Ce qui a changé : évaluer à distance
Avez-vous eu l’impression d’évaluer de façon différente pendant cette période de confinement ?
Différentes conceptions de l’évaluation
Pour les enseignants de langues la question de l’évaluation ne s’est pas posée dans les mêmes termes que pour les enseignants d’autres disciplines, en particulier les disciplines scientifiques. En effet, très souvent en langues il ne s’agit pas d’évaluer des connaissances, mais des compétences de compréhension et d’expression écrite et orale mises en œuvre dans des projets individuels ou de groupe. Productions écrites, productions multimédia, portfolios, journaux de bord ont été couramment utilisés pendant cette période de confinement .
On a retrouvé les pratiques du présentiel, certains enseignants privilégiant une évaluation formative pour étayer les processus d’apprentissage, d’autres se focalisant sur des évaluations sommatives avec un travail final ou avec des quiz.
Dans tous les cas, la période a obligé chacun à se poser des questions fondamentales et à établir des critères explicites d’évaluation.
Je me pose beaucoup de questions sur l’évaluation de la partie orale, sur la partie écrite (rédaction, exercices divers) je me suis donnée plus de règles et de critères qu’avant.
Les modes d’évaluation choisis par les enseignants ou imposés par les institutions ont donc été fortement interrogés à cette occasion. Selon que l’on privilégiait l’évaluation formative ou l’évaluation sommative, les constats ne sont pas les mêmes.
“Pas de changement. Les grilles d’évaluation (ou d’observation) que j’utilise sont les mêmes à distance ou en présentiel.”
“Beaucoup, il a fallu repenser ma façon d’évaluer et l’adapter (privilégier l’évaluation par projet, l’auto-évaluation, l’évaluation par les pairs )”