout en déjeunant.

(Réservation nécessaire auprès de Sophie 07 69 96 39 02)

Florence MAZERAT – Directrice Générale

La lettre n°74Vie de l'association

Coup de jeune pour la maison et nouveau projet au SAM !

Les éducateurs et les jeunes ont œuvré à l’embellissement de la maison durant le mois de juillet ; les peintures des chambres et de la salle à manger sont refaites. Suivront dès que possible les autres pièces. Car tous les travaux d’entretien de la maison sont réalisés par les jeunes avec les éducateurs (jardin, intérieur de la maison…). On peut les remercier et les féliciter !

Des travaux, notamment la salle de bain, ont été réalisés en août par la ville de Montfermeil qui nous loue la maison depuis 2003.

Par ailleurs, le projet de service de la structure va être réactualisé dans les mois à venir. Nous disposons déjà d’un outil éducatif nouveau, un appartement à Coubron, qui nous permet de travailler sur l’autonomisation des jeunes accueillis par notre service depuis février 2020. Ils y séjournent ponctuellement chaque semaine en fonction de leur degré d’autonomie. Néanmoins, le confinement nous a retardés dans notre travail notamment en raison des absences pour arrêt maladie et congés à prendre de l’équipe éducative.

Ce service de semi autonomie rattaché au module Chevreul accueille actuellement 6 jeunes de 16 à 18 ans. A 18 ans, ils doivent être orientés vers un autre service (FJT*, Essor 93….). Nous avons pu, pour la première fois, travailler sur l’orientation de l’un de nos jeunes ayant eu 18 ans pendant le confinement vers le nouveau service interne de l’association, le DAE**, en collaboration avec son équipe. Un autre jeune a été orienté lui à ESSOR 93.

Enfin pour terminer sur une belle note, félicitations à nos jeunes qui ont tous obtenu leur diplôme, pour l’un d’entre eux un BAC STMG avec mention assez bien et pour les deux autres le BEP, avant de poursuivre vers le BAC dès la rentrée !

 

Romain GUEHO

Coordinateur du service semi autonomie du module Chevreul

* FJT : Foyer de Jeunes Travailleurs

** Dispositif d’Accompagnement Externalisé

La lettre n°74Vie des maisons

SEPAD* : quand déménagement et confinement vont de pair, où presque…

Youpi, le service déménage…Et oui, après un an et six mois, les locaux de Pavillons-sous-Bois étaient devenus trop exigus au regard de la montée en charge du nombre de situations (60) et de l’effectif croissant de l’équipe (12 personnes à ce jour).

Aussi, après de multiples visites de bureaux, de pavillons, le SEPAD s’est trouvé un nouveau lieu à Villemomble : un pavillon plus spacieux, donc plus accueillant pour l’équipe, les familles et nos actions collectives. Petit plus : y’a un bout de jardin !

Le déménagement s’est déroulé sur la dernière semaine de février, juste 15 jours avant le confinement. De fait, à ce jour, nous n’avons pas encore pu totalement investir les nouveaux locaux et démarrer réellement nos missions au sein de ce nouveau lieu. Par chance, deux rendez-vous avec des parents et une activité « expression collage » avec quelques enfants avaient été programmés sur la semaine du 09 février. Le mercredi 11 février, nous avons eu également le plaisir d’accueillir le président de l’Association Monsieur JUNQUA et Florence MAZERAT pour leur faire découvrir le nouveau pavillon.

Puis patatras, crise sanitaire et confinement… Situation brutale et inédite qui, du jour au lendemain a suspendu le temps, a suspendu les visites à domicile dans toutes les familles, a suspendu la dynamique du déménagement et du réaménagement du service.

Alors s’est posée la question : comment continuer à soutenir et accompagner intensivement les enfants et leurs parents sans qu’aucune visite à domicile – le terrain de l’équipe – ne soit possible ? C’est-à-dire sans aucun contact humain, physique, avec eux, quand le cœur même de notre métier, c’est être dans la relation.

Du jour au lendemain, l’équipe a dû composer différemment pour que « les appels aux familles deviennent les visites ». Pas toujours simple de faire passer l’attention et l’empathie au travers de l’écran du téléphone lorsque l’on a un enfant, une maman, un papa, des parents plongés dans l’inconnu de cette crise sanitaire et dépassés par ce climat anxiogène.

Et puis, il y a l’échange au téléphone avec les adolescents. Habituellement leurs réponses sont brèves, même sur des questions ouvertes et bien là, nous vous rassurons, rien ne change, les adolescents restent les mêmes, même en confinement : « Ouais » ; « Non » ; « J’sais pas » ; « Peut-être » ; « La flemme ».

Est venue l’idée des interventions avec Skype, quand cela est possible… et depuis quelques jours seulement, des sorties « temps de répit », organisées par une éducatrice à l’intention de jeunes pour lesquels le confinement dans une situation familiale difficile risque de provoquer un mélange « explosif ».

Soyez rassurés, la mise en place de ce travail s’effectue avec les précautions sanitaires et gestes barrières exigés. Nous ne vous cachons pas que, percevoir le sourire, la peur, la joie d’un enfant derrière un masque, c’est loin d’être gagné ! ! Mais revoir en rendez-vous, certains jeunes en bonne santé physique et mentale pour lesquels nous étions inquiets après 3 semaines de confinement, est venu rassurer l’équipe toute entière. Il est certain qu’à la sortie de cette épreuve, nous aurons acquis de nouvelles compétences et un relationnel différent.

Enfin, puisque le confinement dure et que le SEPAD met en place des actions collectives avec les familles, la cheffe de service et l’équipe ont eu l’idée d’un « groupe d’expression en confinement » : une action collective à distance qui maintient le lien différemment.

Il a donc été demandé aux familles de profiter de ce moment pour laisser leur créativité s’exprimer à travers un dessin, une poésie, un tag, une peinture, un collage, une phrase, un texte, une photo, une BD : comment est vécu le confinement ? De quelle manière peut être combattu le Coronavirus (idée d’un super héros) ? Ou bien encore en montrant son soutien au personnel médical ou autre…

Il n’y aura pas de jury, pas de premier, pas de dernier. Quand, de nouveau, nous pourrons réunir l’équipe et les familles, toutes les œuvres des enfants, petits et grands, des mamans, des papas et celles de l’équipe du SEPAD seront exposées et présentées autour d’un goûter dans le nouveau pavillon.

Au plaisir de vous revoir prochainement, soit lors du vernissage avec les familles, soit lors de la porte ouverte « crémaillère » du nouveau service.

Prenez tous bien soin de vous et de vos proches.

Éric Bertherat, directeur du SEPAD, le 9 avril 2020

 

* Service éducatif de protection et d’accompagnement à domicile

La lettre n°74Vie des maisons

Les jeunes de Gagny 1 dans le Jura

La dernière quinzaine d’août sept jeunes et deux éducateurs ont investi la maison de vacances d’Entre Deux Monts. De G1, comme on appelle Gagny1, à 4G, il n’y a qu’un pas, mais sans connexion, il a été nécessaire de connecter les jeunes avec la nature.

C’est un pic, c’est un aigle, c’est au Pic de l’Aigle que nos muscles ont été mis à rude épreuve dans un véritable parcours commando.

La cascade du hérisson était à sec, pas d’eau cette année, mais le catamaran sur le lac a étanché notre soif de liberté.

Le lendemain de la canirando

Où chacun est entrainé par un chien de traineaux,

Malgré nos maux,

Le paysage reste beau.

Ce séjour fut cadeau

La lettre n°74Vie des maisons

Histoire et loisirs en Normandie pour la maison des Sorbiers

Du 1er au 22 août, 7 jeunes encadrés par deux éducateurs et le chef de service adjoint ont élu domicile dans le moulin d’une ferme, en pleine campagne, à 25 kilomètres de Caen. Pendant trois semaines ils ont sillonné la région, mêlant étroitement les activités de loisirs, sportives et culturelles avec la découverte du très riche patrimoine local. Du Mont Saint-Michel, aux plages du débarquement du 6 juin 1944, ces retours sur un passé souvent ignoré ne les a pas laissés indifférents. Au fil des jours, ils ont été impressionnés par les visites du musée du débarquement d’Arromanches  qui rappelle comment fut construit le port artificiel du débarquement, du mémorial de Caen où l’histoire de la Bataille de Normandie s’articule avec celle du xxe siècle, de la pointe du Hoc, falaise fortifiée par les Allemands, du cimetière américain de Colleville-sur-Mer, du village de Sainte-Mère-Eglise…

Mais les activités ludiques n’ont pas été négligées pour autant : accrobranche, équitation, canoé-bouée, marche, vélo, foot… et baignade bien entendu !

Au fil des jours, les liens se sont resserrés entre les membres du groupe, jeunes et éducateurs. Tous gardent un excellent souvenir de ces vacances riches de découvertes.